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Du temps que j'étais étudiant (en sciences bien sûr) j'enviais les gars de la fac de sports. C'était même plus que ça : Je les jalousais à mort. Ces mecs étaient tous jeunes, beaux, musclés, désinhibés, toujours à l'aise, toujours sûr d'eux. A la piscine, ils avaient tous un crawl impeccable et plongeaient avec élégance. A la patinoire, je ne pouvais m'empêcher de les admirer évoluer sur la glace tandis que moi je m'accrochais pitoyablement au bord de la piste. Lors des fêtes étudiantes, ils savaient danser, chanter, raconter des histoires, amuser les filles. Et en plus ils buvaient avec modération, ne fumaient pas, ne se droguaient pas et rassuraient les parents.

Le pire, c'étaient qu'ils étaient tous super sympas, prêts à rendre service, prêts à défendre des freluquets comme moi si, d'aventure, un petit voyou nous cherchait noise. On ne pouvait même pas les accuser d'être des grosses brutes ignares. Je les détestais.

Bien sûr, les gars de la fac de sport sortaient avec les plus belles filles. Et malheureusement, c'était mérité. Moi, j'aurai été incapable de leur faire la conversation, de les amuser. Et je ne parle même pas de les faire danser ! Je n'aurai été que pitoyable.

Hier soir, devant mon écran, je repensais à tout cela. Et c'était comme si toutes ces années de frustrations, d'humiliations avaient reflué en une seule fois pour demander réparation. Alors, en voyant cette jolie fille qui faisait tout ce que je voulais, je me suis dit que je tenais enfin ma vengeance.

Je sais. C'est mal. Je n'en suis pas fier et cette pensée s'était à peine immiscée dans mon esprit que déjà je la regrettais. Et pourtant, c'était plus fort que moi, je me suis mis à humilier cette fille avec un enthousiasme que jamais je n'avais connu jusque-là. Je l'insultais, je la traitais de tous les noms. Je lui ai demandé de se sodomiser avec le manche d'une balayette et ensuite, je lui ai fait nettoyer le sol. Je riais en la voyant remuer lamentablement du popotin pour essayer de regrouper un peu de poussière. Mon rire, modifié par le synthétiseur vocal me paraissait effrayant, tout à fait adapté à la situation. Je lui criais aussi toutes sortes de saloperies en ricanant et, pour la première fois depuis le début, j'y ai vraiment pris du plaisir.

Elle, elle avait toujours son air de vierge martyre prête à subir les pires avanies pour expier ses fautes. Elle essayait tant bien que mal de suivre mes instructions, encaissant sans broncher mes insultes. Et puis, j'ai vu une petite larme couler sur sa joue. La vue de cette larme a déclenché toutes sortes de sentiments contradictoires. J'aimais cette fille et en même temps j'en avais pitié. Mais il fallait que je sois fort, que je joue mon rôle de vieux sadique. Alors, j'en ai rajouté :

- Eh bien, salope, qu'est-ce que t'as ? C'est ce que t'as dans le cul qui te fais pleurer ?

- Excusez-moi, Maître.

- Quoi ? Tu me donnes des ordres maintenant ? Non mais, pour qui tu te prends ?

- S'il vous plaît, je vous en prie... Je n'ai pas voulu...

- Ta gueule pouffiasse. D'ailleurs pour te montrer que tu n'es rien sans moi, je vais de rebaptiser. A partir de maintenant tu t'appelleras Roxane. Roxane, la pute, je trouve que ça te vas bien. J'avais pensé à Peggie la cochonne, mais j'aime trop les animaux pour te comparer à eux.

Elle me regarda une demi-seconde avec un air bizarre avant de baisser les yeux et de murmurer :

- Comme vous voudrez, Maître.

- Bien sûr que je ferai comme je veux. Et toi, tu feras ce que je te dirai. Manquerai plus que tu désobéisses !

Puis, j'ai eu un éclair d'inspiration :

- Va me chercher un paquet de riz. Tout de suite.

Elle s'est levée immédiatement et s'est précipité vers ce qui devait être sa cuisine. A peine deux ou trois secondes plus tard, elle est revenue avec du riz en sachet. Alors, en rigolant, je lui ai demandé de verser le contenu d'un sachet par terre. Puis d'un second. Puis du troisième. Toute sa réserve y est passée. A chaque fois qu'elle vidait un sachet sur le sol, je la voyais frémir à l'idée de ce qui allait suivre.

- Et maintenant, tu vas me balayer tout ça. Et en te servant uniquement de ce que tu as dans le cul.

Pendant qu'elle s'escrimait lamentablement je suis allé me chercher un verre de vin. D'ordinaire je n'aime pas le vin. Je trouve ça dégueulasse, mais là, je me suis dit que ça irait bien avec mon personnage. Je me la jouais Marquis de Sade contemplant les malheurs de Justine. Malheureusement, dès la première gorgée, j'ai fait la grimace. Décidemment, je ne comprendrais jamais les types qui font des simagrées devant une bouteille de pinard. Alors, pour faire passer le goût je l'ai mélangé avec du coca-cola. Comme ça, c'était pas mauvais. Plutôt bon, même.

Roxane, elle, faisait de son mieux pour essayer de regrouper tout le riz qui s'était éparpillé sur le sol. La pauvre fille se contorsionnait sans cesse. Rapidement, il devenait évident qu'elle commençait à être prise de crampes alors je me mis à lui crier dessus de bouger son petit cul de salope parce que je n'avais pas envie d'y passer la soirée.

- T'es vraiment nulle comme femme de ménage ! T'es vraiment bonne qu'à montrer tes fesses ! Enfin, j'imagine que je vais me faire un paquet de pognon avec tes vidéos.

L'espace d'une seconde, je l'ai vue tressaillir. Alors, un peu à cause de l'alcool mais surtout par pure méchanceté, j'ai enfoncé le clou :

- Ça va devenir tellement viral sur YouPorn que même ton propre père ne pourra s'empêcher de se masturber en te matant !

En même temps que je disais ça j'ai pensé qu'elle allait se révolter. Ben non. Elle continuait à s'escrimer avec sa balayette fourrée dans l'anus. De temps en temps, la balayette sortait toute seule et alors je me contentais de pousser un soupir exaspéré pour qu'elle la remette immédiatement en place et continue son travail imbécile. Je lui ai dit que j'allais faire d'elle ma meilleure gagneuse, que les types ferons la queue pour se faire sucer par elle, que j'allais la vendre à un proxénète roumain, qu'elle allait se faire baiser par tout sorte de vieux dégoûtants, par des vrais salopards et même par des animaux. Plusieurs fois j'ai crié :

- Approchez, approchez, Mesdames et Messieurs. Venez voir Roxane la putain travailler avec son cul !

Mais elle, elle continuait à essayer de rassembler les grains de riz, acceptant tout sans rien dire.

Alors, tout d'un coup, j'en ai eu assez. Je lui ai crié que j'en avais marre de ce spectacle lamentable, j'ai éteint mon ordinateur et, titubant, je suis allé me coucher. Décidemment, je ne tiendrai jamais l'alcool.

RoxaneWhere stories live. Discover now