9

3K 91 1
                                    

Un mois a passé et je ne sais toujours rien de cette fille. Je l'ai vue complètement à poil, dans les positions les plus obscènes, elle m'a offert des gros plans de son cul et de sa chatte, je l'ai regardé se malaxer longuement les seins devant moi. J'ai même eu droit à des longues séances de masturbation, que j'avais spécialement conçues pour l'humilier le plus possible. Je lui demandais d'utiliser les objets les plus divers, les sextoys les plus improbables. Et je l'engueulai vertement si elle ne semblait pas y prendre suffisamment de plaisir. Malheureusement, ces séances étaient aussi pour moi, je dois bien l'avouer, assez pénibles à regarder. Enfin passons.

Je connais chaque centimètre carré de sa peau, chaque grain de beauté, chaque petit point noir. Je lui ai demandé de se raser le sexe, ce qu'elle a immédiatement fait devant la caméra. Je crois que jamais personne ne l'a jamais vue aussi nue que moi. Elle fait absolument tout ce que je lui demande, en y mettant une énergie telle que j'ai parfois l'impression que sa vie elle-même en dépend. Si je voulais, je pourrais l'obliger à faire ses besoins devant moi et à s'en tartiner ensuite le corps. Mais, l'idée même me dégoûte de trop.

Pourtant, quand j'y pense, j'ignore tout d'elle. Son âge, son nom, ses goûts. Qu'est ce qu'elle prend à son petit déjeuner ? Thé ou café ? Tartines ou céréales ? Qu'est ce qu'elle écoute comme musique ? Variété ou rap ? Classique ou jazz ? Est-ce qu'elle aime le sport ou préfère farnienter devant la télévision ? J'ignore jusqu'à son prénom. Je l'appelle toujours « salope » ou « grosse truie ». Je lui demanderai bien « et c'est quoi ton petit nom, déjà ? » mais j'ai peur que ça fasse ridicule. D'ailleurs j'ai essayé, une fois. Et qu'est-ce qu'elle m'a répondu ? « Appelez-moi comme vous voulez ». Alors j'ai tapé sur mon clavier : « Bien, tu commence à comprendre, sale pute. N'oublie jamais que tu n'es rien, même pas un objet, juste une sous-merde ! ».

Car je dois toujours faire très attention. Que je ne me laisse surtout pas attendrir. Une fois, alors qu'elle laissait couler la cire d'une bougie sur ses seins, la douleur était si visible que j'ai eu pitié d'elle. Elle avait des larmes plein les yeux et je la voyais frémir et trembler involontairement à chaque fois qu'une goutte de cire menaçait de tomber et de brûler sa peau nue. Alors je lui ai dit d'arrêter. Elle a obéit, bien sûr, instantanément, comme d'habitude. Mais j'ai tout de suite vu que je l'avais déçue. Ce n'était pas ce qu'elle attendait de moi. Elle, ce qu'elle voulait, c'était un bourreau impitoyable, un brute épaisse, un salopard égocentrique. En tout cas pas un nigaud au cœur tendre. Alors je me suis rattrapé en lui disant que si elle n'était même pas capable de supporter la douleur de la cire, elle ne sera jamais digne de lécher la semelle de mes bottes. Et je lui aie demandé de se fesser devant moi pour lui apprendre à mettre en peu plus d'enthousiasme dans les séances de tortures. Alors elle a sourit. Et s'est elle-même administrée de puissantes claques sur les fesses, jusqu'à les faire bleuir par endroits.

La moindre marque de sympathie, le moindre mot gentil ou même le moindre mot pas trop méchant ou pas trop vulgaire et je la sens immédiatement en alerte. Toujours je dois réprimer ma gentillesse naturelle, ma trop grande sensibilité pour me mettre dans la peau d'un vieux sadique sans cœur. Et c'est pas facile tous les jours.


RoxaneWhere stories live. Discover now