13 : Peur de l'abandon

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Suga entra dans mon appartement sans même frapper. Il était tout essouffler et s'assit sur le canapé afin de reprendre son souffle. Peu de temps après, Jungkook et V arrivèrent tout aussi essoufflé. C'était leur nouveau passe temps de faire la course jusqu'à chez moi pour m'accompagner à la rééducation. Je leur tendis un verre d'eau qu'ils attrapèrent en me remerciant.

*June : Pourquoi vous faites toujours la course ? Vous vous fatiguez inutilement.

*V : Mais non, regarde on est en pleine forme. Laisse nous juste deux minutes pour reprendre notre souffle.

Après avoir avalé leur verre d'eau en quatrième vitesse, ils se battirent pour pousser mon fauteuil et finalement, je finis par me débrouiller seule afin d'éviter une énième bagarre. Au départ, seul Suga devait m'accompagner mais Jungkook le suivait tout le temps et les autres commencèrent à l'imiter. Si bien que je me retrouvais toujours avec au moins trois membres se battant pour pousser mon fauteuil jusqu'à l'hôpital.

Quand on arrivait enfin à l'hôpital, une nouvelle bagarre éclatait pour savoir qui m'aiderait à faire mes exercices. Ce jour là, l'infirmier n'eus pas la patience de les départager et leur demanda de quitter la pièce. Ils le supplièrent et finir par rester à condition qu'ils restent assis sagement sans faire de bruit. Ce fût donc une séance calme où je pu me concentrer sur mes pas et mes différents exercices pour travailler ma souplesse. Même si je commençais à retrouver plus de mobilité, je n'arrivais toujours pas à marcher sans appui.

Je perdais de plus en plus patience et mon manque de progrès me frustrais énormément. Mais je restais calme en apparence afin que les garçons ne s'inquiètent pas plus pour moi qu'ils le faisaient déjà. À la fin de la séance, j'étais épuisée comme d'habitude mais restais souriante.

*Infirmier : C'est bien, si tu continues comme ça, tu remarcheras vite.

Cela faisait déjà un mois qu'il me disait ça à chaque fin de séance. Soit il me disait ça uniquement pour m'encourager, soit on n'avait pas la même définition du mot vite. L'infirmier m'aida à me remettre dans mon fauteuil et voulu repositionner mes pieds sur les cales pieds mais je le fis avant lui. Je ne supportais pas qu'on m'assiste dans tout mes gestes et voulait vraiment me débrouiller seule au maximum.

Ce fût Suga qui poussa mon fauteuil jusqu'à l'appartement. Je ne décrochai pas un mot du trajet alors que les garçons parlaient fort et rigolaient. Une fois arrivée, Jungkook me regarda avec un air inquiet et me suivi jusqu'à la cuisine alors que je débarrassais une assiette qui était resté sur la table. Il se mit devant moi et bloqua mon fauteuil.

*Jungkook : Qu'est-ce-que tu as ? D'habitude tu rigoles avec nous et on entend que toi et là tu ne décroche pas un mot.

*June : Ne t'inquiètes pas je suis juste fatiguée à cause de la rééducation.

Alors que j'allais poser l'assiette ma main se mit à trembler et je la lâchais. Elle tomba au sol et se brisa me coupant légèrement à la main au passage. J'éclatais alors en sanglot ne supportant plus mon incapacité et ma nullité dans tout ce que je faisais. Jungkook commença ramasser les débris au sol sans remarquer que je pleurais. Suga arriva dans la cuisine et se précipita vers moi.

*Suga : Qu'est-ce-qu'il c'est passé ? Ça va ?

*Jungkook : Oui elle va bien. Elle a juste fait tomber l'assiette.

*Suga : Pourquoi elle pleure alors ?

Jungkook s'aperçut alors que je pleurais et attrapa ma main. Je gardais la tête baissée n'osant pas les regarder dans les yeux de peur d'y voir de la déception. Je leur avais promis que je ferais tout pour m'en sortir mais je ne m'améliorais toujours pas. Je me sentais plus nulle que jamais. Les garçons restèrent auprès de moi s'en prononcer un mot. Jungkook tenait ma main et Suga me caressait le dos afin de m'apaiser. Je finis par relever la tête mais pleurait encore plus la panique me gagnant.

*June : Je suis désolé les garçons. Je vous avez promis de toute faire pour remarcher et m'en sortir et en un mois, rien à changer. Pardonnez moi, s'il vous plaît ne m'abandonnez pas. Pardonnez-moi. Je sais que je mérites d'être seule mais pardonnez-moi, ne m'abandonnez pas.

J'étais devenue complètement hystérique et les garçons ne réussirent pas à me calmer.  


Du noir à la lumièreWhere stories live. Discover now