10 : Un nouveau départ bien entouré

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  Le week-end fût particulièrement long. Le groupe ne pu pas venir même s'ils en mourraient d'envie. Maintenant que j'avais retrouvé la parole, je pouvais enfin dire ce que je pensais. Je passais plus de temps que d'habitude en séance de rééducation voulant à tout prix progresser. J'en avais ras le bol de traîner en fauteuil roulant dans cet hôpital et de tomber au bout de trois pas seulement. Je m'acharnais sur les barres transversales jusqu'à, enfin, réussir à aller au bout. Je voulu faire demi-tour mais l'infirmier ne me laissa pas faire estimant que mes progrès était suffisant pour aujourd'hui.

Je me retrouvais donc de nouveau dans cette maudite chambre à regarder la télé. Le médecin passa me rendre visite le soir, histoire de contrôler mon état de santé. Il avait encore diminué la dose de morphine ce qui me provoquait de plus en plus de tremblement. Il prit une chaise et s'assit le plus proche de mon lit avec un air sérieux. Je comprenais donc qu'il allait aborder les sujets qui fâchent.

*Médecin : Lilas, je veux discuter avec toi de ton addiction. Je veux que tu m'en dises un maximum afin que je t'aide à t'en sortir.

Je ne lui avais pas dit mon vrai prénom vu que mes papiers était faux et donc loin d'être légaux. Je le regardait un peu hésitante. Il était pour moi difficile d'aborder ce sujet car je ne savais pas moi même si j'avais le courage d'arrêter. Je finis quand même par me résoudre à lui parler.

*June : J'ai commencé il y a pratiquement deux ans maintenant. C'était juste après ma fu.. enfin plutôt mon départ de l'orphelinat. J'ai d'abord commencé par le cannabis puis quelque mois plus tard je commençais la cocaïne. Depuis, je ne prend plus que ça. Au départ, j'en consommais énormément, mais j'ai dû diminuer après avoir emménagé à New York. Je n'en prenais plus qu'une fois par jour avant mon arrivée ici.

*Médecin : D'accord. Une fois par jour c'est tout de même beaucoup. Néanmoins, je pense que vous pourriez arrêter totalement si on y va progressivement et si vous n'êtes pas entouré de tentation. J'en n'ai discuté avec les médecins, je pense que vous devriez quitter l'hôpital dès que cela sera possible pour vous. Bien sûre, vous continuerez vos séances de rééducation et serez surveillé par la dirigeante de l'association que vous avez rencontré la semaine dernière.

*June : Je peux vraiment sortir ? Le problème est que je n'ai pas de logement sur Séoul.

*Médecin : Ne vous inquiétez surtout pas pour tout ça, l'association pourra mettre un logement à votre disposition et vous aideras aussi à régler tout ce qui est administratifs.

*June : Et pour les frais ? Je vous dois combien ?

*Médecin : Votre note à déjà été réglé par les BTS. Ne vous occupez surtout pas de tout ça et concentré vous sur votre guérison. Je fonde beaucoup d'espoir en vous et sait que vous arriverez à vous en sortir.

Il me fit un grand sourire et quitta la pièce me laissant seule avec mes pensées. Je me sentais bien, entouré et pour une fois j'avais un but. Je devais arrêter mes bêtises ne serait-ce que pour ceux qui m'aidait. C'était la première fois que des gens se battaient pour moi et surtout prenaient soin de moi. Je me devais de tout faire pour ne pas les décevoir.

La femme de l'association arriva peu de temps après avec un tas de papier en main. Elle avait déjà un appartement pour moi et m'aida à faire ma valise afin de m'y emmenez. Il était à deux rues de l'hôpital je pourrais donc faire les allez et venue seule, sans avoir besoin d'un véhicule spécial. L'appartement se trouvait dans un immeuble neuf, tout équipé pour les personnes handicapées. Il n'était certes pas très grand, mais disposait de tout le nécessaire pour une personne. Il était déjà meublé et Yumi, la personne de l'association, avait déjà acheter tout ce qui me manquait. Elle me laissa seule dans mon appartement après m'avoir fait remplir plusieurs feuille pour que je puisse rester sur le territoire en toute légalité. Bien sûre, il fallait d'abord rétablir ma véritable identité mais Yumi avait l'habitude de ce genre de chose.

Un peu plus tard dans la soirée, on sonna à ma porte. Les garçons entrèrent tous avant même que je n'arrive pour leur ouvrir. Ils avaient les bras chargé de nourriture et restèrent tard avec moi. On mangeas et discuta énormément. Rapmonster essaya d'en savoir un peu plus sur ma vie passé mais je restais assez vague afin de ne pas passer pour la pauvre petite orpheline. Je racontais juste ma vie à New York et mon arrivée ici. Ils ne m'en demandèrent pas plus et on continua la soirée dans la bonne humeur.  


Du noir à la lumièreWhere stories live. Discover now