CINQUANTIÈME CHAPITRE

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PDV JUSTIN

Courir n'était pas une si bonne idée que ça enfin de compte. Qu'est-ce qui m'est passé par la tête de sortir en trombe des urgences avec ma blessure à peine guérie ? Mon cerveau fonctionne sur l'impulsivité et je jure devant le Christ que c'est une des choses que je déteste le plus au monde chez moi.

Je n'arrive pas à résister à mon impulsivité, et ça me cause trop souvent du tort.

                                           **

Toujours assis sur le béton avec mon dos collé au mur, je me fis mauvaise pour me relever sans que mon nez touche le sol avant même mes pieds. Tout tourna autour de moi, mais je ne perdis pas mon objectif.

Je tenta d'évaluer où je me trouvais, je suis déjà venu ici et je sais où allé. Tout compte fait peut-être que je vais réussir à faire une chose de bien dans ma vie.

Mes pieds obéir aux ordres que donnèrent mon cerveau, aucun des deux ne flancha et plus je marcha vers le petit supermaket express, plus je me sentis prêt à foncer dans le tas et à défoncer tout sur mon passage. Bon il ne vaut mieux pas que je fonce direct dans le tas sinon je ne suis pas sur de ressortir vivant mais, hé il faut bien se bouger le cul si on veut atteindre nos objectifs non ?

Les portes coulissantes s'ouvrirent dès mon passage, je me glissa à l'intérieur et mes oreilles percevirent le fond de musique qu'offrait le magasin aux clients. Je m'approcha du bureau d'accueil.

Un monsieur d'un certain âge, il ne doit pas avoir dans la soixantaine mais pas non plus dans la vingtaine -on va dire que c'est un pré-vieux - me regarda d'un œil suspect puis se dirigea vers moi méfiant.

- Bonjour, commença-t-il avec sa formule de politesse, en quoi puis-je vous aider jeune homme ?

- J'aimerais téléphoner s'il vous plait, lui dis-je du tact au tac

-Nous ne sommes pas une cabine téléphonique mon garçon, tu n'as qu'à utiliser ton portable vu que vous les jeunes vous ne regardez plus que ça

Je me força à ne pas sauter sur le comptoir et l'étrangler avec sa cravate minable qui lui serrait le cou. Je lui souris et posa mes coudes sur le comptoir, tout d'abord pour lui imposer ma présence et de l'autre pour me soulager.

- Ecoute mon vieux, crachais-je n'ayant plus aucune politesse dans mon vocabulaire, tu crois vraiment que je perdrais mon putain de temps à venir jusque ici pour demander à téléphoner si j'avais mon portable ? Non alors maintenant je te le répète une fois, et pas une de plus : j'aimerais téléphoner s'il vous plait

Mes yeux ne détachèrent pas son visage d'une seconde et il inspira très fortement en me tenant tête, puis il fini quand même par me tendre le téléphone rattaché à une prise.

- Merci bien

Je tapa le numéro sur les touches et porta le téléphone à mon oreille. La sonnerie d'appel m'avertit que j'avais tapé le bon numéro.

Le regard de l'homme de l'accueil s'attarda sur moi, je me concentra sur les sonneries et en même temps sur son regard. La voix de celui que j'attendais explosa dans le microphone du téléphone.

- Allô ? Qui c'est ?

- Hey Ric c'est moi

Au bout du fil j'entendis Ricardo souffler et jurer entre ses dents. Quand il reprit la parole sa voix était plus rassuré que jamais.

- Putain Justin ! Mais qu'est-ce que tu as branlé bon sang de bon soir ? J'ai reçu un appel des urgences mec ! C'est quoi cette connerie comme quoi tu t'es barré en courant avec une blessure sur la côte ?!

WARNING / J.D.B (A.U) fanfic \Where stories live. Discover now