Que veux-tu? (terminée)

Chapitre 40

Devant moi se trouve Ronald, nu, par dessus une fille, nue. Je n'en reviens pas.

Beug. Cerveau hors service. Veuillez le redémarrer.
-je... Désolée de vous avoir dérangés...
J'essuie une larme qui a décidé de couler et pars de la maison en courant. Je cours le plus vite possible.
-Sarah! Attend!
J'ai l'impression de revivre la même scène d'il y a une semaine. Sauf qu'aujourd'hui je ne ferai pas la même erreur. À la place de me retourner pour savoir qui m'appelle, je cours encore plus vite. Il est hors de question de le confronter. Il me dégoûte trop. Malheureusement, il me rattrape quelques minutes plus tard. Génial. Note à moi-même, ne plus sortir avec des garçons qui font du sport où la course est omniprésente. Je souffle génial.
-Sarah... C'est pas ce que tu crois!
-ben laisse moi réfléchir. Toi nu, par dessus une fille, nue elle aussi. Je ne crois pas que vous alliez jouer au domino! Mais dit moi, je suis curieuse. Qu'est-ce que je crois?
-je ne t'ai pas trompé...
-non en effet tu as raison. Nous deux. C'était fini! Tu ne peux pas m'avoir trompé c'était fini! Maintenant tu comprend mieux pourquoi je t'ai quitté!
-Sarah laisse moi t'expliquer!
-vas-y. Je t'écoute.
Il soupire puis se passe la main dans les cheveux.
-elle m'a drogué! Je... J'étais au bar et là elle est venue me parler. Elle m'a offert un verre. J'ai accepté. Mais au milieu de la soirée, j'ai commencé à me sentir vraiment mal. J'avais envie de vomir, j'avais mal à la tête, tout mouvement que je faisais me donnait envie de vomir. Elle m'a proposé de me raccompagner chez moi. J'ai accepté. De toute façon je n'avais pas de voiture. J'étais venu avec des potes et je n'arrivais pas à les retrouver. Une fois arrivé chez moi. La drogue faisait complètement effet. J'avais plein d'hallucinations et, quand je l'ai regardé, c'était toi que je voyais. Alors elle a commencé à se déshabiller et étant donné que je croyais que c'était toi, j'ai fait la même chose. J'ai réalisé que ce n'était pas réellement toi quand je t'ai vu, devant la porte. Je suis tellement désolé s'il te plait. Pardonne moi...
Je ne lui donne pas la chance de terminer que je lui envoie une grosse gifle. Tellement grosse qu'on voit ma trace de main sur sa joue.
-Tu crois vraiment que je vais croire à tes histoires! Tu crois vraiment que si elle t'avait donné de la drogue elle ferait encore effet en ce moment?! Pourtant, tu à l'air parfaitement lucide! Tu me prend vraiment pour une conne!
-non c'est pas ce que tu crois...
-ARRÊTE!! JE SUIS TANNÉE QUE TU ME PRENNES POUR UNE CONNE!! J'AI VRAIMENT CRU QUE TU ÉTAIS SINCÈRE LORSQUE TU AS DIT QUE TU M'AIMAIS! TU N'ES QU'UN MENTEUR! ESPÈCE DE SALOP! JE REGRETTE DE T'AVOIR CONNU!! SAL CONNARD DE MERDE!

Une force immense me fait tourner la tête vers la droite. Ma joue picote quelques temps et une immense brûlure se fait ensuite ressentir sur ma joue gauche. Il m'a giflé. Un garçon. M'a giflé. Ronald. M'a giflé. Je reste quelques secondes la tête tournée. Le temps de réaliser ce qui vient de se passer. Je tourne ma tête, lentement, dans sa direction. Il semble regretter. Sérieusement.
-Sarah... Je suis tellement désolé je ne voulais pas. Je ne sais pas ce qui m'a pris...
-pas la peine. Avant de t'oublier je veux te dire quelque chose. Nous deux. C'est fini.

Je tourne les talons et cours de toute mes forces chez moi. Cette dispute m'a aspiré toute mon énergie. Je ne peux plus rien faire. J'ai besoin de me reposer. Et de pleurer un bon coup. J'entre dans ma maison et me dirige directement dans ma chambre. Heureusement, ma mère n'est pas encore revenu du travail.

Je pleure toutes les larmes de mon corps depuis au mois une heure.
-ma chérie! Mais qu'est-ce qui s'est passé?, demande ma mère en me prenant dans ses bras et en me caressant les cheveux.
-Ronald et moi (snif) c'est (snif) c'est finiiiiiii! Je recommence à pleurer tout les larmes de mon corps. Ma mère me sert un peu plus fort contre elle et me demande de m'expliquer. Je prend une grande inspiration et lui conte toute l'histoire. Je lui raconte absolument tout. Ça me fait du bien d'en parler à ma mère. Elle sort quelques minutes de ma chambre en me demandant de mettre mon pyjama. Ce que je fais. Elle revient, une vingtaine de minutes plus tard, avec plein de cochonneries. De la crème glacée, du chocolat, des chips, des petites bouchées, des biscuits, elle a vraiment mis le paquet! Elle s'assoit sur mon lit et me reprend dans ses bras.
-tu sais... Des peines d'amour tu vas en avoir des tonnes. L'important, ce n'est pas de faire en sorte de ne jamais tomber, c'est de faire en sorte de toujours se relever. C'est tout. Je t'aime ma fille et j'aimerais pouvoir te protéger de tout les problèmes de la vie mais je ne peux pas. Tout ce que je peux faire, c'est de te donner des conseils pour pouvoir mieux de préparer. C'est des choses qui arrivent et croit moi, j'ai l'expérience des trous de culs. Je ne pourrais pas te dire qu'il en a qui ne le sont pas car je n'en ai jamais rencontré. Pourtant, j'y crois. Je suis sûre que je vais finir par rencontre le bon. Il faut juste être patiente. Tu ne dois pas t'empêcher de sortir avec des garçons juste parce que tu as eu des mauvaises expériences. Vis ta vie. Ne te pose pas de questions et tout va bien aller.
-merci maman. Je t'aime.

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