CHAPITRE 13

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" CRASH, CRUSH, OUT ''


>> Point de vue de Charlie


On dit souvent qu'à un certain moment de votre vie, il se présentera un carrefour. Un carrefour qui vous obligerait à prendre des décisions difficiles. J'étais en plein centre de ce croisement. Le Boeing dans lequel je me trouvais n'allait pas tarder à atterrir sur le tarmac londonien. Sans surprise, J'avais cogité durant l'ensemble du trajet et mes ongles en avaient fait les frais. J'avais passé mon voyage à observer méticuleusement la paume de mes mains comme si l'avenir y était gravé.


Je me sentais clairement bâclée, déchirée, bafouée, touchée, violée. Le passage fougueux de ses doigts en moi ne m'avait pas laisser indemne. Autant sur le plan psychique que psychologique.Les minutes s'écroulaient trop lentement et je tentais courageusement de ravaler mes sanglots ainsi que mes larmes. Mon corps m'avait trahis et lâché. J'avais cédé, mais qu'est ce que j'aurais pu faire ? Fallait t-il que je me sente coupable pour avoir ressenti du désir dans cette agression ?


Harry dormait à mes côtés dans l'avion. Son visage était serein lorsqu'il dormait. L'avion avait décollé aux aurores et le jet-lag m'avait complètement sonné. Le soleil était prêt à tirer sa révérence à Londres. Lorsque les roues touchèrent enfin le sol, je me sentis soulagée de retrouver mon chez moi, mon pays, l'Angleterre. Je rêvais de retrouver mon lit, mes amis, ma routine. J'avais vécu des choses hors du commun en trop peu de temps et mon cœur avait du mal à suivre le rythme de cette litanie. Je n'avais plus aucun contacts avec ''le monde extérieur'' , mon portable avait fini en 3 morceaux et était définitivement mort. Je me sentais pathétiquement désespérée. Je n'avais plus la force de l'affronter, j'avais besoin d'un break. J'allais exploser.


- Enfin à Londres. Murmurai-je à moi-même


Je me dépêchais de replier mes affaires personnelles et de me mettre debout tandis qu'Harry lui émerger lentement de son sommeil. Après la nuit que j'avais passé à New-York en sa compagnie, les choses avaient changés et je me sentais encore plus paumée que je ne l'étais au départ. Je me sentais tellement fragile que je me retenais courageusement de ne pas craquer dans une foule de touristes. Il fallait que je tranche.


Harry était égoïste et m'avait en quelque sorte violée la veille. Sa punition était une véritable épreuve. Sa perversion était comme un poison dans mes veines. Les larmes menaçaient de s'écrouler le long de mes joues rosies. Je pressais le pas et brusquai les gens sur mon passage. Il fallait que je sorte de là et rapidement.


Mes petites foulées s'étaient transformées par de grandes enjambées sur le tarmac de l'aéroport. L'air frais et humide de Londres m'avait manqué et enflammait mes poumons. Je me sentais à nouveau vivante, presque en feu. Mes larmes avaient finalement choisi de dévaster mon visage. Je voulais m'enfuir, fuir ces ennuis. Je voulais me retrouver.


Mes petites mains s'accrochèrent avec hargne à la nacelle de mon sac de voyage, je courais à en perdre haleine. Les lumières de l'aéroport de Stansted étaient floutées par mes larmes. C'est comme si je voyais le bout du tunnel.

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