Chapitre 44

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Coucou mes lecteurs. Ayant presque fini d'écrire mon livre, je poste ce chapitre aujourd'hui car je n'en aurais sûrement pas l'occasion ce weekend. J'espère qu'il vous plaira toujours autant. Le départ de Kyrian approche, vous le savez sans doutes, mais pour l'instant profitez en direct du quotidien de nos deux personnages. Bonne lecture!

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Le lendemain, Amélia dormait toujours aussi paisiblement, étendue sous le doux drap qui lui servait de couverture. Elle aurait pu rester ainsi et dormir toute la journée, si un imbécile nommé Kyrian ne se gênait pas pour la réveiller.

- Amélia, debout petite marmotte.

- Mmmmh, laisse moi dormir, grogna-t-elle.

- Tu dois te lever, que tu le veuilles ou non.

- Mais je m'en fiche. Retourne sur ton canapé et laisse moi.

- Tu vas rater tes cours Amélia et...

- Et alors quoi ? le coupa-t-elle. Si je rate mes études, je n'aurai pas de diplôme d'État de docteur en médecine, et donc je ne deviendrai jamais pédiatre, je ne pourrai pas m'occuper des enfants, je n'aurai donc pas d'agent, je perdrai mon appart et je vivrai dans la rue. Mais si tel est mon avenir, alors soit gentil et laisse moi accomplir ma destinée.

A ces mots, elle enfouie sa tête sous la couverture et essaya en vain de se rendormir.

- Ne m'oblige pas à t'asperger d'eau.

- Tu n'oserais pas ? demanda-t-elle en se relevant brusquement.

- Amélia, tu me vexes. Tu me connais depuis un peu plus de trois semaines et tu ne me crois toujours pas capable d'une chose aussi cruelle ? soupira-t-il.

- D'accord, tu as gagné, je me lève.

- Et dépêche toi, tu es presque en retard.

- Arrête de me donner des ordres ! dit-elle en se dirigeant vers la salle de bain.

Cet homme ne pouvait s'empêcher de lui donner des ordres à chaque fois qu'il le désirait, et cela l'énervait au plus au point. Mais il le savait. Pourquoi lui en donnerait-il sinon ? Si un jour, une personne lui avait dit qu'elle tomberait amoureuse d'un homme aussi autoritaire et doté d'un arrogance exceptionnelle, elle lui aurait bien rit au nez.

Une fois arrivée à destination, elle étouffa un juron en remarquant une insupportable habitude de Kyrian, et elle ne désirait qu'une chose, y mettre fin.

- Kyrian ! cria-t-elle.

Il arriva quelques secondes plus tard.

- Qu'y a-t-il encore ?

- Viens voir.

Elle s'agenouilla à coté des toilettes et lui fit signe d'approcher.

- Observe et apprend, Kyrian. Je vais te montrer les progrès de la technologie moderne.

Avant qu'il ne puisse lui demander de quoi elle parlait, elle posa un doigt sur sa bouche pour le faire taire et, de son autre main, baissa la cuvette des toilettes tout en poussant un soupire d'admiration.

- Oh regarde ! Ça se baisse ! dit-elle en feignant de s'enthousiasmer.

- Mais de quoi tu parles ?

- De la cuvette des toilettes. Elle se baisse. J'en ai plus que marre de la voir levée à chaque fois que je veux utiliser les toilettes.

- Tu vas me faire une crise de nerfs juste à cause d'une cuvette non baissée ?

- Kyrian le soir quand je me lève pour aller faire pipi, tu ne peux pas savoir à quel point c'est énervant de tomber dans les WC. Après, ce ne sont pas tes fesses qui sont mouillées. Je ne sais pas pourquoi vous, les hommes, avez le besoin irrésistible de monter la cuvette à chaque que vous voulez faire vos affaires, ni pourquoi vous ne la relevez jamais après avoir fini.

- Peut-être pour vous énerver, vous les femmes et votre irrésistible besoin de trouver le moindre prétexte pour engueuler la gente masculine.

- C'est faux ! S'indigna-t-elle.

- Amélia !

Comme elle s'y attendait, il soupira tout en levant les yeux au ciel.

- Amélia, certaines fois, crois moi, tu peux te montrer vraiment chiante, dit-il en se levant et en sortant de la salle de bain. Et, soit dit en passant, tu ferais mieux de te dépêcher si tu ne veux vraiment pas être en retard.

*

Après avoir pris une bonne douche et s'être rafraîchie, elle enfila son peignoir et regagna sa chambre. Alors qu'elle se dirigeait vers sa commode, elle fut stoppée net par ce qu'elle y vit. Sans crier garde, elle poussa un cri d'effroi et appela Kyrian.

- Kyrian, cria-t-elle.

- Amélia, si tu m'appelles encore pour une connerie, je...

- N-non, Kyrian, le coupa-t-elle. Ç-ça n'a rien à voir. V-viens, je t'en supplies.

- Puisque tu me supplies.

Kyrian accourut vers la chambre d'Amélia et lorsqu'il eut franchit la porte, il la trouva, presque paralysée devant sa commode. Il s'approcha d'elle tout en posant sur elle des regards inquiets.

- Amélia, qu'y a-t-il ?

- É-énorme ! souffla-t-elle.

- De quoi tu parles ?

- É-énorme, répéta-t-elle sur un ton toujours aussi faible.

Il était confus, désorienté même. À défaut de savoir ce qui la rendait aussi nerveuse, il avait néanmoins la nette impression que ce qu'il allait voir était sûrement aussi énorme qu'elle le prétendait.

- Mais qu'est-ce qui est énorme ?

En guise de réponse, elle pointa du doigt sa commode. Lorsqu'il se dirigea vers celle-ci, Amélia le retint par le bras.

- Kyrian, fait attention, il est énorme, le prévînt-elle.

Malgré les préventions d'Amélia, il entreprit de fouiller la commode et, quelques instants plus tard, trouva l'objet de sa recherche. La cause de la soudaine peur d'Amélia n'était autre qu'un...qu'un cafard ?!

- Amélia, tu me fais tout un cinéma pour un simple cafard ?

- Simple ? Mais ce machin est énorme ! protesta-t-elle.

- Ah oui, c'est vrai, ironisa-t-il. Je ne suis pas passé loin d'une mort atroce. Tu as vu la taille de ce truc ?

- Ne te moque pas de moi.

- Mais je ne me moque pas. C'est vrai. On dirait Godzilla version cafard !

- Kyrian, il est vraiment énorme ce cafard, et arrête de te moquer sans cesse de mes petites manies.

- Amélia, je suis vexé. Après avoir fait l'amour avec moi, je pensais que tu connaîtrais exactement la définition du mot énorme, plaisanta-t-il.

Elle grommela quelques mots qui étaient presque incompréhensibles aux oreilles de Kyrian, même si les mots "idiot", "abruti" et "imbécile" lui parvenait de temps en temps.

- Bon, si tu veux continuer de te moquer de moi, à ta guise. Mais hors de question que je reste là alors que, techniquement parlant, je te sers de punching-ball, lança-t-elle.

Elle émit un sourd grondement, puis s'habilla rapidement et se dirigea enfin vers la porte d'entrée, suivie de Kyrian qui tenta en vain de la rattraper.

- Amélia, attend je t'en prie. Je plaisantais, ce n'est pas...

Avant qu'il eut le temps de finir sa phrase, elle lui claqua la porte au nez.

- Seigneur, cette femme..., soupira-t-il en levant les yeux au ciel.

Amélia allait le rendre dingue, il en était sûr et certain. Il resta un moment immobile, essayant de comprendre ce qui venait de se passer, puis, toujours en soupirant, il se mit en quête de chasser le cafard présent dans la chambre d'Amélia. Si la phobie de sa gardienne n'était autre qu'une petite bestiole sans défense et qu'il ne se lasserait jamais de la charrier avec cela, il n'en restait pas moins que tant qu'il serait à ses côtés il ne la laisserait plus se mettre dans un état de crise de panique comme celui-ci. Sur ce, il s'en alla, laissant une journée de plus derrière eux.

Never Leave Me AgainWhere stories live. Discover now