Chapitre 21

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Le jour du mariage arriva enfin. Kyrian avait accepté de l'y accompagner à condition qu'elle endure les cours de cuisine qu'il lui donnait. Contrairement à ses attentes, le premier cours avait été catastrophique. Trois heures de torture durant lesquelles elle n'avait cessé d'écouter son protégé nommer des ustensiles de cuisine. Quant au deuxième cours, elle avait, accidentellement, mis le feu à un plat ou deux. Certains étais doués pour la cuisine, d'autres non. Enfin, selon Kyrian, elle était plutôt douée pour empoisonner ses invités. Quoi qu'il en était, il ne lui restait plus que deux semaines à passer avec cet idiot. Autrement dit, encore deux semaines de torture.

Néanmoins, aujourd'hui, une belle journée s'annonçait. Tandis que Kyrian l'attendait, vêtue de sa robe bouffante couleur pourpre, elle tourna sur elle-même et ne reconnut pas la jeune femme que lui renvoya le miroir. 

- Kyrian, cette robe me grossit, non ? demanda-t-elle, peu sûre d'elle.

Un silence pesant emplit la pièce. Personne ne pipait mot, mais tous en comprenaient la signification. Du coin de l'oeil, elle chercha le regard de Kyrian dans le miroir. Elle inclina la tête sur le côté et soupira de lassitude. 

- Un compliment serait le bienvenu, lâcha-t-elle.

- Tu as une bonne vue, ria-t-il.

Amélia leva les yeux en l'air avec une moue d'agacement. Puis, elle serra les poings.

- Kyrian ! dit-elle avec une pointe d'exaspération dans la voix.

- Amélia, tu es magnifique, et tu le sais. Pourquoi les femmes posent-elle toujours cette question alors qu'elles connaissent la réponse ?

- Pour justement entendre un compliment. Bien, tu es prêt ?

- Evidemment ! Depuis une bonne demie-heure. Les hommes sont plus rapides que les femmes, c'est bien connu.

- C'est parce que les hommes n'ont pas de soutiens à mettre, ni de fard à paupière, ni de mascara, ni d'eye-liner, ni de rouge à lèvres.

Kyrian resta sans voix devant un tel argument. Il la regarda ébahi.

- Tu te souviens de tout cela mais tu es incapable de faire la différence entre deux ustensiles de cuisine ?

- La cuisine ne me rend pas plus belle, dit-elle comme si cela était évident. 

- Le maquillage non plus d'ailleurs, ria-t-il de plus belle. 

Cette remarque lui valut un regard noir. Elle s'abstint de répondre, plus par prudence que par mauvaise volonté.

- On y va, finit-elle par dire sans même lui laisser le temps de répondre.

Alors qu'elle ouvrit la porte et lui tourna le dos, il darda son regard implacable sur elle et la détailla méticuleusement. Elle était aussi magnifique vue de dos. La courbe de ses hanches et la finesse de ses épaules le rendaient fou et...une minute. Sa robe remontait. Devait-il l'en avertir avant qu'elle ne lui fasse une crise comme la dernière fois ?

- Amélia, tu ne comptes pas sortir comme ça ?

- Qu'y a t'il encore ? Je n'ai pas oublié mon masque cette fois-ci, s'écria-t-elle furibonde.

- Non ce n'est pas ça...

- Quoi ? Tu n'aimes pas ma tenue ? Si c'est le cas, je m'en fiche. Crois moi, si un jour j'ai besoin de conseils, ce n'est sûrement pas à toi que je viendrai m'adresser.

- Non, Amélia, c'est juste que...

- J'ai un truc sur le visage ? le coupa-t-elle de nouveau.

- Je te rassure, ce n'est pas sur ton visage.

Never Leave Me AgainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant