Chapitre 41

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Une fois la nuit d'amour passionnée et une nuit de sommeil amplement méritée passées, un bon petit-déjeuner s'imposait. La matinée venait à peine de commencer. Amélia découvrit qu'elle était affamée et mangea avec appétit le pain frais, le fromage et le chocolat chaud que Kyrian avait préparé à son intention.

- Je dois rester ta "gardienne" pendant encore environ une semaine, Kyrian. Que comptes-tu faire une fois que ce laps de temps sera écoulé?

La question lui brûlait affreusement les lèvres depuis un bon moment. A vrai dire, même si, tout au fond d'elle même elle n'espérait qu'une chose, qu'il reste au-près d'elle, elle savait néanmoins qu'il n'était pas prêt à commencer une vie de couple maintenant. Elle l'aimait trop pour le laisser partir sans se battre, mais elle ne pouvait cependant le forcer à rester. S'il le faisait, il devait le faire de son plein gré. La question ne paru pas le surprendre pour autant. Il était évident qu'il connaissait déjà la réponse.

- Retrouver ma soeur est ma priorité. Je veux avant tout savoir où et avec qui elle vit, si elle est en bonne santé, si sa nouvelle famille est acceptable. Dans le cas contraire, je ne la laisserai pas subir ce fardeau seule.

- Cela fait sept ans que vous êtes séparés, que vous ne vous êtes pas vus. Elle avait treize ans à cette époque et doit avoir la vingtaine maintenant. Tu penses que tu pourras la reconnaître ? Elle a sûrement changée depuis.

- Oui, elle doit avoir changée. Mais je n'aurai aucun mal à la reconnaître. Elle a toujours ressemblé à notre mère. Elle a ses yeux, son sourire. Je ne l'oublierai jamais.

Amélia regardait Kyrian avec un mélange de compassion et de compréhension. Elle savait désormais pourquoi elle était éprise de cet homme. Aux premiers regards, il n'avait l'air que d'un arrogant sans scrupules pour qui seuls les femmes, l'argent et le plaisir comptait. Mais lorsqu'il parlait de sa soeur, de sa mère et de toutes ces choses qui lui tenaient à coeur, il y avait une telle tendresse dans ses yeux que c'en était touchant. Elle avait tant envie de le prendre dans ses bras et de lui faire oublier son enfance difficile. Il avait été repoussé par son père qui était censé l'aimer, accueilli par des femmes qui ne voulait de lui que son corps et séparé des deux êtres chères qui lui restaient, sa mère et sa soeur. Or, un enfant ne devrait en aucun cas souffrir de la sorte. Il devrait être aimé, chérit, cajolé, couvert de baisés et de jouets. C'était l'enfance exemplaire selon elle, l'enfance qu'elle avait elle-même reçu, et qu'elle donnerait à ses enfants.

- Comment penses-tu qu'elle va réagir ? Et toi, que feras-tu quand tu la reverras ?

- Je n'en sais rien. Je ne peux pas prédire l'avenir. Personne ne peut dire comment on réagit pendant des retrouvailles après une longue séparation. Mais je pense que mon premier réflexe sera de la prendre dans mes bras.

- Elle doit vraiment te manquer, remarqua-t-elle avec douceur.

- Tu ne sais pas à quel point. J'aimerais tant que tu la rencontres. Vous vous entendriez bien. Elle te ressemble vraiment. Comme toi, elle a une sacré force de caractère, elle est courageuse et indépendante. Elle était déjà presque mature pour son jeune âge. Tu l'aurais vraiment appréciée.

- Je n'en doute pas. Elle a l'air de beaucoup te ressembler aussi.

- Bien-sur ! Elle est aussi belle que moi.

Ravie de voir que malgré sa nostalgie, Kyrian ne perdait pas pour autant son humour, elle esquissa un sourire.

- Est-elle aussi vantarde et narcissique que toi ? rigola-t-elle.

- Moi vantard? dit-il sur un ton faussement indigné.

- Oh que si. Et aussi pervers et obsédé.

Never Leave Me AgainWhere stories live. Discover now