111. AURORE

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Aujourd'hui, c'est un jour spécial pour notre famille : nous célébrons l'anniversaire de mon frère Kha et de ma sœur Kandi. Quand je me suis réveillée ce matin, j'étais tellement excitée que j'ai failli tomber de mon lit en me précipitant pour me préparer.

Quand nous sommes arrivés au palais de notre cousin Wesley, j'ai été ébahie par la beauté des lieux. Les jardins étaient décorés avec des ballons multicolores et des guirlandes scintillantes, et une douce musique flottait dans l'air.

La fête se passa super bien. Les enfants semblaient super, c'était tout ce qui m'importait. Alors que je me promenais dans les jardins, savourant les derniers instants de cette merveilleuse journée, mon regard fut soudain attiré par une silhouette familière. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine quand je reconnus Esdras.

Nos regards se croisèrent brièvement, et je sentis mes joues s'empourprer. J'aurais tant voulu courir vers lui, me blottir dans ses bras mais je savais que je ne pouvais pas, pas ici, pas maintenant. Notre relation devait rester secrète, à l'abri des regards indiscrets et des commérages.

Alors, je me contentai de lui adresser un sourire discret. Esdras me rendit mon sourire, ses yeux brillant d'une tendresse qui me fit frissonner. Puis, il s'éloigna, se fondant dans la foule des invités. Je restai là un instant, le cœur battant, partagée entre la frustration de ne pouvoir être avec lui et le bonheur de l'avoir aperçu, ne serait-ce qu'un instant. Soudain, une voix familière me tira de mes pensées :

- Aurore ! Je te cherchais partout !

Je me retournai pour faire face à Myriam, ma meilleure amie. Elle me serra dans ses bras, son parfum floral m'enveloppant dans une étreinte chaleureuse.

- Comment vas-tu, ma chérie ? demanda-t-elle en me prenant par le bras. Ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vues !

- Je vais bien, Myriam. Tu sais, avec le travail, les obligations familiales... Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour moi ces derniers temps.

Myriam hocha la tête. Quand j'étais arrivé au Temple, elle avait été une des seules à faire un pas vers moi et à me traiter normalement. Depuis, nous étions amies. Myriam me jeta un regard en coin, un sourire espiègle aux lèvres.

- Et les amours ? Maintenant que tu es libre, tu as bien quelqu'un en vue, non ?

Je sentis mes joues s'empourprer, et je détournai le regard, gênée. Si seulement Myriam savait... Mais je ne pouvais pas lui parler d'Esdras, pas encore. Notre histoire était encore trop fragile, trop précieuse pour être exposée, en plus, je ne savais pas s'il voulait que tout le monde le sache. J'estimais que nous devions en parler d'abord au moins.

- Oh, tu sais... Avec le travail, je n'ai vraiment pas trop le temps... pour la romance comme tu l'entends, lui répondis-je en choisissant mes mots pour éviter de mentir ouvertement.

- Je comprends mais c'est nul, moi qui voulait vivre de la romance par procuration, se moqua-t-elle, on dirait bien que le célibat est toujours notre meilleur ami...

Je ris. Nous continuâmes à nous promener dans les jardins, échangeant des nouvelles et des rires. Après avoir quitté Myriam, je me dirigeai vers le buffet pour me servir un verre de punch. Tout en sirotant la boisson sucrée, je sortis discrètement mon téléphone de ma poche, impatiente de voir si Esdras m'avait envoyé un message.

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine quand je vis son nom s'afficher sur l'écran. Avec un sourire rêveur, je m'empressai d'ouvrir le message, savourant chaque mot comme une caresse secrète.

"Tu es resplendissante aujourd'hui. Je t'aurais bien invité danser mais le Dhorael en aurait fait une crise cardiaque et les jumeaux m'auraient boudé d'avoir gâché leur anniversaire... bon peut-être pas la princesse qui aurait trouvé ça pétillant."

DESPERATE TO LOVE [T1]Where stories live. Discover now