DESPERATE TO LOVE [T1]

65. ZANE

Bethanie sembla légèrement rassurée par mes paroles, mais elle ne se calma pas tout de suite. Elle me fixa avec ses grands yeux bleus, cherchant de l'assurance dans mon visage. Ses lèvres tremblèrent alors qu'elle tentait de retenir ses larmes.

- Vraiment, papa ? demanda-t-elle, sa voix tremblante.

- Vraiment, ma chérie. Je t'aime, et rien ne pourrait jamais changer ça. Tu es unique et irremplaçable.

- D'accord, papa. Je te crois.

Et avec cela, elle se jeta dans mes bras, se blottissant contre moi. Je la serrai fort, la berçant doucement, tandis que les nymphes autour de nous regardaient avec amusement et Elleryn souriait avec tendresse.

J'avais peut-être eu une dispute houleuse avec Ketmie la veille, mais à ce moment précis, je savais que j'avais pris la bonne décision en laissant Bethanie rester à Célestia. Elle avait besoin de cette expérience, de cette liberté, de ce changement.

- Je te promets, ma chérie, je ne me marierai jamais sans t'en parler d'abord. Et même si je le faisais, personne ne pourrait jamais te remplacer. Tu es mon plus grand amour.

Les yeux de Bethanie s'agrandirent à mes mots, mais son anxiété semblait diminuer.

- Tu me le promets, papa? demanda-t-elle doucement.

- Je te le promets, confirmai-je avec un sourire, lui caressant doucement les cheveux. Et je viendrai te voir tous les jours, d'accord? Tu n'auras jamais à t'inquiéter de me perdre. Y a-t-il quelque chose que je peux t'apporter quand je reviendrais ?

- Je voudrais de nouvelles aiguilles à broder, des fils de soie et des perles pour broder, du matériel pour la joaillerie, et de l'encre et du papier de qualité pour la calligraphie, déclara Bethanie, citant des articles de luxe qui correspondaient parfaitement à ses passions.

Bethanie hocha la tête vigoureusement, un sourire radieux éclairant son visage. Puis, elle fronça les sourcils en réfléchissant.

- Papa, tu as tout noté ? demanda-t-elle, ses yeux curieux me fixant intensément.

- Oui, ma chérie, j'ai tout noté.

- Mais... tu n'as rien écrit, dit-elle, confuse.

- C'est dans ma tête, Bethanie. Je n'oublierai pas.

Bethanie regarda mon visage un moment, essayant de déterminer si je disais la vérité. Puis, elle sourit et hocha la tête, visiblement satisfaite de ma réponse.

- D'accord, papa. J'ai hâte d'avoir tout ça ce soir.

En la regardant retourner à sa place et discuter avec les nymphes, un sentiment de contentement m'envahit. Ma fille était en sécurité ici, entourée de personnes qui la soutenaient et la valorisaient pour ce qu'elle était. Et, pour la première fois depuis longtemps, j'avais l'impression qu'elle commençait à s'épanouir. Je pris une grande inspiration, emplissant mes poumons de l'air frais du matin. Oui, c'était une bonne décision.

Après le petit déjeuner, je laissai Bethanie avec les nymphes et retournai à mes devoirs officiels. Toute la journée, je ne cessai de penser à Bethanie. J'imaginais son sourire lorsque je lui remettrais tous les articles qu'elle avait demandés, la joie dans ses yeux lorsqu'elle réaliserait qu'elle pouvait poursuivre ses passions sans restrictions. L'idée d'elle, heureuse et insouciante, était tout ce dont j'avais besoin pour continuer.

À la fin de la journée, j'achetai tout ce que Bethanie avait demandé, passant par les meilleurs marchands de la ville pour m'assurer qu'elle recevrait le meilleur. Les aiguilles à broder, les fils de soie, les perles, le matériel de joaillerie, l'encre et le papier... Tout était là, soigneusement emballé et prêt à être remis à ma précieuse fille.