108. AURORE

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Je clignai des yeux, encore ensommeillée, et m'étirai paresseusement dans mon lit. C'était toujours un peu déroutant de me retrouver ici, loin du temple où j'avais grandi.

Je me levai et me préparai pour la journée, enfilant une robe simple mais élégante. J'essayais de ne pas trop penser aux derniers événements qui avaient bouleversé ma vie.

Une fois prête, je quittai ma chambre et me dirigeai vers la salle à manger où mon père prenait le petit-déjeuner. Je ne savais plus trop comment me comporter avec lui depuis tout ce qui s'était passé. Il était déjà attablé, lisant un document tout en sirotant son café. Il leva les yeux à mon approche et m'adressa un sourire chaleureux.

- Bonjour Aurore, dit-il de sa voix profonde. As-tu bien dormi ?

- Bonjour papa. J'ai bien dormi, merci. Et toi ?

- Comme d'habitude. Les affaires de l'Empire n'attendent pas.

Roger s'approcha pour me servir du thé et des viennoiseries. Je le remerciai d'un signe de tête et commençai à manger en silence, ne sachant pas trop quoi dire. Mon père m'observait par-dessus sa tasse, son regard indéchiffrable me mettant mal à l'aise.

- Aurore..., commença-t-il, hésitant. Je sais que les derniers événements ont été difficiles pour toi. Je voulais que tu saches que je suis là, si tu as besoin de parler.

Je levai les yeux vers lui, surprise par sa sollicitude. C'était rare qu'il aborde des sujets aussi personnels. Il restait assez vague en général, comme papa Isis mais ils semblaient vouloir vraiment changer.

- Je... Merci papa. C'est juste que tout est si nouveau pour moi. Mon charme, ces attaques, la menace de Zeus... J'ai parfois l'impression de ne plus savoir qui je suis.

Il hocha la tête, compréhensif. Il posa le document qu'il lisait et me regarda de nouveau, je me sentis rougit un peu.

- C'est normal de se sentir dépassée. Mais tu es forte, Aurore. Plus forte que tu ne le crois. Nous trouverons un moyen de te protéger, je te le promets.

J'hochai la tête, un peu rassurée. Je sentis mes yeux me piquer et baissai la tête pour cacher mon émotion. Savoir que je n'étais pas seule, que j'avais le soutien de mon père et de ma famille, me donnait du courage.

- Merci papa.

- Tu vas à l'Institut ?

- Oui, je veux faire les dernières vérifications...

- Tout se passe bien ?

Je lui expliquai rapidement, il sourit, il semblait content et cela me rassura un peu. Après le petit-déjeuner avec mon père, je me rendis à l'Institut Impérial où je travaillais. En tant que responsable de la rentrée scolaire, j'avais beaucoup à faire pour m'assurer que tout serait prêt pour le lendemain.

C'était une tâche que je prenais très à cœur, car je savais à quel point une bonne rentrée était importante pour les élèves. Et aussi, c'était ma première vraie responsabilité en tant que princesse, de gérer la rentrée de l'Institut.

Lorsque j'arrivai à mon bureau, mes collaborateurs m'attendaient déjà. Nous avions une longue liste de choses à vérifier et à finaliser avant le grand jour. Je les saluai avec un sourire, essayant de masquer ma fatigue et mon stress.

- Bonjour à tous, lançai-je d'un ton que j'espérais enjoué. Nous avons beaucoup de travail aujourd'hui, alors mettons-nous y sans tarder.

Nous commençâmes par passer en revue les emplois du temps, vérifiant que chaque classe avait bien tous ses cours et que les professeurs étaient bien affectés. C'était un véritable casse-tête, car il fallait jongler avec les disponibilités de chacun et s'assurer que tout le monde avait un emploi du temps équilibré.

DESPERATE TO LOVE [T1]Where stories live. Discover now