DESPERATE TO LOVE [T1]

100. ESDRAS

Aurore revint sur la lecture, elle m'expliqua la méthodologie. L'idée me séduisit aussitôt. La perspective de pouvoir partager mes pensées avec Aurore, même par écrit, était terriblement excitante. Comme si nous allions créer une conversation silencieuse, juste entre nous.

- Ça a l'air génial ! Je veux bien essayer.

Aurore me décocha un sourire lumineux et se leva d'un bond, visiblement ravie d'avoir un nouvel adepte.

- Super ! Je vais te montrer sur le recueil de Lamartine, tu vas voir c'est très simple.

Avec des gestes sûrs, elle s'empara d'un crayon, une feuille et commença à annoter le texte, ajoutant ça et là remarques et commentaires. Je l'observai faire, fasciné par la grâce de ses mouvements, la passion qui l'habitait. En cet instant, elle était plus belle que jamais. Aurore leva les yeux vers moi.

Nos regards s'accrochèrent, intense et brûlant. L'air sembla se charger d'électricité entre nous, presque palpable. Je vis ses joues se colorer délicatement et une irrépressible envie de les couvrir de baisers me saisit.

Lentement, sans la quitter des yeux, je tendis la main pour remettre une mèche folle derrière son oreille. Mes doigts s'attardèrent sur sa peau soyeuse, dessinant la courbe délicate de sa mâchoire. Aurore frissonna et ses lèvres s'entrouvrirent sur un soupir ténu.

- Tu es tellement belle, soufflai-je d'une voix rendue rauque par le désir.

Ses pupilles se dilatèrent, assombries par un voile de passion. Enhardi, je me levai pour contourner la table sans la quitter du regard. Enfin, rugit mon Divinae. Prends-la. Marque-la. A nous. Je pris son visage en coupe, caressant ses pommettes de mes pouces avant de poser mon front contre le sien.

- J'ai rêvé de ce moment toute la nuit, murmurai-je contre ses lèvres. Et durant tout le repas...

Je me penchai vers elle, envahissant délibérément son espace personnel. Nos souffles se mêlèrent et je vis ses pupilles se dilater encore plus, assombries par un voile de trouble. Lentement, je levai la main pour effleurer sa lèvre inférieure du bout du pouce.

- J'ai très envie de t'embrasser, avouai-je dans un murmure rauque. Là, maintenant.

Aurore se figea, le souffle coupé par mon audace. Pendant une terrifiante seconde, je crus qu'elle allait me repousser. Mais elle se contenta de me fixer, une lueur de défi au fond des yeux. Puis, très lentement, elle se pencha pour combler la distance entre nous.

Nos lèvres s'effleurèrent en une caresse aérienne, presque un frôlement. Juste assez pour me faire perdre la tête. La douceur soyeuse de sa bouche contre la mienne était une véritable addiction. J'en voulais plus, tellement plus.

Je m'emparai de ses lèvres avec avidité, la dévorant d'un baiser brûlant. Aurore gémit et s'accrocha à mes épaules, répondant avec une ardeur qui me fit voir des étoiles. Nos langues se trouvèrent, se caressèrent, entamant un ballet sensuel et passionné.

À bout de souffle, je m'écartai. Le désir pulsait dans mes veines, chaque fibre de mon corps me hurlant de la faire mienne sur le champ. Ses yeux pétillaient de joie et d'amour, me donnant envie de la couvrir de baisers jusqu'à ce qu'elle en perde le souffle.

J'effleurai sa joue en une caresse aérienne qui la fit frissonner. Nos souffles se mêlèrent, nos lèvres à quelques centimètres. Je mourrais d'envie de l'embrasser encore mais je savais que je n'allais peut-être pas réussir à m'arrêter, et je voulais vraiment faire les choses bien. Alors je reculai à regret, conscient que nous avions tout notre temps.

- Je dois te conquérir, murmurai-je. Comme tu le mérites...

- Tu dois me conquérir, confirma-t-elle, amusé.