J'ai arrêté mes rendez-vous avec la dame qui s'occupe de moi pendant trois semaines parce que je voulais plus bouger de mon lit et ça eu de plus gros impact sur mes jambes.

Je ne dors que très peu, j'aimerais dormir beaucoup que ça mais soit je fais des cauchemars ou alors j'ai mal au corps parce qu'à défaut d'avoir les jambes cassées, mon dos est devenu hypersensible.

Je me fais massé deux fois par semaine pour le débloquer et aussi pour me détendre, au début j'avais l'impression que ça fonctionnait mais maintenant plus rien.

Mes pensées se dirige vers la seul personne qui me reste, elle. J'essuie mes larmes et tourne la tête vers elle, elle dort encore profondément ce que je peux comprendre étant donné que la nuit elle ne dort pas.

L'accident c'est passé la nuit alors depuis quand on dort la nuit, c'est un calvaire, dormir la journée est plus simple. On est resté ensemble parce qu'on est les seuls choses qui nous restent de ce groupe d'amitié.

Tout les trois étaient mes frères de cœur tout comme mes frères de sang, on a grandit et évolué tous ensemble et c'est seulement à leur vingt ans qu'ils perdent la vie, il est jamais trop tard ni trop tôt pour partir...

Je l'ai très bien compris, je pense que ça nous touchera à vie et que ça restera le dernier souvenir qu'on avait, on avait passé une journée incroyable puis il a fallut que ça arrive...

Aïssa contrairement à moi ces blessures sont surtout physique enfin, pour moi aussi mais par exemple elle a subi une opération parce que plein de bout de verre sont entrée dans sa jambe droit et son bras droit.

Les séquelles sont plus mentales qu'autre chose, on se souvient de tout et j'aurais aimé ne pas me souvenir..enfin bref. Elle ouvre doucement les yeux et les refermes quelques secondes.

Pendant peut être dix minutes personne ne parle, elle se lève et quitte la chambre en boitant, elle a vraiment mal donc elle boite et son bras lui est pas énormément utile même si de jour en jour ça évolue.

Elle revient quelques minutes après en posant sa tête sur mon épaule, je baille et ferme les yeux. On est limite devenu des vampires, les volets sont toujours fermer, on est tout le temps dans le noir, on vie la nuit.

On est vraiment en décalé du tout, si on avait pu, on aurait repris une vie normal après quelques jours à la maison mais malheureusement, ce n'est pas possible.

Certaines personnes apprennent à vivre avec, d'autres avance en faisant le deuil puis y'a des personnes comme nous qui s'enferme sur eux même et qui prennent énormément de temps à accepter la réalité.

Dans tout ça, je me dis que plus jamais on se reverra et c'est ce qui me rend encore plus triste, j'entendrais plus jamais leur voix, le faites que ce soit à l'infini c'est ce qui me fait mal...

Aïssa - tu devrais accepté d'y aller.

- Pour te laisser toute seul ? J'préfère pas.

Aïssa - j'pense comme toi mais ça peut être une bonne idée, on est tout le temps collé l'une a l'autre dans cette chambre depuis deux mois, on a toute les deux besoins de changer d'air et de prendre un nouveau départ.

𝐒𝐨𝐫𝐚𝐲𝐚 : « 𝐭𝐞𝐬 𝐛𝐫𝐚𝐬, 𝐦𝐨𝐧 𝐫𝐞𝐟𝐮𝐠𝐞 »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant