Plum : l'Héritière

Chapitre 4 : Ça ne fait que commencer

15h17, Bureaux de RoyallyVerse.

Nous entrâmes dans le bureau. La décoration semblait sobre et ordinaire, mais les meubles venaient tous en réalités de grands créateurs. De la baie vitrée on voyait le fameux brouillard londonien qui cachait les grands buildings au style baroque. La seule pièce de décoration qui de détachait du décor était l'énorme panneau LED rouge qui ornait un pan entier du mur, intitulé "RoyallyVerse", évidemment. 

A la table ronde siégeait déjà une jeune femme très élégante avec un carré plongeant et un ensemble de blazer crème. Lorsqu'elle nous vîmes entrer tous les quatre, elle se leva pour nous serrer la main avant de commencer en anglais : 

- Ravie de vous rencontrer, je suis Mlle Fox, je représente lors de cet entretien la licence Blue Life Damnation. 

Je me présentai à mon tour, ainsi que mes collègues, puis nous nous installèrent tous à la table. Mme Terra se râcla la gorge  :

- Avez vous rencontré Mr. RoyallyVerse ?

Mlle Fox roula des yeux à l'entente de ce nom et souffla avant de répondre. Visiblement elle l'avait rencontré.

- Ne m'en parlez pas ! Il est au téléphone, je crois. Il m'a fallu un bon quart d'heure et un appel à mon patron pour le convaincre que je travaillait en effet pour B.L.D, parce qu'évidemment, pourquoi une femme travaillerai pour une société qui produit des jeux vidéos ?

Mme Terra et moi même échangions avec la jeune femme un regard entendu, solidaire face à la misogynie du fameux streamer royal. Les deux hommes qui nous accompagnèrent ne réagirent pas vraiment : en même temps ces deux là ne réagissaient pas à grand chose. J'étais rassurée de voir que c'était avec Mlle Fox que j'allais discuter, elle avait l'air de mon côté. Finalement, James Phillips alias RoyallyVerse, passa le pas de la porte, téléphone en main.

- S'il vous plaît, faisons ça vite, j'ai rendez vous avec des amis. L'homme blond s'installa. Un vieux t-shirt et un jean délavé, il était assez svelte et court sur patte, avachi sur la table à envoyer des textos. Nous n'osions pas parler jusqu'à ce qu'Enzo râcle la gorge bruyamment pour attirer l'attention du garçon : J'avais l'impression d'être à table avec un gosse de 15 ans.

Mr.Révier et Mme Terra firent un résumé de la situation : les accusations à notre encontre, les torts causés, quelques rappels du Code Civil et je ne sais quoi d'autre.

- Oui, oui, on a compris. Mademoiselle, Il s'adressa à Mlle Fox. Ce que votre entreprise m'a promis. Ce sera fait ?

- Bien sûr, retorqua-t-elle. Si la société Plum remplit sa part du contrat. Elle me regarda de manière insistante.

- Evidemment, la décision à été votée au Conseil. Nous avons déjà préparé un contrat, Mr.Révier si vous voulez bien.

Il sortit plusieurs copies du contrat qui avait été envoyé aux intéressés et validé au préalable à l'équipe de B.L.D. Il décortiqua le contrat pour s'assurer que tous les points soient compris.

- Attendez attendez...Quoi ? Des excuses publiques ? Vous êtes sérieux ? Monsieur n'avait visiblement pas lu la copie envoyée par mail. Est-ce que ça m'étonne ? Pas vraiment.

- Vos propos à notre encontre ont entaché notre image de marque. Nous souhaitons des réparations. Rétorquai-je, le défiant du regard. 

- Et puis quoi encore ? C'est de ma faute si vos ordis sont pourris ?

- N'insultez pas nos produits juste parce que vous avez un égo trop surdimensionner pour accepter la défaite. Il se leva brusquement, les poings serrés, me regardant avec mépris. Je me levai à mon tour; Je n'allais pas me faire marcher sur les pieds par un gosse pourri gâté. Il me menaça avec son poing. Je ne flanchai pas. Il finit par se raviser, je pensai un instant que c'était grâce à mon charisme légendaire, mais je fus vite déçue lorsque je regardai derrière mon épaule pour y voire une cravate, et découvris en levant les yeux qu'elle appartenait à Enzo, notre robot favori qui s'était levé à son tour, et fixait James Philips d'un air menaçant. L'intéressé finit par se rassoir, et nous suivîmes le mouvement.