Chapitre 9 : Panique nocturne

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Épuisée était le mot parfait pour désigner Wendy. Comment en étaient-ils arrivés là ? Son cœur lui faisait si mal qu'elle peinait à respirer. Devant elle, des médecins s'affairaient autour de Peter. Accrochée au mur blanc, une pendule indiquait 4 heures 57. 

C'était mercredi. Dehors, la nuit régnait encore. Peter n'avait quitté l'hôpital que depuis trois jours, tout c'était bien passé. Pourtant, vers minuit, Wendy avait été réveillée par de terribles hurlements de détresse. Dans son lit, Peter se tordait de douleur. Sa crise avait duré une bonne heure avant que Richard ne décide de le conduire à l'hôpital. La fièvre de l'enfant était montée en flèche. 

Morte d'inquiétude, Wendy avait tenu à accompagner son frère à l'hôpital. Sa mère lui avait promis d'emmener Joshua à l'école au petit matin.

De larges cernes creusaient ses yeux, la jeune femme était éveillée depuis plus quatre heures. Elle était assise sur un siège, dans la chambre d'hôpital de son frère. Des bribes de conversations parvenaient jusqu'à ses oreilles, mais tout ce que Wendy entendait vraiment étaient les sanglots de Peter. Jamais encore elle ne l'avait entendu pleurer de la sorte, c'en était terrifiant. 

Parmi le personnel hospitalier qui s'activait à ausculter l'enfant, un homme se distinguait de par sa beauté et l'élégance de ses mouvements. Visiblement, être un vampire permettait d'acquérir bien des qualités. Carlisle Cullen le démontrait bien : il se mouvait avec une grâce sans égale. 

En l'observant exercer son métier, Wendy se demanda comment ce vampire arrivait-il à cacher sa vraie nature aux yeux de tous. Les patients n'étaient-ils pas interloqués par ses doigts gelés ?Et lui, comment résistait-il au sang qui transitait à l'hôpital ?

Mille questions envahirent l'esprit de la jeune femme, elle était certaine que Carlisle était un vampire remarquable. Il était un prédateur, et pourtant il s'occupait de simples humains. 

— Mademoiselle Valley ? lança une voix paisible.

Wendy sortit de sa torpeur et fit face au docteur Cullen qui l'observait d'un air inquiet.

— Vous devriez rentrer chez vous maintenant, l'état de votre frère est stable.

— Non, je dois rester avec lui, répliqua la jeune femme en secouant la tête. S'il a un problème, je dois être là pour l'aider.

— Wendy jolie, intervint Richard au chevet de Peter. Écoute le docteur Cullen, rentre te reposer. Je veille sur ton frère.

L'homme, dont la fatigue faisait vieillir son visage, offrit un sourire rassurant à sa fille et lui assura que tout irait bien lorsqu'elle insista pour rester.

— Je n'ai pas mes papiers sur moi, déclara la jeune femme en fouillant dans ses poches. Je ne vais quand même pas rentrer à pied.

Soudain, Carlisle se pencha vers elle et lui chuchota :

— Quelqu'un t'attend dans le couloir, il te ramènera chez toi.

Wendy haussa les sourcils, intriguée. Sans traîner, elle embrassa le front de Peter qui dormait profondément, salua son père, et quitta la chambre en remerciant le médecin. Son cœur battait très fort, elle imaginait très bien qui pouvait l'attendre à l'hôpital en pleine nuit.

Dès qu'elle ferma la porte, la jeune femme sentit un courant d'air frais passer derrière elle. Une odeur, qu'elle connaissait par cœur, vint chatouiller ses narines. C'était un mélange de soleil, de pluie et de terre aride. Cette fragrance arracha un sourire à Wendy. Sans plus attendre, elle tourna le dos à la porte et fit face à la personne qui l'observait.

De bleu et d'or - Jasper Hale | Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant