Chapitre 6 : Confidences et plumbagos

Почніть із самого початку
                                    

— Tu es un fantôme ? chuchota-t-elle comme si elle craignait que quelqu'un d'autre les entende.

— Non, répondit son ami en riant légèrement. Je crois même que les fantômes n'existent pas.

La jeune femme fronça les sourcils, s'il n'était pas un fantôme, qu'était-il alors ? Elle ne voyait pas ce que Jasper pouvait être, il avait l'air parfaitement humain.

— As-tu déjà songé à l'existence des vampires ? s'enquit-il en plongeant son regard délicat dans celui de Wendy.

Celle-ci haussa les sourcils, interloquée. Était-elle en train de rêver ? Pour s'en assurer, la jeune femme saisit l'autre main de Jasper dans la sienne, elle était gelée. 

— Oh...fit-elle sous le choc. Alors c'est pour ça que ta peau est si froide.

Un petit sourire étira les lèvres du garçon, il hocha la tête pour approuver les dires de Wendy. Soudain, la jeune femme fronça les sourcils. Elle se remémora l'accident de Bella et prit conscience que Jasper avait une famille.

— Mais attends, dit-elle en pleine réflexion. Edward a réussi à stopper un van sans se blesser, lui aussi est un vampire ?

— En réalité, tous les membres de ma famille sont des vampires. 

Fascinée, Wendy bombarda le jeune homme de questions à propos de leur mode de vie. Devant son excitation, Jasper explosa de rire, soulagé que Wendy ne soit pas effrayée par sa vraie nature.

— Tout ce que tu as entendu à propos des vampires est faux, dit-il en souriant. La théorie des cercueils est ridicule, nous n'avons pas besoin de dormir. Et le soleil ne nous brûle pas...en revanche nous ne pouvons pas nous montrer aux humains lorsqu'il fait beau.

— Pourquoi donc ?

— Notre peau se met à briller au contact des rayons du soleil, expliqua Jasper. Je te montrerai ce phénomène un jour.

Wendy hocha vigoureusement la tête, ravie que le garçon planifie de nouvelles rencontres avec elle.

— Nous ne pouvons pas nous transformer en chauves-souris, continua Jasper. En revanche, nous pouvons nous déplacer à une vitesse affolante.

— C'est ce qu'a fait Edward lors de l'accident, devina Wendy.

— Exactement, répondit le blond en hochant la tête. Cet imbécile a failli dévoiler notre nature à tout le monde en agissant ainsi. Il nous a tous mis en danger.

— Qu'est-ce qu'il se passerait si votre identité était révélée ?

— Eh bien, tu sais comment sont les hommes...Ils nous pourchasseraient et nous serions obligés de fuir. D'ailleurs, nous ne restons jamais très longtemps au même endroit parce que nous ne vieillissons pas.

— Ah oui ? Mais alors quel âge as-tu ?

À cette question, Jasper offrit un sourire malin à Wendy.

— Je suis né en 1844, dit-il avec amusement. On m'a transformé à 19 ans, c'est pour cela que j'ai toujours cette apparence de jeune adulte. Pourtant, j'ai 143 ans.

Ahurie, Wendy le contemplait. Elle avait beaucoup de mal à imaginer que son ami soit un centenaire. 

— C'est...commença-t-elle surprise. 

— Je sais, la rassura Jasper. C'est dur à croire, hein ?

— Je te crois, répondit la jeune femme avec honnêteté. C'est juste que je n'avais jamais imaginé que les vampires puissent exister avant aujourd'hui.

Le blond hocha la tête.

— Je n'y croyais pas non plus avant d'être transformé.

— C'est fou quand même...Est-ce que tu bois du sang ?

— Depuis que j'ai rencontré les Cullen, je ne bois que du sang animal.

Cette information émerveilla Wendy, ainsi Jasper n'était pas un tueur. 

— J'ai longtemps bu du sang humain, avoua-t-il. C'est d'ailleurs ce qu'il y a de plus attirant pour les vampires, mais le sang animal nous convient aussi très bien...Même s'il est moins bon.

La jeune femme ne fuit nullement effrayée par cette information, elle était bien trop fascinée par son ami pour s'inquiéter du fait qu'il pouvait s'abreuver de son sang.

— C'est étrange, Wendy, lança soudainement Jasper en fronçant les sourcils. Pourquoi n'es tu pas effrayée par tout ce que je te raconte ?

— Et toi, pourquoi me révèles-tu tout cela ? demanda la jeune femme. Après tout, tu ne me connais que depuis deux mois.

Jasper détourna le regard un instant, l'air songeur. Le silence s'installa dans la clairière fleurie. L'odeur des plumbago détendait Wendy dont les mains étaient toujours mêlées à celles du vampire.

— Rosalie t'en a déjà parlé, répondit-il finalement sans regarder la jeune femme. J'ai traversé une lourde dépression, elle a duré presque un siècle. Carlisle a tenté de m'aider par tous les moyens, mais il y avait ce vide que je n'arrivais pas à combler... Et puis, tu es arrivée.

En prononçant ces derniers mots, Jasper planta son regard d'or dans celui océanique de Wendy. Il se mit à sourire tendrement et resserra doucement ses doigts autour de ceux de la jeune femme.

— Dès que je t'ai vue entrer dans la cafétéria, j'ai tout de suite senti ce vide se combler en moi, reprit-il d'une voix douce. J'ai retrouvé la joie de vivre en ta présence, les autres l'ont vite compris, c'est pourquoi ils sont si gentils avec toi.

Émue, Wendy sentit son cœur déborder de tendresse. Finalement, sa venue à Forks n'était pas si mauvaise que ça. En fait, déménager ici lui avait ouvert les portes d'un nouveau monde : celui des vampires. Et l'un d'entres eux semblait très attaché à elle puisqu'il était là à lui tenir les mains dans un champ de fleurs.

— Il y a quelque chose dont je suis sûr, ajouta le vampire d'un air certain. C'est que toi aussi tu as quelque chose de particulier.

— Détrompes-toi, je suis tout ce qu'il y a de plus banal sur Terre.

Jasper secoua la tête et sourit mystérieusement.

— Tu dois savoir que certains vampires ont des dons. Par exemple, Edward peut lire dans les pensées des autres, Alice peut voir l'avenir. Et moi, je peux ressentir les émotions des autres et les influencer.

Wendy n'en croyait pas ses oreilles, décidément les vampires étaient des êtres bien étranges. En rougissant, elle détourna le regard vers les plumbagos. Si Jasper pouvait ressentir ses émotions, alors il devait forcément savoir que la jeune femme l'appréciait plus que raisonnablement.

Devant sa gêne, Jasper ria de bon cœur et chercha le regard de Wendy. 

— Les vampires ont aussi l'ouïe très fine, ils peuvent entendre des bruits à des kilomètres d'eux.

— Oh non, gémit Wendy morte de honte.

La jeune femme se remémorait l'appel qu'elle avait passé avec Danny le matin-même. Jasper avait dû entendre à quel point Wendy espérait qu'il l'inviterait à danser.

— Si tu en as envie, nous pourrions aller au bal du printemps ensemble, dit le blond d'un air taquin. 

— Tu as tout entendu ce matin, n'est-ce pas ?

— Oui, et je dois avouer que ce que j'ai entendu m'a fait plaisir. 

En disant cela, le vampire plongea son regard dans celui de la jeune femme. Elle ressentit alors une vague de sincérité l'envelopper dans une douce étreinte, Jasper lui transmettait toute l'honnêteté qu'il éprouvait.

— J'aimerais beaucoup aller à ce bal avec toi, Wendy.

De bleu et d'or - Jasper Hale | Tome 1Where stories live. Discover now