Chapitre 26

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Je me réveillai en sursaut, des gouttes de sueur perlant sur mon front, signe évident d'un cauchemar récurrent qui me tourmentait nuit après nuit. Tentant de calmer ma respiration précipitée, je m'efforçai de ramener un semblant de tranquillité dans mon esprit agité.

Les rayons du soleil perçaient à travers les rideaux, peignant la pièce d'une lumière douce et chaleureuse. Pourtant, malgré cette luminosité, je me sentais plongée dans les ténèbres de mes pensées tourmentées. 

L'horloge indiquait déjà midi passé, soulignant l'étrangeté de mon rythme de vie décalé.

Un soupir las s'échappa de mes lèvres, témoignant de ma fatigue mentale et émotionnelle qui semblait ne jamais vouloir me quitter. 

Mon regard glissa sur la table de chevet, où reposait une photo de moi et de ma famille, le dernier souvenir tangible de leur existence.

La culpabilité m'envahit alors, pesante et lancinante. 

Je culpabilisais de ne pas leur avoir parlé pendant deux longues années, de ne pas avoir saisi chaque occasion de leur exprimer mon amour et ma gratitude. Maintenant qu'ils étaient morts, emportés par le flot inexorable du temps, je réalisais amèrement que je n'avais aucun moyen de rattraper le temps perdu, aucun moyen de retrouver les moments précieux que j'avais laissé filer entre mes doigts.

Les pensées tournaient en boucle dans mon esprit torturé. 

La drogue avait été un fléau dévastateur, détruisant les fondations même de ma vie. Si je n'avais jamais cédé à cette tentation empoisonnée, ma mère ne m'aurait jamais virée de chez elle. J'aurais pu rester avec mes parents, mon frère, peut-être même suivre des études à l'université.

C'était une réalité amère à accepter, un chemin détourné par mes propres choix, mes propres faiblesses. 

Il y avait déjà un certain temps que je n'avais pas touché à la drogue. Pourtant, je ne pouvais pas nier le vide béant qu'elle avait laissé derrière elle, un vide que même l'alcool ne pouvait combler.

Les symptômes du sevrage me rongeaient, implacables. 

Les nausées, les crampes, les hallucinations étaient mon lot quotidien, une épreuve constante que je devais affronter. Je tentais désespérément de calmer ces tourments, mais certains symptômes persistaient, insidieux, me laissant dans un état de confusion et d'incertitude.

Était-ce le manque de drogue qui me tourmentait ainsi, ou bien étais-je simplement en train de sombrer dans la folie ? 

La frontière entre la réalité et l'illusion devenait de plus en plus floue, me laissant seule face à mes démons intérieurs, sans repère, sans consolation.

Un grincement de porte me fit sursauter, et j'aperçus Lux entrer dans ma chambre. 

Une grimace se dessina sur son visage, trahissant son inquiétude. Secouant la tête négativement, elle s'aventura vers les fenêtres de ma chambre et les ouvrit en grand, laissant pénétrer l'air frais et pur à l'intérieur. 

Puis, elle se tourna vers moi avec détermination et lança :

-Je ne peux pas te laisser comme ça. Ta chambre empeste l'alcool, c'est horrible.

Je l'observai en silence, reconnaissante pour son geste attentionné. Toujours vêtue de son style gothique caractéristique, elle portait une mini-robe noire soulignée par un corset qui mettait en valeur sa taille.

Elle s'avança vers moi d'un pas décidé, jetant ma couette par terre avec autorité, puis elle m'ordonna d'une voix ferme :

-Va prendre une douche, on sort.

Au bord du videUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum