Chapitre 9

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Montana


Les rayons de soleil me forcèrent à ouvrir les yeux.

En observant la pièce, je réalisai que tout ce que j'avais vécu ces derniers jours était bien réel. J'étais bel et bien dans une chambre située dans la maison de Clive, prisonnière ici.

J'avais appris que Roy faisait effectivement partie de la commission et qu'il était l'héritier de l'une des cinq familles qui composaient cette organisation.

La réalité m'envahissait comme un poids, confirmant que cette situation n'était pas issue de mes pires cauchemars.

Mon esprit avait passé la nuit à imaginer une vie sans Roy.

Peut-être aurais-je évité de sombrer dans la drogue, peut-être n'aurais-je jamais été enlevée par Clive.

Un grondement provenant de mon ventre me tira de mes pensées et me poussa à quitter le lit.

Me dirigeant vers la salle de bains, je me rinçai le visage, m'essuyai, puis redressai la tête pour inspecter mon reflet.

J'affichais une mine fatiguée, les marques d'une nuit sans sommeil étaient indéniables.

Une nausée me prit le dessus, me conduisant précipitamment vers la cuvette où je déversai tout le contenu ingurgité la veille. Une larme solitaire glissa sur mon visage, témoignant de mon épuisement.

M'approchant de l'armoire, je saisis une polaire et un jogging, troquant mon pyjama contre des vêtements plus appropriés. Une fois prête, je me dirigeai vers la porte de ma chambre, franchis le seuil.

Le couloir désert s'étendait devant moi, dépourvu de toute présence humaine. La solitude de ce corridor silencieux amplifiait encore davantage mon isolement.

Pas de garde

Je restai immobile au milieu du couloir, scrutant chaque coin, écoutant le silence oppressant à la recherche du moindre signe, du moindre bruit qui pourrait trahir la présence de quelqu'un. Rien ne parvenait à mes sens, comme si j'avais été reléguée dans la chambre la plus isolée du chalet, un endroit où personne ne pourrait ni m'entendre ni me voir.

Optant pour le chemin que j'avais emprunté en compagnie des deux amants, je me retrouvai rapidement devant la porte de la cuisine.

J'y pénétrai discrètement. Une délicieuse odeur de café chatouilla mes narines. Mes yeux tombèrent sur Isaac, absorbé par son petit déjeuner, seul dans la pièce.

Il tenait un journal entre ses mains, plongé dans sa lecture.

Pour annoncer ma présence, je me raclai la gorge.

Isaac releva vivement les yeux, manifestant son étonnement en me voyant. Il se leva précipitamment, se dirigeant vers la poubelle pour y jeter le journal qu'il feuilletait il y a à peine quelques secondes.

Comme s'il craignait que je mette la main dessus, comme s'il avait quelque chose à cacher.

Je m'approchai du plan de travail et saisis délicatement un croissant qui trônait sur celui-ci.

- " Tu as bien dormi ? La nuit n'a pas été trop froide ?" me lança-t-il en s'approchant avec une curiosité manifeste.

Croquant dans le croissant, je scrutai Isaac.

Sa jeunesse éclatait à mes yeux, une fraîcheur qui trahissait son statut de jeune adolescent, Des taches de rousseur ornaient son visage, et ses cheveux châtains étaient soigneusement coupés, encadrant son visage.

Au bord du videUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum