- Quand les policiers l'ont questionné sur ta disparition, il a dit que tu étais innocente, que tu n'avais tué personne et tu ne t'étais pas faites enlevée. Il a prétendu que tu avais quitté le pays de ton plein gré, que tu l'avais informé que tu déménageais en Australie.

Il avait menti

Les mots résonnaient dans ma tête, créant une onde de choc qui m'envahissait. Le choc de la trahison, de la manipulation. Je n'avais jamais menti à Roy au sujet d'un départ en Australie. C'était lui qui avait falsifié cette information lorsqu'il avait été interrogé par la police au sujet de ma disparition.

La réalisation m'envahissait comme une lame froide.

Mon propre ami, celui en qui j'avais placé ma confiance, avait trahi cette confiance avec un mensonge délibéré. Un sentiment de déception et de colère montait en moi

Les paroles de ma mère ne faisaient que confirmer ce que je pressentais depuis longtemps.

Il était au courant.

Il était au courant que son cousin m'avait kidnappée. Chaque détail falsifié éveillait une colère sourde en moi. Roy, celui que je considérais comme mon meilleur ami, avait gardé le silence, laissant la vérité se dissoudre dans un mensonge orchestré.

J'avais été enlevée, retenue contre ma volonté, et au lieu d'apporter la vérité à la lumière, Roy avait choisi de créer une fiction pour protéger je ne savais quel intérêt.

Je me retournai brusquement, le regard fixé sur les photos qui ornaient les murs de ma chambre.

Un élan de colère me submergea, et d'un geste impétueux, je me mis à les déchirer une par une. Le bruit déchirant résonnait dans la pièce, une catharsis physique de ma frustration et de ma déception.

Ma mère m'observait, perplexe et inquiète, ne comprenant pas immédiatement la raison de cette explosion d'émotions. Dans un souffle, elle tenta de m'expliquer la situation.

- Avec ton père, on essayait de parler avec Roy, mais il faisait tout pour nous éviter. Puis la police a voulu le réinterroger, mais il a disparu dans la nature. Il est introuvable, expliqua-t-elle d'une voix empreinte d'inquiétude. Je t'en prie, Mauraa, on a besoin de savoir ce qu'il s'est passé."

Je me retournai violemment, emportée par une colère dévorante, balayant tous les objets qui reposaient sur ma commode.

Un tumulte d'émotions bouillonnait en moi, et dans un cri déchirant, j'hurlai au monde entier :

- Il a menti, putain ! Il a menti à la police sur ma disparition, putain ! Mon cri, chargé d'une frustration incommensurable, était étouffé par un sanglot douloureux.

Ma mère, désemparée face à mon état, s'approcha de moi et me prit dans ses bras. Ses paroles chuchotées tentaient de calmer la tempête qui faisait rage en moi.

-  Ça va aller, calme-toi, mon amour.

Secouant légèrement la tête, je répondis d'une voix brisée,

- Non, c'était mon meilleur ami. Pourquoi a-t-il fait ça ?

Les larmes roulaient sur mes joues, tandis que les questions restaient suspendues dans l'air. La douleur de la trahison me consumait, chaque débris d'objet sur le sol symbolisant la rupture de la confiance que je pensais inébranlable.

Ma mère essuya délicatement mes larmes et me fixa avec un regard empreint de résolution.

-Je ne sais pas, mais nous découvrirons cela avec l'aide des policiers, d'accord ? Dès qu'un nouveau shérif sera désigné, nous nous rendrons directement à son bureau.

Au bord du videWhere stories live. Discover now