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Je me souviens de ce que tu m'as dit il y a quelques mois lorsqu'on s'est rencontrés. Tu disais que je rendais tes journées meilleures depuis que je faisais partie de ta vie. Que je te faisais sourire, que tu te sentais bien en sachant que j'étais là. Tu disais des choses que j'aimais entendre. Des choses que j'attendais qu'on m'adresse. Peut-être les as-tu vraiment pensées un jour, ou peut-être n'était-ce que l'euphorie d'une nouvelle rencontre. Peut-être aurait-ce pu être adressé à n'importe qui.

Aujourd'hui, nos mots s'entrecroisent sans jamais vraiment se rencontrer. Vides, creux, factices, ils tentent de racheter une face à cette parenthèse qui a pris fin depuis bien des chapitres. Malgré tout, on ne cesse de rajouter des virgules, pour éviter d'assener le point final à ce récit qui n'a plus aucun sens. On est comme cloués à des lignes parallèles ; on se croise, sans jamais plus se toucher. Des décalages horaires qui reflètent tous deux un moment commun que l'on vit pourtant pas en même temps.

Les relations sans sentiments c'est un peu comme un sapin de noël sans décoration ; au début on se dit que ce n'est pas grave, que ça rajoute quand même un peu de verdure à un quotidien morne. Puis plus il reste dans un coin du salon, plus on se rend compte que ça perd tout son intérêt et son charme.

J'aurais voulu qu'on se croise sur la ligne de la vie, qu'on se rencontre réellement, qu'on parvienne à se toucher du bout des doigts. J'aurais voulu qu'on soit l'un pour l'autre, des décorations aux mille et unes lumières et brillances, sur le sapin vert et vide de la vie de l'autre.

La rose et les épines.Место, где живут истории. Откройте их для себя