Dans les cercles privés et glamour de la Formule 1, Lewis Hamilton est une icône : un septuple champion du monde, une star médiatique, un homme de passion, de principe et d'engagement.
Mais derrière les projecteurs, se cache une âme sensible en quêt...
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Ce contact peau à peau que j'avais perdu il y a bien longtemps, je le retrouvais. Ce parfum enivrant qui avait fini par s'évaporer de mes souvenirs sans promesse de retour, je le retrouvais. Cet accent qui m'avait bercé de jour comme de nuit et qui m'avait été privé, je le retrouvais. Cet homme qui m'avait laissé sans repères dans un monde sans lumière, je le retrouvais.
J'ai retiré ses mains de mon visage tout doucement. J'ai fait un pas en arrière et je l'ai regardé à nouveau. Ses tresses me paraissaient un peu plus longues et la barbe plus fournie que la dernière fois. Des boucles d'oreilles scintillantes dans la sombre lueur des lieux, un t-shirt à manches courtes si fin, qu'on voyait presque à travers. Ses bras, oh ses bras sculptés dans le marbre et couverts de tatouages me faisaient presque saliver. Il était tout simplement magnifique de toute sa stature, avec un brouillard qui dansait autour de lui. Il ne pouvait pas être plus beau.
Ses traits s'étaient détendus et si je n'avais pas si peu confiance en ce que je vivais déjà, j'aurais cru qu'il était...triste ?
- Moi aussi j'aimerais bien savoir ce que je t'ai fait, j'ai enfin réussi à formuler non sans difficulté.
Nos phrases ne portaient pas le même sens et il l'a bien compris. Je l'ai vu resserrer ses poings, comme s'il luttait contre ses pensées.
L'extase et l'euphorie avaient disparus et des émotions peu plaisantes émergeaient à nouveau. Certes, je n'étais pas totalement lucide, mais je pensais au fait que d'un moment à l'autre, la brume disparaitrait complètement et beaucoup réaliserait ce qui se passait sous leurs yeux. Sabrina, elle le savait c'est sûr et quelque chose me disait qu'elle n'était pas totalement innocente dans cette rencontre fortuite.
Contre toute attente, il m'a fermement agrippé la main sans rien dire. Il m'a amené avec lui en fendant la foule, je n'ai émis aucune protestation. Cet homme pourrait me guider à travers un champs de mines, je le suivrai aveuglément.
Oui, c'est à ce point que je faisais preuve de déraison quand il était à proximité.
Au moment d'emprunter les courts escaliers qui menaient hors de la piste, un homme à la mine sérieuse, à la fois discret et imposant, s'est avancé vers nous d'un pas assuré. Lewis a levé la main dans sa direction sans s'arrêter et l'homme se stoppa net dans son élan et opina de la tête. J'ai compris que c'était son garde du corps et qu'il lui avait dit de rester là.
Du haut de mes talons aiguilles qui commençaient vraiment à devenir synonyme de torture pour mes pieds et du rythme déterminé de mon guide, on s'est retrouvé en un rien de temps dans un salon privé, celui là même où j'avais cru voir quelqu'un que je connaissais. Visiblement, je n'étais pas si perchée que je le croyais.
