La promesse d'une rencontre

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On était assis là, à même le sol, le regard perdu dans les ondulations de l'eau de La Seine, un bateau passait de temps à autre, créant des minis vagues qui venaient s'abattre sur les murs devant nous

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On était assis là, à même le sol, le regard perdu dans les ondulations de l'eau de La Seine, un bateau passait de temps à autre, créant des minis vagues qui venaient s'abattre sur les murs devant nous. Roscoe était entre nous, il avait obéit à son maître qui lui avait ordonné de rester assis. Un silence apaisant s'était installé entre nous, pour ma part, je m'étais réfugiée dans mes pensées pour trouver la force nécessaire de retourner chez moi et de continuer ma vie où je l'avais laissé. Pour lui, je ne sais pas, je crois qu'il attendait que je me sente suffisamment confortable dans ce silence pour enfin le briser et libérer mon cœur.

Même si je ressentais le besoin de parler, je ne saurais quoi dire. Je ne suis pas encore en mesure de faire le tri, je ne vais donc pas entraîner un autre dans ce fouillis.

- Tu es sortie sans veste? tu risques de tomber malade. Me fit-il remarquer calmement.

Il avait quelque chose dans la voix, elle était à la fois douce et virile. A vrai dire, il pourrait me murmurer dans l'oreille toute la journée, je ne m'en lasserais pas, sa voix était douce.

J'avais tellement l'esprit ailleurs que je n'avais pas fait attention à la température qu'il faisait et maintenant qu'il le soulignait, je commençais à ressentir le froid matinal de janvier et je regrettai aussitôt d'être sortie si peu protéger.

- Tiens, prends ma veste. Dit-il en déboutonnant celle qu'il portait.
- Non ne t'embête pas, je ne vais pas tarder à ren...

Je n'avais pas terminer ma phrase, que je sentis se poser sur mes épaules, une matière chaude et réconfortante. Il prit un instant pour la réajuster autour de mon cou (adorable vous ne trouvez pas?). Je me gelais les cellules, je n'ai donc eu aucune résistance. Je le laissai faire.

- Je ne vais pas te laisser tomber malade.
- Merci. C'est la seule chose qui a pu se faufiler entre mes lèvres.

Je ne me sentais pas totalement à l'aise en portant le vêtement d'un inconnu mais il ne m'inspirait aucune méfiance, il y avait même je dirais, une énergie chaleureuse qui émanait de lui. Alors si ça peut m'éviter de mourir d'hypothermie, je prends sans rechigner.

Il était maintenant vêtu que d'un t-shirt noir à manches longues, malgré quoi on pouvait distinguer des tatouages qui ressortaient au niveau de son cou. Je ne voulais pas être maladroite ou indiscrète en demandant leurs significations, ça ne me regardait pas.

- Et toi alors? Tu n'es pratiquement plus couvert.
- Ne t'inquiète pas pour moi, je ne crains pas le froid, je dirais même que ça me fait du bien.
- Pourquoi ? Parce que tu viens du nord ?
- Oui on peut dire ça, mais disons qu'il m'arrive parfois de m'exposer à de faibles températures pour des fins...thérapeutiques.
- Ah c'est bien, ça veut dire que tu entretiens bien ta santé.

Je sentais qu'il souriait sous son masque parce que les coins de ses yeux se plissèrent, il avait l'air amusé par ce que j'avais dit.

- Dis-moi sincèrement, qu'est ce qu'une personne aussi belle et entière que toi peut porter de si lourd au point d'en arriver là ?

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