VALDEZ

19: une problématique.

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Point de vue: Eduardo 

On a frappé à cette porte qui s'est ouverte sur Mario Aveiro. L'homme qu'on recherche actuellement. Il nous a regardé de haut en bas et Diego lui a montré son arme. Son visage s'est décomposé, il a essayé de refermer la porte sur nous mais j'ai bloqué mon pied juste avant.

- On veut juste discuter, le rassure Diego en lui lâchant son plus beau sourire.

Il a rouvert la porte et il nous a regardés. Puis il a couru.

- Putain, dis-je.

Diego court à l'intérieur de l'appartement mais moi je jette un coup d'œil par la fenêtre de l'immeuble. Il vient de sauter du deuxième étage. Et il est déjà dehors, il jette un coup d'œil vers nous et il a continue à courir. J'entends un gros boum et je vois Diego à terre. Je comprends que je dois aussi le suivre. Je déboule à toute vitesse ses escaliers et une fois dehors je cours en suivant Diego.

On est en course poursuite sur une ligne droite. Je rejoins Diego qui court aussi vite qu'il peut, Mario monte sur les voitures afin de nous échapper et nous faisons alors de même. Les voitures se mettent à sonner et les habitants du quartier commencent à se réveiller.

Mario continue tout droit. J'ai l'impression qu'il ne connaît pas le quartier. On s'apprête à lui tendre un piège.

- Tourne par là-bas et je passe de l'autre  côté. On l'attrape au prochain virage, déclarais-je à Diego.

Il hoche positivement de la tête, il tourne à gauche et moi à droite. Je cours le plus vite que je peux. Mon rythme cardiaque supporte cette adrénaline. Et j'aime ça. Le risque, le danger c'est moi. C'est la vie que j'ai décidé de mener. Cette rue est si petite et vide. Elle est triste. Elle n'a aucune vie mais je continue de courir. Une ruelle qui doit terrifier les habitants de ce quartier. J'arrive presque au bout.

Je continue à courir. J'arrive au bout et je vois Mario passer devant moi. Mais Diego arrive juste avant et il le bouscule. Je cours en leur direction, Diego la mit à terre. Il a son pied posé sur son dos, car Mario est sur le ventre. Je m'avance.

- Tu cours comme une fille ce n'est pas possible, me dit Diego en étant essouffler.

Je lui montre mon troisième doigt et il rigole légèrement. Je m'avance vers Mario qui est essoufflé. Il est tous rouge.

Diego le relève et il le tient fermement par le bras. Je l'analyse de haut en bas. J'arrive pas à me dire que cet homme était dans l'armée mexicaine. Ma curiosité me poussa à lui demander directement :

- Pourquoi est-ce que tu as couru ?

- Parce que je ne vous connais pas et surtout parce que vous ressemblez à ses gringos de la DEA.

Diego me regarde, je sens qu'il a envie de rire, mais ce n'est pas le moment. J'avoue que quand on nous voit, on pourrait croire qu'on est cent pour cent des Américains, mais pas du tout.

- Je sais, on nous le dit souvent. Et c'est plus un défaut qu'une qualité... Lui répond Diego.

- Bref, ce n'est pas le sujet. On voulait juste discuter calmement de base, mais vu la tournure des choses ça ne sert à rien, dis-je.