21

2K 220 19
                                    


Flashback de quelques heures auparavant.

Eva avançait vers son fiancé, le regard froid et le coeur vide. Alfredo venait d'être sorti du coffre d'Isandro et son état était pitoyable.

— Ma chérie ! S'empressa de l'appeler Alfredo le visage tuméfié en esperant trouver du secours auprès de celle qu'il n'avait jamais su chérir.

— Ne m'appelle plus comme ça ! Plus jamais ! Lui lança t-elle sous les yeux admiratifs d'Isandro.

— Je n'y suis pour rien... Je n'ai jamais voulu faire de mal à Rachel. Se confondit-il en excuse.

— Ferme la Alfredo ! Ta soeur et toi méritaient de croupir en enfer.

C'était la première fois qu'elle trouvait le courage de lui parler de la sorte.

— Ma chérie... Tu ne peux pas me parler comme ça. Bientôt je serai ton mari.

— Ahah mon mari? Mes fesses ! Plutôt crever que d'épouser un homme comme toi. J'ai beaucoup trop fermer les yeux... Et on m'a enfin aidé à les ouvrir. Je sais clairement désormais que tu ne me mérites pas.

— J'ai pas toujours été irréprochable...
C'est vrai. Je regrette d'avoir été abusif avec toi ma puce...

— Abusif? Lever la main sur une femme est un acte impardonnable ! S'immisça Isandro, le poing serré et rougie par le traitement qu'il avait offert à Alfredo.

— Je... Je lui ai présenté mes excuses. Bafouilla le principal intéressé.

— Saches que t'avoir cogner a été un exécutoire fabuleux. Murmura Isandro dans le creux de l'oreille d'Alfredo.

Et puis, la belle Eva l'avait ignoré tout simplement, ne lui laissant plus la moindre occasion d'entrer dans son esprit. Ainsi il avait quitté son coeur et sa vie, définitivement.

La page Alfredo semblait bel et bien tourné.

————————

Eva relâcha la main d'Isandro alors qu'ils se trouvaient de nouveau devant la rutilante Mercedes.
Le bel homme avait encore en tête, cette scène jouissif ou Eva avait froidement larguer Alfredo, lui prouvant la femme forte qu'elle avait toujours été.

— Ou comptes-tu aller? S'enquit Isandro en se positionnant en face d'elle.

— Voir mon abuela. Ma grand-mère me manque à en mourir. Avoua t-elle sans attendre.

— Je t'y dépose? Proposa t-il.

— C'est d'accord. Accepta Eva avant de prendre place à l'avant de la voiture.

Le trajet se fit en silence.

Maintenant qu'Alfredo avait été retrouvé et que cette affaire était réglée, que leur restait-il?

Après tout, seule quelques baisés les avaient lié, rien de plus.

Isandro se stationna devant une charmante maison en pierre blanche et aux volets mauves.

Éva - Toi, l'imprévu. [Les frères Ortega 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant