Éva - Toi, l'imprévu. [Les frères Ortega 2]

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Elle était somptueuse dans cette robe d'un noir aussi mystérieux que captivant. Sa poitrine généreuse était suffisamment dévoilée, et ses courbes majestueuses élégamment suggérées.
Eva Gomez demeurait incroyablement séduisante dans cette tenue. Ses fines jambes légèrement découvertes avaient une jolie teinte nacrée. Et cela était du à ces longues après-midi à jardiner en short, alors que le soleil tapait très fort.

Forcée de constater que son fiancé était en retard, Eva prit place sur l'une des marches en pierre disposée devant la porte d'entrée de leur petite maison. Alfredo n'excellait pas dans la ponctualité, alors la jolie blonde ne s'étonna même pas quand l'heure indiqua qu'il avait trente minutes de retard.

Et puis, un petit chaton pointa le bout de son nez. Une minuscule boule de poils rousse aux miaulements attendrissant s'approcha timidement d'Eva. Instinctivement, la belle blonde s'agenouilla et elle se mit à le caresser. Son pelage était doux et soyeux. Et ses ronronnements lui décrocha rapidement un radieux sourire.

— Qu'est-ce que tu fais là toi?! Tu t'es encore échappé, c'est ça? Souriait-elle.

Pour dire vrai, ce petit protégé appartenait à sa voisine, Maria, une vieille dame adorable et au coeur sur la main.

— Maria doit chercher après toi. Viens, je vais te ramener avec tes frères.

Eva porta le petit rouquin aux tendances fugueuses jusqu'à la porte de sa voisine, et puis tout en caressant le chaton, elle actionna la sonnette. Un drôle de son se fit entendre. Une mélodie proche de l'Ode à la joie s'échappa de l'entrée, suivit par la voix chaleureuse de Maria.

— J'arrive ! Une petite minute ! Chantonna l'octogénaire.

La porte s'ouvrit laissant apparaitre une vieille dame au sourire communicatif.

— Eva ! Ma jolie Eva ! Débuta Maria.

Rapidement la vieille dame crispa ses paupières pour reconnaitre le petit chaton.

— Gaston ! Tu t'es encore sauvé ? Gronda t-elle faussement en tendant ses bras vers la petite boule de poils.

— Il a l'air très curieux ce petit Gaston. S'amusa Eva en le rendant à sa propriétaire.

— Ne m'en parle pas... C'est le plus espiègle de la fratrie. Souffla Maria en saisissant le petit chaton pour le plaquer contre sa poitrine.

La vielle dame observa la jolie blonde avec un peu plus d'attention, réalisant qu'elle était encore plus radieuse que les jours précédents.

— Eh bien ! Te voilà tout en beauté.

Eva épousseta sa robe avec timidité.

— J'attend Alfredo. Il doit m'emmener diner ce soir.

Maria ne put s'empêcher de perdre ce charmant sourire qui la caractérisait tant. En toute transparence, elle ne portait pas Alfredo dans son coeur, elle était souvent au premier loge pour savoir qu'il traitait durement Eva. Et la vieille dame avait beau parler avec la jolie blonde, elle ne parvenait pas à la persuader de prendre ses jambes à son cou.

— Eh bien, cet abruti a bien de la chance d'avoir une si jolie jeune femme à ses cotés.

— J'ai de la chance aussi de l'avoir, Maria. Alfredo n'est pas si rude qu'il en a l'air. Se mentait-elle à elle même.

— Pff ! Si tu ne me retenais pas, je lui aurai flanqué un bon coup de canne sur la tête. Voir peut être deux... ou 57. Voilà tout ce qu'il mérite.

Eva éclata de rire avant d'être interrompu par la sonnerie de son téléphone.

— C'est lui ! S'anima t-elle avec enthousiasme.