Éva - Toi, l'imprévu. [Les frères Ortega 2]

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Eva n'en revenait toujours pas. Elle savait que Lorencio Ortega avait un jeune frère. Son amie Rachel lui en avait touché un ou deux mots, sans jamais vraiment s'étendre sur ce personnage. Son amie passait plutôt son temps à décrire le frère ainé, son caractère très autoritaire, ses sarcasmes et parfois son charme fou.

L'institutrice réalisait à ce moment précis que si Alfredo était responsable de cette tentative d'assassinat alors tout prenait une tournure bien plus logique.

Les absences de son fiancé, ses coups de fils vers Almeria, son intérêt soudain concernant la famille Ortega. Tout ça avait un sens désormais.

— Allons-y ma chérie. L'invita Isandro en lui tendant le bras.

Eva reprit ses esprits, et se concentra sur ce beau milliardaire qui prenait vraisemblablement cette comédie très à coeur.
Elle attrapa son bras machinalement alors qu'un frisson la parcourait, et la jolie blonde se laissa guider jusqu'à l'ascenseur.

Dans le petit habitacle doré et agrémenté d'un immense miroir, la jolie blonde resta muette.
Tentant bien malgré elle de recevoir cette information capitale.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et affichèrent un somptueux couloir aux teintes beiges et dorées. L'odeur était subtile, et la décoration raffinée.

Le couple s'avança après qu'Eva ait relâché subitement le bras du bel espagnol.
Isandro marchait à quelques pas devant la jeune femme, tandis que la moquette étouffait le délicieux son que prodiguait ses escarpins argentés.

L'espagnol déverrouilla la suite, et inclina la tête pour indiquer à Eva qu'elle pouvait entrer en première. Elle s'exécuta timidement et Isandro ne put s'empêcher de projeter un regard désireux sur les courbes de son invité.

Eva parcouru l'immense espace de ses yeux émeraude.
Elle en avait plein la vue et le souffle coupé.

— Mettez vous à l'aise. Un employé ne va pas tarder à monter vos affaires. L'invita Isandro en traversant la suite.

— Merci. Répondit simplement la jolie blonde sans oser s'aventurer davantage dans la pièce.

Isandro s'absenta un instant. Eva ne savait pas ou il s'était rendu exactement. Il avait poussé une porte puis avait disparu.

Quelques minutes filèrent et on frappa à la porte. Eva se précipita pour aller ouvrir et rencontra un jeune employé au large sourire.

— Vos affaires Madame. Indiqua t-il en poussant un chariot doré.

— Oh oui. Laissez je vais les prendre. S'empressa Eva en se penchant vers le chariot.

Dérouté l'employé se pressa pour attraper l'unique bagage afin que la jeune femme n'ait pas à le porter.

— Je m'en occupe Madame. Ne vous en faites pas. Dit-il en portant le sac d'Eva.

Eva l'observa un peu mal à l'aise, que l'employé se donne autant de mal.

— Vous permettez que j'entre? Demanda t-il avec courtoisie.

— Bien entendu. Répondit-elle en reculant pour le laisser passer.

— Ou faut-il que je le pose?

— Posez le ici, c'est très bien. Lui adressa Eva en indiquant un tapis proche de l'entrée.

L'homme respecta sa demande tandis qu'Eva fouillait à l'intérieur de son sac à main pour offrir quelque chose au jeune employé.

— Je n'ai pas grand chose. S'excusait-elle la main plongé dans son petit sac.