Meute, Louche et Calamité

Recette 12 - Il en manque

— Adonis ?! Que fais-tu ici ?!

— Il fouille dans ta réserve, Aela !

Le principal intéressé s'avance, une main devant lui pour prouver qu'il n'est pas une menace. Le froid de la réserve nous parvient, et je suis tenté de hurler au loup de fermer la porte avant que mes aliments ne pourrissent.

— Je faisais mon enquête. Je sais de quoi ça a l'air, mais je ne suis pas le coupable !

— Maïwenn t'a viré de la meute. C'est assez suspect que tu fouilles dans le restaurant de sa sœur, tu ne trouves pas ? Je n'appellerais pas Maïwenn pour le moment, pour plusieurs raisons, mais si je t'y reprend, tu finiras en pâté pour vampire !

Et l'une des raisons est qu'elle n'en a que faire du sort d'Adonis. T'en qu'elle ne l'a plus dans son champ de vision, elle est plus que satisfaite. Je lui dois déjà beaucoup, je ne souhaite pas en rajouter à ma dette.

— Faire ton enquête sur quoi ? demande Owen.

Il me tient toujours derrière lui, alors que je suis tout à fait capable de me défendre seule. Adonis ne montre aucun signe d'hostilité, nous n'avons pas qu'à faire de même. Je pousse Owen derrière moi et lui jette un regard amusé. Ignorant ses protestations, je me retourne vers Adonis et attend patiemment sa réponse.

Le loup a une allure de hipster, avec la barbe en moins. Sa chemise à carreaux rouges et noirs et tendue sur ses biceps et rentré dans son jean.

Il y a une grande différence physique avec Owen et Adonis ; l'un a les cheveux bouclés et longs, l'autre a les cheveux lisses et courts. L'un a les yeux marrons, l'autre a les yeux bleus. Adonis a un visage enfantin, Owen a un visage sévère.

— Alors ? le relance Owen.

Adonis ne le regarde même plus ; il me fixe en silence. Après un moment d'hésitation, il croise les bras sur son torse, s'adosse au mur de la réserve restée ouverte, et commence à parler.

— Il faut que tu te méfie des Angers.

— Et pourquoi ?

Ma voix sèche me surprend.

— Ta sœur prépare quelque chose.

— As tu une preuve ?

— La veille de mon renvoi, j'ai suivi Maïwenn et Lilith lorsqu'elle se sont enfoncés dans la forêt, loin du reste de la meute. J'ai trouvais ça suspect. Je me suis campé à plusieurs mètres d'elles et elles ne m'ont pas remarqué, lorsqu'elles ont commencer à parler. Maïwenn lui expliqué un plan.

— En quoi consistait il ?

— Je n'ai pas eu le temps de le découvrir. J'ai eu le malheur de bouger, une branche a craquait, et Maïwenn m'a probablement sentie à ce moment là. Elles sont parties en faisant semblant de ne pas m'avoir repérer mais le lendemain, elle m'a renvoyée. Cela prouve qu'elle craignait que je découvre ses projets et que je les divulge.

— Elle t'a probablement virée parce qu'elle n'aime pas avoir de commérage dans ses rangs, intervient Owen.

Adonis ne s'en occupe pas. Il reste concentré sur moi et sur ses dires.

— Excuse-moi, mais je ne comprends pas le lien avec le fait que tu fouilles dans ma réserve. Tu t'es allié aux vampires pour détrôner Maïwenn ?

— Pas du tout !

Il pointe du doigt les aliments.

— Il en manque, explique t'il. Certains ont étaient volés et je cherche à déterminer par qui.

— Volés ?!

Je pousse Adonis en ignorant les cris de Owen, et inspecte ma réserve.

La moitié des denrées manquent.

Je me retourne, prête à accuser Adonis de m'avoir volé mes aliments, d'être envoyé par les vampires, et de se faire passer pour le gentil, quand je découvre qu'il vient de s'enfuir et que Owen n'a rien pu faire.