Aline
Deux semaines passent depuis notre fameux échanges entre Oscar et moi. Le soir de notre dîner, après nous être embrassé un moment, nous avons passé la soirée puis une grande partie de la nuit à discuter, rire, raconter des anecdotes sur nos enfances, on parlait de Jackson et Béatrice et de tant d'autres choses. On s'est embrassé à nouveau. Puis tous les jours qui ont suivi quasiment. Et je dois admettre que lorsque je ne le vois pas de la journée, je me surprends à penser à ses lèvres posées sur les miennes et à avoir très envies que cela arrive. La frustration est immense lorsque je sais que cela n'arrivera pas, mais je fais en sorte qu'on se croise. Dans un couloir peu fréquenté, dans un recoin de la bibliothèque, dans l'ascenseur ou on s'envoie un message pour se retrouver, chez lui ou chez moi. On passe une heure voir deux à se raconter notre journée et tout ce qui a pu s'y passer puis un moment pour re découvrir la bouche de l'autre. Et mon dieu comme je me sens bien, cela ne m'était plus arrivé depuis des années. Mais mon dieu comme je me sens coupable, le soir, dans mon lit à dessiner, j'y pense plus que jamais et tous les soirs je regrette ma journée alors mes nuits se composent d'insomnies.
À la suite d'une journée harassante à devoir rendre un projet à la dernière minute avec Amy, on décide d'aller boire un verre au bar en face de la fac. Assise tranquillement en discutant pour attendre nos boissons, mon téléphone vibre dans la poche de mon jeans. Mon amie me questionne sur l'identité de l'expéditeur. Je souris et mens,
- Ma mère.
- T'es sûr ça serait pas plutôt Oscar, ton petit-copain secret ?
Je secoue la tête le sourire aux lèvres. Mince, pourquoi je souris, qu'est-ce qu'elle raconte ?
- Je n'ai pas de petit-copain, encore moins secret, et jamais ce ne sera Oscar.
- Ne jamais dire jamais Aline. Tu crois que j'ai pas remarqué tes petites escapades tout le temps ? Sonde-t-elle ironiquement
- Je ne vois pas de quoi tu parles. J'affirme innocemment
Elle hausse ses sourcils pas dupe à mes mensonges. Je lis alors le texto qui me fait monter le rouge aux joues,
Oscar
Rdv 19:30 j'ai quelque chose pour toi 18:45
En plus ça tombe bien j'ai envie de te voir 18:45
En rentrant chez moi un peu plus tard, je reçois un appel de ma mère – pour de vrai cette fois ! J'hésite un instant puis soupire et décroche en m'asseyant sur le canapé.
- Ah ma Lili, tu me réponds enfin, ça va ?
Je me contente de répondre vaguement, sans rentrer dans les détails, je suis encore énervé des nouvelles qu'elle a donné à la mauvaise personne. Elle finit par remarquer mon inertie.
- Quelque chose ne va pas ma Lili ?
- Non, tout va bien.
- J'en n'ai pas l'impression.
Je lève les yeux au ciel sans piper mot.
- Bon faut vraiment que je te laisse maman, j'ai du boulot.
- Tu ne m'appelles plus beaucoup en ce moment ma Lili, tu parles toujours à Joséphine depuis ta rentrée au moins ?
- Je te laisse j'ai des trucs à faire.
Je raccroche sans lui donner le temps de me dire quoi que ce soit de plus. Je ne parlais plus à Joséphine depuis des mois. De toute façon elle n'avait rien de plus à m'apprendre. Pourtant à son évocation, cela me donne envie de reprendre contact.
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L'effet coyote
عاطفيةAlors qu'elle tente d'oublier son passé dans cette nouvelle ville, Aline découvre enfin les libertés étudiantes et de nouveaux amis. Cependant pour Oscar qui a - presque - toujours vécu à Bordeaux la vie qu'il mène est loin d'être réjouissante. Rien...
