Chapitre 2

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Oscar

Les jours passent sans que je ne revois la brune aux yeux de biches. Un nouveau quotidien s'est installé, je passe mes journées à la fac en compagnie de Thomas, Diane, Nina et Liam qui s'est joint à nous. Le soir je bosse mes cours et ensuite je vais au Dream. Quand je termine tôt les cours je vais m'entraîner à mon club de boxe et finalement je n'ai pas vraiment le temps de repenser à elle. Enfin ce n'est pas tout à fait vrai. Si on omet mon manque de concentration pour servir les verres et mon imagination qui me joue des tours à chaque fois que je passe devant sa porte, je ne pense quasiment jamais à ma voisine.

J'envoie un message à Thomas pour lui signaler que je quitte mon appartement pour me rendre à l'adresse du bar qu'il a partagé sur notre groupe avec les filles et à la sortie de l'ascenseur je croise quelqu'un. Je dis un rapide bonsoir en sortant de la cage sans lever les yeux de mon téléphone et lorsque j'entends la voix de la fille, je relève la tête. Ma nouvelle voisine me sourit hésitante et prend ma place. Je le lui retourne, surpris. Alors que les portes de referment elle s'écrit tout d'un coup en mettant son pied entre :

- Attends, je voulais te dire quelque chose.

La brune regarde patiemment les battants coulisser tandis que je l'observe dans son trench camel, un sac à main marron au coude. Elle arbore un style élégant, un style de femme. Je me mords la lèvre pour arrêter de réfléchir à ses habits et pour me concentrer sur ce qu'elle s'apprête à dire,

- Je voulais m'excuser de mon attitude, de sauvageonne. Rit-elle doucement me provoquant un petit sourire, Et me présenter en tant que nouvelle voisine, je m'appelle Aline. Son sourire dévoile de délicieuses fossettes au coin de sa bouche et je mets quelques secondes à prendre conscience que je n'ai toujours pas répondu.

- Oscar.

La brune hoche la tête en regardant le sol et recule dans l'ascenseur. Elle semble déçu, peut-être qu'elle attendait plus. Les portes se ferment à nouveau et je m'élance sans trop savoir encore quoi dire.

- J'ai rendez-vous avec des amis à un bar, tu veux venir ? Si t'es nouvelle ça te permettrait de te faire des amis. Je me remercie mentalement de ne pas avoir bégayer et la regarde en attente de sa réponse

Je vois dans ses yeux qu'elle réfléchie à toute vitesse et je me surprends à espérer qu'elle dise oui. Mais son air contrit me coupe mes élans d'espoirs,

- Je suis désolé mais j'avais déjà prévus, des choses. Une prochaine fois je serais ravie. Affirme-t-elle accompagné d'un sourire.

- Je m'assurerai de te prévenir alors. Je plaisante pour masquer ma légère déception

Elle esquisse un sourire amusé et me dit bonsoir avant de s'éclipser pour de bon derrière les portes de l'ascenseur. Je soupire et quitte l'immeuble pour rejoindre mes amis.

*

Le matin lorsque j'émerge enfin d'un sommeil lourd et sans rêve, c'est pour subir le carnaval de Rio Janeiro à l'intérieur de mon crâne. Je jure en me relevant et file directement à la cuisine pour avaler un verre d'eau, et un médicament contre les maux de tête au passage. La soirée a été plus animée que je ne m'y attendais. Après une virée au bar à s'enfiler des bières et des cocktails, Diane a proposé d'aller en boîte. Tous les potes de Thomas, essentiellement des mecs en étude d'ingénierie ou d'économie, s'en sont réjouie et nous ont traîné dans un de leur club préférée, le Cercle. Plutôt sympa et ça changeait du Dream mais je crois que je préfère l'ambiance plus tranquille de mon bar. J'ai bien changé depuis mes dix huit ans quand j'y pense. Évidemment je n'ai pas le temps d'y réfléchir, avant même de regarder ma montre je sais que je suis à la bourre.

L'effet coyoteWhere stories live. Discover now