『The Black Cat [version old] 』ᶜʰᵃᵖᶤᵗʳᵉ ¹¹

2 0 0
                                    

- Ben non, pas vraiment ...

Et après il me dit de ne pas dire de choses qui me rendent suspect, pensa Hachirō en fixant le détective d'un air désespéré, tout enfant serait triste sans parent. Quoi que ...

Le détective Mouri intervint en confirmant les inquiétudes de Ran. Les "parents" n'ont jamais appelé pour prendre des nouvelles de leur fils.

Les évènements qui suivirent allèrent si vite que le garçon aux yeux verts se tint la tête à deux mains pour essayer de comprendre quelque chose. Kogoro proposa qu'on appelle les parents de Conan en demandant les coordonnées des parents à Agasa. Conan affolé tenta de le dissuader.

La sonnerie d'entrée vint interrompre leur échange mouvementé. Ran qui était allée ouvrir la porte revint toute émoustillée :

- Elle est là ! Elle est là Conan ! Ta maman est là !

Ran souleva le garçon aux yeux verts et le fit tournoyer dans les airs :

- Tu as de la chance que ta tante vienne nous rendre visite quand tu es là !

Hachirō balloté dans tous les sens par une Ran toute émoustillée se laisse faire en réfléchissant à toute vitesse :

Soit c'est le professeur Agasa qui tente de faire quelque chose pour dissiper les soupçons de Ran et son père, soit on est mal.

- Oh pardon les garçons vous avez dû être bien triste, fit la femme en serrant les deux garçons à la fois dans ses bras.

- Ah vous prenez Hachirō aussi ?

- Oui, elle baissa la voix pour murmurer d'une voix faussement émue, nous avons réglé quelques papiers avec mon mari pour adopter le fils de ma sœur. Ses parents sont morts dans un accident de voiture. Ils avaient passé une soirée à boire, et quand il a fallu rentrer ...

De faux sanglots secouaient le dos de la femme. Hachirō les yeux écarquillés ne pipait pas un mot.

- Je vais vous ramener à la maison, vous ne serez plus tristes.

Un long frisson parcourut le dos d'Hachirō, des gouttes de sueur perlaient à son front. Lui qui n'avait pas trop de mal à garder son sang-froid habituellement, cette femme parvenait à le rendre fou de terreur.

- QUI ETES-VOUS ?! hurla Conan

Le cri de Conan sortit le garçon de son état de transe. La respiration difficile, il fixa la femme. Tout ce qui se disait autour de lui étaient noyés par les battements de son cœur. La voix paniquée d'Hachirō vint couper les adultes :

- Vous n'êtes pas la mère de Conan, et encore moins ma tante.

- Toi aussi ?! s'énerva le détective Mouri.

Alors que la femme s'approchait d'Hachirō pour le forcer à entrer dans la voiture, le garçon donna un coup de pied bien placé dans le tibia de la femme.

Ran surprise par l'étrange comportement des deux enfants, commença sérieusement à avoir des doutes :

- Papa tu es sûr que ...

La "mère" de Conan s'accroupit à la hauteur d'Hachirō et sourit. Elle glissa discrètement la main sous son manteau et montra quelque chose que seul le garçon aperçut. Il n'y avait pas de doute à avoir là-dessus, l'objet que dissimulait la femme était une arme à feu.

Hachirō se montra tout de suite plus docile et monta dans la voiture sans broncher.

- Ah tu vois quand tu veux, sourit la femme.

La portière claque au nez du garçon. Tétanisé sur place, il sent les gouttes de sueur perler de son front et descendre le long de son nez.

- C ... C ...

- Ne parle pas, répond le jeune détective, et non, ce n'est pas le professeur qui essaie de nous aider.

Hachirō, une boule dans la gorge, déglutit difficilement. Incapable de faire le moindre geste, il mord l'intérieur de sa joue en réfléchissant à toute allure à ce qu'il doit faire.

La femme finit par entrer dans la voiture, le sourire aux lèvres. Dès que la porte se referme sur elle, Conan prend la parole :

- Qui êtes-vous ?!

Sa voix sèche et sérieuse lui rappelle celle de Kudo Shinichi. Même si c'est la voix enfantine de Conan qui s'exprime, le ton utilisé ne laisse pas place au doute.

- Je te l'ai déjà dit, je suis ta mère !

- Non ! réplique t-il, ma mère s'appelle ...

- Yukiko Kudo, complète froidement la femme.

Hachirō cesse de ronger l'intérieur de sa joue, ses yeux s'écarquillent de terreur.

- Et ton "cousin" au fond, sa réelle tante est Itashi Nemuri morte dans de mystérieuses conditions il y a douze ans.

La tante d'Hachirō, Itashi Nemuri, était la seule personne qui se préoccupait réellement du garçon. Bien qu'il ne la voyait pas souvent, ses parents lui interdisant de trop fréquenter le monde extérieur. Le brun serre les dents sans répondre. La terreur qui coulait dans ses veines était comme irréelle.

- N-Ne parlez pas d'elle sur ce ton là ! s'étrangle garçon. Sa voix tremble de peur et de colère.

Habituellement, il ne laissait pas la peur, la colère ou les autres émotions, l'envahir comme cela. Il ne comprenait plus rien.

Alors qu'un flot ininterrompu d'interrogations et de remords se déversait dans son esprit, la femme parlait du passé et de la vie des deux garçons.

- ... Shinichi Kudo et Itashi Hayato, n'est-ce pas ?!

Hachirō relève lentement la tête, ses pupilles rétractées au maximum par la terreur. La femme braque une arme sur la tête de Shinichi.

A ce moment là, il comprit quelque chose. Hachirō n'avait pas peur pour lui, loin de là. Il se souciait énormément pour ses amis. Bien que Conan ne soit pas son ami, il n'est pas une personne qu'il aimerait voir mourir, et le détective lui avait montré qu'il n'avait pas un si mauvais fond que ça. Sa peur était donc attisée par la peur de voir un allié, non, un ami mourir ! Car oui, sa décision était prise, il pardonnerait à Conan, et ils repartiraient à zéro dès qu'ils se seraient sauvés d'ici.

Avant même d'en être conscient, le garçon aux yeux verts plonge en avant afin de s'interposer entre l'arme et le détective. Conan glisse sa tête sous le bras de la femme et appuie à fond sur la pédale d'accélérateur.

La femme pile comme elle peut, causant pas mal de dégâts sur son passage. Une salve d'insultes s'abat sur elle. Conan fait signe à Hachirō de sortir, et il en fait de même.

Avant que la femme ne s'aperçoive de quoi que ce soit, les deux garçons s'enfuient dans la nature, vers une évasion pas si fructueuse que cela ... 

Inexplicable thingsWhere stories live. Discover now