『The Black Cat [version old] 』ᶜʰᵃᵖᶤᵗʳᵉ ²

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Hayato regardait le paysage défiler devant ses yeux. Il était dans ce train depuis un bon bout de temps, et essayait d'ignorer la dispute qui avait éclaté entre Ran et son père.

- On a pas idée de se raser à la dernière minute dans le TGV le jour du mariage d'un ami, fait Ran

- Je ne t'ai rien demandé ! hurle Kogoro Mouri, le père de Ran

Cela faisait depuis un bon bout de temps que Hayato avait abordé Ran, et cette dernière paraissait le prendre pour un membre de la famille à part entière. Elle l'emmenai partout, ce qui paraissait déplaire particulièrement à Conan.

- Et on avait vraiment besoin de les emmener eux, en pointant tour à tour Conan et Hayato du doigt.

- Je te rappelle qu'hier Hayato a trié tous tes papiers de travail que tu n'as pas trié depuis que tu as quitté ton boulot au commissariat, et il y en avait pas mal. On pouvait bien l'emmener en guise de remerciement !

j'ai encore le dos et la nuque douloureux, pensa le lycéen

- Et puis on allait pas laisser Conan tout seul, si lui vient, en désignant Hayato du menton, lui aussi peut venir !

Pas besoin de faire comme si on était pas là ... soupira Hayato

- Et au fait on a toujours aucune nouvelle de ses parents ? en jetant un regard dédaigneux sur le petit garçon

Ran secoua la tête négativement et fixa Conan d'un air triste. Le petit garçon soudain agité, bondit hors de son siège :

- je vais aux toilettes

- Hum ...

Ces derniers jours passés avec eux, ont apporté énormément d'affirmations à mon hypothèse. Je suis à présent quasiment certain que Conan est Shinichi pensa le lycéen en regardant Conan.

La porte du wagon s'ouvrit brusquement, laissant place à deux hommes vêtus de noir, des pieds à la tête. Conan eut un mouvement de recul et Hayato fixa les nouveaux venus.

Qu'est-ce qui lui prend ? Il a peur ?!

A la grande surprise du lycéen, le petit garçon à lunettes se couvrit la tête avec ses mains, comme dans une tentative désespérée de se protéger. L'un des deux hommes, celui aux lunettes de soleil s'exclama :

- Allez ! Dégage, morveux !!

En même temps, quelle idée de rester planté dans le passage ...

Les deux individus prirent place, et Conan revint. Apparemment son envie pressante était soudainement passée ...

Après un certain temps, les hommes se levèrent, Conan fit de même. Intrigué, Hayato décida de le suivre. Mais quand il commença à se lever, Ran posa une main sur son épaule :

- J'y vais, ne bouge pas

Le lycéen crut déceler une lueur de colère dans les yeux de Ran. Il décida donc de se tenir tranquille et attendit patiemment leur retour.

***

Ran tira Conan par le bras jusqu'à leur place, et s'exclama mécontente :

- Le petit garnement voulait encore manger, et en plus il colle des chewing-gum sous les sièges des autres passagers.

Hayato fronça les sourcils, ce n'était pas dans les habitudes du garçon de désobéir. Conan s'agita de nouveau sur son siège, tripotant les branches de ses lunettes.

Qu'est-ce qu'il fabrique encore ?

Conan n'avait pas l'air serein, il transpirait abondamment. Hayato se pencha en avant et le fixa :

Quelque chose ne va pas ?

Soudain Conan se dressa brusquement debout sur son siège et hurla :

- TOUT VA PETER !!

Tout le monde le fixa surpris.

- Péter c'est pas bien !!

Hayato lança un regard suspicieux à Conan.

Qu'est-ce que ça veut dire ?

Les pensées du jeune lycéen furent interrompues par la voix de synthèse du train :

- Nagoya, Nagoya ... 5 minutes d'arrêt ...

Les deux hommes se dirigèrent vers la sortie du train. Conan bondit à leur suite. Hayato décida de ne pas se laisser distancer cette fois-ci. Il courut lui aussi à leur suite, passa la porte. Conan quant à lui, au moment où il posa un pied en dehors du train, Ran l'attrapa par derrière et le fit rentrer de force dans le train. Hayato n'eut pas le temps de faire demi-tour, les portes se refermèrent. De toute façon, il n'en avait aucunement l'intention, le comportement de Conan face à ces deux hommes avait éveillé sa curiosité.

Il commença donc sa filature, avec le plus de discrétion dont il était capable. Il faut croire qu'il n'était pas très discret, parce que soudain, au coin d'un mur, l'homme aux longs cheveux blonds s'est retourné et lui a lancé un regard noir :

- Tu croyais vraiment que tu allais réussir à me suivre gamin ?!

Il ricane froidement :

- Les jeunes de nos jours sont suicidaires, c'est le deuxième en deux semaines

Le deuxième ? songe Hayato

Le plus gros prend la parole :

- Qu'est-ce qu'on fait Gin ? on le tue ?

A ces mots, il sort un revolver de la poche intérieure de son manteau. Hayato a un mouvement de recul.

- Mais non imbécile ! on est dans une gare, il y a du monde, ce serait indiscret de le tuer comme cela. Je sais ce qu'on va faire.

Il sourit froidement, ouvre une valisette et en sort une pilule bicolore.

- On va lui faire prendre notre nouveau poison. C'est fou ce qu'il nous sert en ce moment.

Gin s'avance et donne la pilule à Hayato. Ce dernier refuse catégoriquement.

- Tu as le choix, soit tu avales ça, soit je te tues, d'une manière beaucoup plus lente et plus douloureuse que celle-ci.

Hayato réfléchissait à toute vitesse.

Le deuxième jeune qui les suivait en deux semaines ? Shinichi disparu il y a deux semaines ? Conan qui habite chez Ran depuis deux semaines ? Et ensuite, ce poison ?

- Je compte jusqu'à trois ... 1 ...

Est-ce que je prends ce risque ? Je suis quasiment sûr que Shinichi et Conan ne font qu'un ...

- 2 ...

Gin lève son revolver. Hayato lève la main et d'un air assuré et s'exclame :

- C'est bon, je vais l'avaler votre maudit poison.

En vérité, il n'est pas rassuré du tout, son cœur bat la chamade, et ses doigts tremblent quand il porte la pilule à ses lèvres. Il l'avale tout rond, manquant de s'étouffer.

Gin satisfait tourne les talons et, suivi de près par son acolyte, s'éloigne d'un pas rapide.

Le lycéen est pris d'une violente douleur à la poitrine, adossé contre le mur, il se laisse lentement glisser au sol.

Je ... je crois que je me suis trompé. Je vais sûrement mourir. Quel idiot en même temps, qu'est-ce qui m'a pris de croire qu'en prenant cette pilule j'allai simplement rajeunir.

Sa respiration se fait plus difficile, et enfin au bout de quelques minutes qui lui paraissent des heures, il perd connaissance, heureux de se soustraire à ses douleurs ...

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