『The Black Cat [version old] 』ᶜʰᵃᵖᶤᵗʳᵉ ⁵

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Hachirō se réveilla brusquement, il s'était assoupi sans s'en rendre compte. Il releva la tête et jeta un il à la fenêtre, le soleil avait déjà disparu à l'horizon.

J'ai dormi toute une journée ! pense t-il surpris.

Il se relève courbatu, et constate que son estomac réclame son dû. Il fixe la porte avec un air apeuré. Il va devoir sortir acheter à manger, mais avant tout, passer devant ses parents qui vont sûrement bientôt rentrer ...

Je vais essayer d'y aller avant leur retour.

Hachirō ouvre la porte de sa chambre, et traverse rapidement le salon, il attrape quelques sous au passage, et sort précipitamment.

Pourvu que le vendeur ne me reconnaisse pas, je devrai peut-être essayer de changer de menu, pour qu'il ne se doute de rien. Il s'engouffre dans la petite boutique, achète ce dont il a besoin, et ressort rapidement, les mains pleines.

Il traverse la rue en sens inverse, pour se rendre chez lui. Arrivé devant chez lui, il introduit la clé dans la serrure le cœur battant.

Pourvu qu'ils ne soient pas encore de retour.

Mais c'était peine perdue, la nuit était déjà bien avancée, et lorsqu'Hachirō ouvrit la porte, il tomba nez à nez avec son père, le visage rougi par l'alcool ...

- Ah tu es là toi

Hachirō sourit à demi, son père était tellement bourré, qu'il ne s'était même pas rendu compte qu'il avait rajeuni.

- Qu'est-ce qui te fait rire ?! s'énerva le père

Le lycéen rajeuni perdit aussitôt son sourire. Si son père commençait à s'énerver, il aurait tôt fait d'utiliser ses poings.

- Tss insolent ...

Aiichirō attrapa son fils par le bras et le fit entrer.

Pour une fois je m'en sors plutôt bien, pensa t-il

- Qu'est-ce que tu as dans les mains ?!

Je crois que j'ai parlé trop vite ...

- Mon dîner Oto-san, fit ce dernier en baissant la tête

Aiichirō arracha le contenu des mains de son fils et hurla :

- Ton dîner ?! Nous n'avons pas mangé non plus, tu en es conscient j'espère !

Hachirō recula apeuré :

- Désolé je pensais que ...

La gifle qu'il reçut laissa une marque cuisante sur sa joue. Il se tut, sonné par la violence du geste. C'est à ce moment que sa mère arriva. Elle le fixa en silence puis se tourna vers son mari.

- Aiichirō tu ne remarques rien ?

- Qu'est-ce que je devrai remarquer ?! grogne son père Que notre fils est indigne et qu'il ne pense même pas à ses parents ?

- Non pas ça, c'est un enfant !

- Un ... ?!

Aiichirō parut se réveiller de sa transe, et fixa son fils de plus près.

- Ce n'est pas notre fils !

Hachirō observait la scène avec des yeux ronds.

Une mère reconnait toujours son fils non ? Quoique si cette mère n'aime pas son fils ...

Fuyumi s'inquiéta :

- Tu viens de le frapper, que vont dire ses parents ?

- Ah ça pas de problèmes, il s'introduit chez les gens sans demander, ce doit être un vaga..

Le petit garçon ne voulut pas en entendre plus, il quitta la maison par la porte restée ouverte, les mains sur les oreilles pour ne plus entendre les propos blessants de ses parents. Il courut aussi vite et aussi longtemps qu'il le put pour s'éloigner de cette maison et de ses occupants.

Une mère qui ne reconnait pas son fils, un père qui te frappe presque jusqu'à t'assommer. Sachant qu'avec ce corps, ma résistance aux coups est réduite.

Il s'arrête plié en deux, les mains sur les hanches essoufflé. Quand il redresse la tête, il aperçoit le portail de la maison des Kudo. Il s'assoit dos à la grille, inspire l'air frais de la nuit, croise les bras autour de ses genoux et pose sa tête dessus.

J'attendrai demain, Kudo m'avait dit de le rejoindre ici.


***


- Hayato ! Hé ho ! debout !

Hachirō ouvre les yeux puis les referme aussitôt, ébloui par la lumière du soleil.

- Ah tu te réveilles enfin, s'exclame Conan

- Qu'est-ce que je fais là ?!

Un vieil homme aux cheveux grisonnants et de forte corpulence prend la parole :

- Je t'ai trouvé devant chez Shinichi, alors je t'ai emmené ici

- Et on est où ? fait le petit garçon en se levant du canapé où on l'avait couché.

- Chez Agasa-Hakase

- Agasa-Hakase ?

- C'est mon voisin, un inventeur, c'est lui qui a confectionné tous les gadgets qui compensent ma petite taille.

- Tu as bien dit des gadgets ?

- Oui, c'est d'ailleurs grâce à eux que le succès de Kogoro a pu voir le jour, répond Conan en pointant du doigt sa montre à fléchettes tranquillisantes, son nœud papillon modulateur de voix, ses chaussures amplificatrices de force, ses lunettes radars et enfin ses bretelles extensibles.

Hachirō ouvre de grands yeux, il n'avait jamais remarqué qu'il s'agissait de gadgets. Le professeur affiche un sourire satisfait, devant les éloges que lui fait le petit détective à lunettes.

- Mais ne t'emballe pas trop, la plupart de ses inventions sont inutiles ou nous sautent à la figure, continue Conan

- Oh n'exagère pas Shinichi, s'exclame le professeur en perdant son sourire

Le garçon aux yeux verts s'esclaffe.

- C'est aussi lui qui m'a aidé à me créer une nouvelle identité, et une nouvelle vie. Je pensais qu'il pourrait t'aider toi aussi.

- Une nouvelle vie ?

- Tu n'as quand même pas envie qu'ils te retrouvent et qu'ils te tuent pour de bon, fait Conan avec un air agacé

Même si jusque là sa vie n'avait pas été toujours très joyeuse, entre ses parents et ses problèmes d'argent, Hachirō tenait à la vie. Il secoua négativement la tête, ce à quoi Conan répondit :

- Alors arrête de poser des questions bêtes !

Les deux anciens lycéens se fixèrent froidement, pendant un long moment de silence. Au bout de quelques minutes Agasa prit la parole d'une voix hésitante, pour briser le silence pesant qui s'était installé :

- Euh alors on s'y met ?

Conan finit par hocher lentement la tête. Décidément Hachirō n'appréciait pas du tout le côté arrogant et supérieur du détective rajeuni.

Le professeur Agasa s'assit donc derrière l'écran de son ordinateur, et commença la création d'une nouvelle identité et d'une nouvelle vie à Hachirō ...

Inexplicable thingsWhere stories live. Discover now