『Détective Conan ᴸ'ᵃᶠᶠᵃᶦʳᵉ ᴷᵃᶦᵗᵒ ᴷᶦᵈ』ᶜʰᵃᵖᶤᵗʳᵉ ¹⁰

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Le lendemain matin, Conan n'était toujours pas sorti de sa torpeur. Heiji le secoua :

- EHHH OHHHH ! KUDO ! T'ES MORT OU QUOI ?

il colla son oreille contre la poitrine du petit garçon et fut soulagé d'entendre sa respiration. Elle était un peu laborieuse, mais c'était toujours ça.

- Comment je vais faire Kudo, pour te tenir et conduire comme cela pendant une heure. Je pense que l'on doit voir un docteur sans plus attendre. Je ne sais pas ce qu'ils t'ont injecté, mais ça m'a l'air puissant.

Heiji décida d'attacher Conan dans son dos, avec les restes de sa veste. Il testa la solidité du porte-bébé improvisé. Il sourit content de son ouvrage, et se mit en route.


***


Au bout de 25 minutes, Conan gémit dans le dos de Heiji.

- Ah ! T'es réveillé ?

- Oui ... répondit-il

- Et là ça va mieux ?

- J'...arrive...touj...ours pas...à....parler....et à...me...tenir...norm....alement

- Ouais je vois ça.

- Mon...bras....est....hors....service....

- Oui, mais t'inquiètes pas, on arrive dans à peu près 35 min...

Une grosse secousse remua la moto. La tête de Conan vint cogner le dos d'Heiji.

- Aïeeeuu ! J'aurai dû t'enlever tes lunettes, tu m'as transpercé le dos.

- Dé...so...

- Oui, oui, c'est bon. Ne parle pas Kudo, parce que sinon on va y passer la journée.

Si Conan aurait pu, il lui aurait envoyer un coup de poing dans le dos.

- Hei...ji...

- Quoi ?

- Les...filles....doi....vent...être....mortes....d'inqu....iétude....

- Oui, c'est sûr elles vont nous passer un savon !

- Surt....out....à.....toi...Hei...ji....t'es....le...plus....grand....

Heiji grommela et dit :

- Tu sais quoi, je crois que je préférais tout à l'heure, quand je croyais que t'étais mort.

Conan émit un rire étrange et rétorqua d'une voix qui s'affaiblissait :

- Je....te....pa...rie....que...je....t'ai.....fait...une...pe...ur....bl....eue....

- Grmbllm, on ne peut rien te cacher à toi. Par contre, je comprends de moins en moins ce que tu me dis, fit Heiji, ne parle pas Kudo, on ne sait pas vraiment ce qu'il t'ont administrés.

- O....K...

Ils finirent le trajet dans le silence.


***


45 minutes plus tard, ils arrivèrent. Conan s'était endormi, ou évanoui, Heiji ne saurait si c'était la drogue ou son bras qui le faisait souffrir. Il prit le garçon dans ces bras, et marcha en direction de la villa.
Arrivé sur le pas de la porte, le lycéen ferma les yeux et inspira profondément.

Il va falloir affronter celles qui se sont inquiétées toute la nuit, pensa-t-il.

Il sonna.

Personne. Il posa Conan par terre, lui toucha le front et vérifia sa respiration. Le garçon suait à grosses gouttes et respirait laborieusement.

Mais ils vont l'ouvrir cette porte ?! hurla Heiji intérieurement

Le jeune détective sonna de nouveau. Kazuha vint leur ouvrir avec un air ensommeillé :

- Ah ! Vous êtes enfin là ! On s'est fait un sang d'encre !

Puis remarquant un détail :

- Pourquoi vous êtes en chausson ? Oh mon Dieu ! Conan ! Qu'est ce qu'il t'est arrivé ?!

- On peut entrer maintenant ? demanda Heiji d'une voix agacée.

- Oui, entrez vite, je vais appeler le docteur.

Kazuha partit en poussant de grands cris :

- Docteur ! Docteur !

Heiji entra, son petit fardeau dans les bras. Le docteur vint le lui ôter avec délicatesse. Il posa Conan sur le lit dans la chambre.

- Que s'est-il passé ? demanda-t-il d'une voix professionnelle.

Heiji le lui raconta. Le docteur tâta le front et la poitrine de Conan.

- Je pense que la drogue ralentit un peu son réveil, mais ce n'est pas pour cela qu'il dort. Il s'est évanoui à cause de la douleur. C'est pour cela qu'il transpire.

Le docteur ôta les morceaux de seringue brisée, désinfecta la plaie, puis banda le tout. Il posa un gant frais sur le front de Conan, puis il déclara :

- Il va bientôt se réveiller. Ce que je trouve étrange dans cette histoire, c'est la fièvre, d'où vient-elle ?

Oh non, ne me dites pas que la drogue aura pour effet de lui rendre sa taille normale, pensa Heiji.

Car en effet, chaque fois que Conan retrouve son corps de Shinichi, il passe par une période de forte fièvre et de rhume.

- Laissons le se reposer, tu nous raconteras ce qu'il s'est passé.

- D'accord, fit Heiji en refermant la porte de la chambre.

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