16.

144 20 5
                                    

Will

Blottis l'un contre l'autre, je savoure la chaleur de corps contre le mien. Je la serre contre moi, comme si j'avais peur qu'après cet instant de volupté, elle ne disparaisse. C'était incroyable... au delà de ce que j'avais pu imaginer. Je l'ai tellement voulu, et maintenant qu'elle est au creux de mes bras je voudrai arrêter le temps. Je ne sais comment l'expliquer, mais je me sens attaché à elle, et ce, avant meme de savoir que c'était une femme magnifique, avant même de savoir ce que c'était de faire l'amour avec elle.
Nos respirations se calment, j'embrasse son épaule et nous allonge délicatement sur le lit, face à face sur l'oreiller. J'écarte délicatement une mèche de cheveux de son visage, elle ferme les yeux, si belle en cet instant, je caresse du bout des doigts sa joue, apprécie la délicatesse de son cou et de son épaule nue. Elle prend une grande inspiration, soulevant sa poitrine amplement.
Je n'ose parler, de peur de casser ce moment, je me contente de la contempler. Elle réouvre doucement les yeux et me sourit tendrement.
Je sens ses jambes se mêler aux miennes et sa tête venir se blottir sur mon torse. Sa main caresse ma peau, me faisant encore frissonner. Je sens qu'elle s'attarde sur mon tatouage et finit par me chuchoter.

- Tu ne m'as pas dit ce que ça voulait dire.

- C'est pour ne pas oublier...

- oublier?

Je déglutis, c'est pas vraiment le genre de conversation que j'aurai aimé avoir avec elle maintenant mais bon, puisqu'elle y vient...

- C'est une date. La jour du décès de ma sœur.

Sa main reste en suspens, je savais que ça jetterait un froid.
Elle se redresse au dessus de moi, son visage au dessus du mien.

- Pardon, je ne voulais pas...

- C'est rien tresor, tu aurais fini par le savoir, et puis tu peux me demander ce que tu veux, j'ai rien à cacher. Lena est décédée à 9 ans d'un neuroblastome quand la chimio ne fonctionnait plus. J'avais 14 ans, j'ai fait ce tatouage quand j'en avais 16.
On était très proche, la petite sœur que je devais protéger et ce que je n'ai pas réussi à faire.

- Tu sais très bien que tu ne pouvais rien y faire.

- oui, et me sentir impuissant me rendait en colère, c'est la que j'ai arrêté de travailler, me contentant du strict minimum pour avancer, jusqu'à cette année. D'ailleurs mes parents ont perdu toute foi en ma réussite. J'ai réussi de justesse le bachelor et je savais que si je voulais continuer dans cette branche il allait falloir que je bosse. Et dieu merci, c'est toi qui avait ce bouquin d'anatomie !

Elle lache un rire, je vois bien qu'elle est émue mais se retient

- Tu n'as pas besoin de moi pour réussir Will, tu es brillant, si tu as tout réussi sans fournir le moindre effort, il n'y a pas de raison que ça ne marche pas si tu te mets à travailler, je devrais peut être même me méfier tu vas me chipper la première place !

J'hausse un sourcil alors qu'elle repose sa tête à côté de la mienne sur l'oreiller.

- Tu as dit Que j'étais brillant là?

- oui c'est ce que j'ai dit et ?

- je crois que ça fait partie des notes que j'ai prise quand tu m'as dit que tu trouvais Docteur House Sexy.: humour, sarcasme, être brillant.

Elle me sourit avant de se mordre la lèvre inférieure.

- Tu es bien plus sexy...

- et ... plus que le Dr Melendez?

Elle fait mine de réfléchir, et finit par acquiescer de la tête. Je lui souris en retour. Je me sens bien avec elle, vraiment bien, comme je ne l'ai pas été depuis très longtemps.

- Me voilà soulagé... mais tu te trompes, j'ai besoin de toi. Je te l'ai dit, tu es le garde fou qui me permet de rester le cul sur la chaise de la bibliothèque.

- Si tu es certain de ça... je ne sais pas bien comment je m'y prends pour ça, même si tu peux très bien réussir sans moi, je continuerai pareil, tu surprendras tes parents et les rendras fiers, ta petite sœur aussi de là-haut sera fier de son grand-frere ...et évidemment moi aussi du coup! j'en suis persuadée.

Je déglutis, ce qu'elle vient de me dire me touche profondément. Ça fait bien longtemps que je n'ai la fierté de personne. Je sonde son visage, sa sincérité et sa douceur me saisissent. Je rapproche mon visage du sien.

- Merci pour ... ce que tu viens de dire...

Elle pose la main sur ma joue, je me blottis contre en fermant les yeux. Mon coeur va imploser, chargé de toutes ces émotions: celles passées qui viennent de refaire surface et celles d'aujourd'hui qu'à faire naître la belle aux creux de mes bras.
Je soupire et finis par chuchoter:

- Je t'aime Cassie...

Je sais qu'on en est pas au même point elle et moi, je sais qu'elle ne sait pas ce que c'est, mais j'avais envie de lui dire, peu importe si elle ne me répond pas tant qu'elle ne prend pas la fuite. J'entends un soupire avant qu'elle ne me chuchote.

- Je t'aime aussi Will...

... mon coeur vient de s'arrêter. Je réouvre doucement les yeux pour tomber sur les siens, renversants, éclatants. Je l'interroge du regard, elle me répond par un sourire.

- tu...

Elle hoche la tête et je fonds sur ses lèvres. Elle m'aime aussi... elle a également ressenti ce truc spécial entre nous, qui nous fait brûler les étapes en 5eme vitesse. Je soupire de soulagement de ne pas être le seul à éprouver ça, et se plaisir d'être aimé en retour. Je repasse au dessus d'elle, mes mains de chaque côté de sa tête.

- J'ai eu chance incroyable...

- Et moi dont...

Elle se mord les lèvres avec le regard qui pétille. Je ris en reprenant sa bouche.

- mon ange...?

- Hum...

- On reprend notre rythme quand exactement?

- Ben nous sommes samedi, j'ai annulé mes services de ce soir et demain midi. Donc en théorie le week end je ne travaille pas avant 15h...

- Bordel, vraiment beaucoup de chance! Je vais abuser de toi toute la nuit!

Elle hausse un sourcil.

- hum ... que la nuit?

Je ris en reprenant sa bouche, toute la nuit, tout le jour... autant que tu voudras de moi mon ange!

Vous avez un messageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant