Chapitre XXX

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Je déposa une tulipe blanche dans le vase de sa chambre, comme tous les jours depuis qu'elle est hospitalisée, je repense à tous les bons moments passés à ses côtés.

Je suis tombé amoureux d'elle dès la première fois où je l'ai vue.

Elle avait l'air complètement perdue, seule dans le noir, je suis instantanément tombé amoureux de son sourire et de la gentillesse.

Malgré le fait que je sais que son cœur appartient à un autre, mais la voir heureuse comme cela, me comblait de joie comme si elle était mienne.

Mon cœur s'accéléra juste en repensant aux souvenirs des ses yeux qui pétillaient quand elle me parlait de lui. Maintenant je ne les vois plus, ils sont clos et même si ce n'était le cas, je verrais des yeux dépourvus de toutes émotions.

Je me souviens aussi du jour où elle voulut me faire plaisir en portant une des robes que je lui avait offertes, elle était complètement sublime. Je donnerais tout pour la revoir dedans, ne serait-ce qu'une fois.

Et puis aussi au réveil, elle était si belle et elle était toujours de bonne humeur, même dans son sommeil, son sourire rayonnait.

Un si beau sourire pourtant effacé. Celui d'une personne sans vie.

J'ai pourtant l'habitude de voir de temps en temps des personnes dans le coma, mais le fait d'y voir une personne que l'on aime, bouleverse absolument tout.

En la voyant comme ça, j'ai l'impression de perdre tous mes repères. Elle était devenue, sans qu'elle ne s'en rende compte, le phare qui me guidait alors que j'étais complètement perdu. Elle m'a sauvé, de toutes les façons possibles. J'étais si mal et elle a tout chamboulée, elle a remis ma vie sur le droit chemin et voilà que la sienne ne tient plus qu'à un fil.

Et je suis complètement impuissant alors qu'elle a sut me réparer.

La voir si fragile, alors que c'est la femme la plus forte que je n'ai jamais connu.

Vis Iris, je ne te laisse pas le choix, tu n'as pas le droit de m'abandonner.

Soudain, le bruit des machines devient irrégulier, il y a quelque chose qui ne va pas.

Je sors et crie à l'aide.

-Un médecin s'il vous plaît !

Les relevés de son rythme cardiaque s'accélèrent et je sens ma panique augmenter fortement.

J'ai beau être médecin, la cardiologie n'est pas mon domaine.

Un médecin accourt après mes appels de détresse. Il remarque également que ce n'est pas normal et va chercher un défibrillateur au cas où.

Je me précipite et prends le poignet d'Iris, son pouls est faible. La température de sa main avait légèrement augmenté depuis la dernière fois, mais cette fois-ci c'est son cœur.

Je prends son visage dans mes mains.

-Bats-toi Iris, tu peux y arriver, je sais que tu en es capable.

Je sais qu'elle ne m'entend pas mais je sais qu'elle a besoin de l'entendre.

Le médecin revient avec le défibrillateur et commence à le mettre en marche.

Le bip des machines devient de moins en moins régulier.

Je sers encore plus fort sa main. N'abandonne pas Iris.

Les bruits deviennent de plus en plus instables.

Silence.

Il n'y a plus rien.

Son cœur vient de s'arrêter.

Prisonnière de son cœurWhere stories live. Discover now