Chapitre II

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02 : 46. Mon sauveur,

L'automobiliste accepta de me ramener, je dû prendre sur moi même, car je ne me sens pas en sécurité dans cette voiture, mais je n'ai pas d'autres moyens de rentrer. Le conducteur est un jeune homme d'un vingtaine d'années, et portant un costume. Qui met un costume à la campagne ? Peu importe, au moins je pourrais rentrer chez moi.

-Où allez-vous, me demande-t-il simplement ?

-Chez moi, lui répondis-je sur le même ton.

-Comment vous êtes-vous retrouvée dans la forêt seule sans voiture, à presque 3h du matin ?

-Longue histoire.

-Alors j'ai tout mon temps.

-C'est très simple, je faisait une ballade une ballade en voiture, et j'ai eu une panne d'essence, je suis allée en chercher et en revenant, on m'avait volé ma voiture, et comme les fins de mois sont compliqués, j'ai pas eu le luxe d'appeler un taxi.

-Je vois, d'ailleurs je voulais vous demander quelque chose ?

-Dîtes moi ?

-Quel est vôtre nom ?

-Iris et le vôtre ?

-Très joli prénom, moi je m'appelle Damien.

-Je vous retourne le compliment.

-Merci, dit-il sincèrement.

Je jette un regard au conducteur, malgré l'obscurité la nuit, je distingue encore clairement son visage, Il a la peau claire, des cheveux ainsi que des yeux noirs et remarque un bout de tatouage sur la base du cou mais ne parvient pas à savoir de quoi il s'agit, dû à la nuit.

-Mademoiselle ?

Il a des bonnes manières et à l'air d'être bien élevés, heureusement que je ne suis pas tombé sur une personne avec de mauvaises intentions qui aurait pu me kidnapper.

-Oui, lui répondis-je ?

Il ouvre une application sur son téléphone, c'est un GPS.

-Quel est vôtre adresse ?

Je lui indique, et regarde son téléphone, il reste encore 1h 24, de route. Ça va être long. Malgré le fait qu'il soit poli , j'ai l'impression qu'il y a un truc qui cloche chez lui. Après, il a accepté de me ramener chez moi, je ne vais pas m'en plaindre. Ma tête se détourne du pare-brise pour se diriger vers la vitre passagère. Plus que 36 minutes. Je fouille mon sac à main, en quête de mes clés de maison. Je commence à paniquer puisque je ne les retrouve pas, je vérifie mes poches de manteau, jean. Rien. Je ne peux pas les avoir perdu en route, je n'ai pas toucher à mon sac, à part pour payer l'essence, mais je les ai aurait entendu tomber, je commence à stresser, je vais devoir lui demander de retourner à la station, alors qu'on vient de faire presque une heure de route, mais j'ai pas le choix si je veux rentrer chez moi. Me préparant à un refus, je me décide quand même à le lui demander.

-Damien ?

Il tourne la tête vers moi.

-Je sais que c'est complètement stupide de ma part, mais pourriez vous me déposer à la station essence ?

-Pourquoi donc ?

-J'ai perdu mes clés , et je crois que je les ai perdues là-bas, dis-je, gênée.

-Je suis désolée, il se fait tard, je commence à être fatiguée, demain, si vous le voulez bien.

-Mais je ne pourrai pas dormir chez moi, ce soir.

-Alors venez chez moi, j'ai une chambre d'ami.

Sa proposition me paraît suspecte, mais je n'ai pas d'autres choix, qu'accepter.

-D'accord, lui répondis-je à contrecœur.

Il éteint son téléphone et le remet dans sa poche, et je me prépare psychologiquement à lui faire face et à dormir chez un inconnu.

Il finit par garer sa voiture devant sa maison, ça sent la maison de luxe, comment c'est possible en pleine campagne ? Il ouvre de son bip son portail électrique, et me fait entrer chez lui, je rentre dans son immense salon.

Il m'invite dans le couloir et ouvre une porte. J'en déduis que c'est dans cette pièce que je passerai ma nuit. Il m'apporte une serviette, un peignoir d'homme et s'excuse de ne pas avoir d'habits ou de sous-vêtements de femme, mais en même temps, c'est normal, il n'avait pas prévu d'accueillir une femme aujourd'hui.

Je verrouille la porte de la salle de bain et allume l'eau, je me sens mal à l'aise d'être nue dans la salle de bain de quelqu'un que je ne connais pas. Je me dépêche, mais encore sous la douche, j'entends la poignée s'ouvrir, un cri m'échappe, mais heureusement, c'est fermé à clé. Il s'excuse et repart. Je me rhabille en vitesse, je cherche mon chargeur de téléphone dans mon sac, le charge et m'installe dans "mon" lit.

Je lance une musique et me place correctement. Je fais plusieurs nœuds à mon peignoir de peur qu'il me fasse défaut dans la nuit. Je ne suis pas sereine, mais je n'ai pas le choix. Je finis par m'endormir, les écouteurs toujours aux oreilles.

Prisonnière de son cœurWhere stories live. Discover now