Prisonnière de son cœur

Chapitre XVIII

Je reste allongée dans mon lit une bonne dizaine de minutes, un mal de tête assaillant mon crâne. J'ai tant bu que ça hier soir ?

Je sors de ma chambre toujours habillée avec la robe d'hier soir mais avec un sweat en plus, qui n'est pas à moi. Je me sers dans son dressing pour me changer. J'enfile donc un tee-shirt et un short qui sont évidemment trop grands pour moi, ainsi que le sweat avec lequel j'ai dormi.

Je me dirige vers la cuisine et y retrouve Damien. Il ne m'as toujours pas remarqué.

Il a l'air dans ses pensées, son regard à l'air vide.

-Damien ?

Il secoue légèrement la tête, il était effectivement dans ses pensées.

Il se lève et se dirige vers moi. Il prend ma main et se rapproche de moi, du fait de sa proximité, je recule. Je vis l'incompréhension dans ses yeux.

-Je suis désolé, s'excuse-t-il.

-Tu n'as pas à l'être.

Un silence s'installe entre nous.

-Si tu le dis, bon sinon qu'est-ce que tu voulais ?

Il essaye tant bien que mal de le cacher mais je vois bien la tristesse qui envahit son regard. Il essaie aussi d'éviter le sujet. Qu'est-ce qu'il a bien pu se passer hier soir ?

-D'ailleurs, est-ce que je peux avoir un médicament, j'ai mal à la tête.

-Oui attend, je reviens.

Il part. Je cherche mon téléphone en attendant, je ne le trouve pas, je demanderai à Damien quand il reviendra.

Il se rapproche de moi avec une boîte de paracétamol à la main.

Je prends un verre ainsi que de l'eau et le remercia.

-Et tu saurais pas où j'ai posé mon téléphone, lui demandais-je ?

-Tu ne te souviens pas, où est-ce que tu l'as posé hier soir ?

-Pas vraiment, non.

-Et..., hésite-t-il ?

-Oui, dis moi ?

-Tu te souviens d'hier soir ?

-Je suis désolé, mais je n'en ai aucun souvenir.

-D'accord...

À ses mots, j'ai senti que quelque chose s'était brisé en lui. Comme un espoir que j'aurais volé.

Un silence se réinstalle entre nous. Je me sens coupable, mais je ne saurais dire pourquoi.

C'est même plus qu'une sensation, je le suis. Comme si j'avais commis une erreur que je ne peux réparer.