Chapitre IV

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Je me décide à mettre une des robes qu'ils m'as offert, pour me faire pardonner des mes paroles. Je les regardais et constatais que toutes étaient moulantes, avec un décolleté marqué, je n'aime vraiment pas ça. Mais je suis déterminé à obtenir son pardon, alors je mets la noire. Mal à l'aise, je décide quand même de sortir de la chambre. Je ne sais pas s'il m'attendait, mais il est concentré sur son téléphone. Il finit par enfin lever ses yeux et les détourner vers moi.

-Tu es sublime.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'aime bien qu'il me complimente. A vrai dire, au collège comme au lycée, j'ai toujours été considérée comme "moche" et je n'ai jamais eu d'amis. C'est pour cela que je fonctionne en solitaire, et que je me sens mal à l'aise avec lui. Mais je n'ai jamais reçu de sincères compliments, et il a l'air honnête, voilà pourquoi même un compliment subtile comme il vient de faire ne me laisse pas indifférente. Mais il reste quand même un parfait inconnu pour moi.

Après avoir mangé ensemble, il m'informe de quelque chose :

-Je sais que tu ne peux pas rentrer chez toi, alors tu peux rester ici autant de temps que tu veux.

-Merci beaucoup, lui répondis-je sincèrement.

Il part au travail et me laisse encore seule chez lui. Comment peut-il autant faire confiance à une inconnue ?

Seule, je décide d'appeler mon proprio en lui disant que j'ai perdu mes clés. À la fin de la discussion, je me retrouve sans domicile. Me voilà à la rue, avec tous mes retards de loyer et cette perte de clés, il a décidé de me mettre à la porte. Il m'a juste laissé un créneau pour venir aller chercher mes affaires, après je n'aurais plus rien.

Je m'allonge dans le lit. De pire en pire. Je comprends qu'il n'y a rien d'autre à faire alors je décide de faire une sieste.

Je me réveille, Damien n'est toujours pas revenu, j'atterris dans la cuisine, ouverte sur le salon. Je vois un mot, je n'ai pas dû y faire attention tout à l'heure. Il y a écrit "N'hésite surtout pas, en cas de problème :" ainsi que son numéro de téléphone. Au moins il est prévoyant. J'enregistre son numéro. Je regarde l'heure et constate que la sieste à été longue, c'est déjà l'heure de manger.

J'avoue, je sais ce n'est pas bien, mais là, j'ai faim, et j'ai légèrement peur de lui envoyer un message, alors je me sers dans son frigo, sans lui demander la permission, j'espère qu'il m'en voudra pas trop. Je prends ce qu'il y a et fais des pâtes avec du jambon. Je m'installe à la table et commence à manger mon chef-d'œuvre. Vu à l'heure où il m'a retrouvé dans la forêt, j'en déduis donc qu'il va rentrer tard. J'ouvre une porte et me retrouve dans une pièce remplie de vêtements, j'en déduis donc que je suis face à son dressing. Me rendant compte que les habits qu'il m'as offerts, n'ont pas été lavés, je décide donc d'aller lui voler ses vêtements. Pas le choix, je vais pas me laver et remettre des habits sales. Je lui emprunte un tee-shirt, un short ainsi qu'un caleçon, car les sous-vêtements, eux-non plus, ne sont pas lavés. Je finis de me laver les cheveux, avec un shampoing d'hommes pas vraiment adapté à mes cheveux, mais ils étaient trop gras, fallait que je les lavent au plus vite. Je me retrouve en tenue d'homme. J'espère que sur ce point non plus, il ne m'en voudra pas.

Prisonnière de son cœurWhere stories live. Discover now