Chapitre V

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Sur le point de m'endormir, j'entends la porte de ma chambre s'ouvrir. Je fais semblant de dormir, parce qu'à tout moment, il vient me faire la morale. Peut-être que cela le dissuadera de me sermonner. J'entends des pas s'approcher de moi, discrètement. Il doit sûrement vérifier si je dors. J'essaye tant bien que mal de rester concentrée, quand je sens son souffle contre ma joue. Il ne fait rien de plus, mais ajoute avant de partir :

-Bonne nuit princesse, tu es si belle quand tu dors.

Après avoir fermé la porte, je sens mes joues devenir rose. Pourquoi est-ce que je rougis à son compliment ? Et le plus important, pourquoi m'a-t-il appelé "princesse" ? Je crois que ne préfère pas savoir, me dis-je en remontant ma couverture sur mon visage, comme s'il pouvait voir mon visage, actuellement rouge. Pendant que ces paroles résonnent en boucle dans ma tête. Je m'endors.

Je me réveille, cette fois, le petit-déjeuner n'a pas l'air d'avoir été préparé. Il dort peut-être encore. Tant mieux, je reste encore allongée dans le lit, j'ai pas envie de me lever, pas envie de l'affronter, c'est sûr qu'il m'en veut. Comment je vais pouvoir le regarder en face, sachant que j'étais encore réveillée quand il m'a appelée princesse, et puis qu'est-ce que ça veut dire ? Trop de questions pour moi, alors qu'il est que 7 h du mat, je décide donc d'essayer de me rendormir, mais je l'alterne entre être réveillée et inconsciente.

Après une bonne demi-heure à rien faire dans le lit, j'entends la porte s'ouvrir. Il a vraiment un problème à entrer dans la chambre sans demander ma permission, même si c'est dans sa maison. Je refais semblant de dormir, à tout moment il est encore fâché d'hier, pas envie d'être réprimander dès le matin.

Je ressens dangereusement son souffle dans mon cou, qu'est-ce qu'il fait ? Je garde mon calme malgré la faible distance qui sépare son visage du sien. Il dépose délicatement un baiser sur ma joue et me souffle à l'oreille :

-Toujours aussi jolie.

Mon cœur s'accéléra,puis je le sens s'éloigner de moi. J'entends la tringle à rideaux et l'entends presque crier :

-Allez on se lève, tu as assez dormi belle aux bois dormant.

-J'ai pas envie de me lever.

Ce qui n'est pas totalement faux.

-Mais tu vas devoir, dit-il en attrapant mes pieds.

-Tu ne vas pas oser, lui répondis-je en le pointant du doigt ?

-On parie ?

Sur ces belles paroles, il resserre l'étreinte de ses mains sur mes chevilles et les dirigent dangereusement vers le bord du lit.

-Non, s'il te plaît fais pas ça, il est trop tôt.

Il ne me répond pas et achève son geste. Je me retrouve donc par terre, avec un mal de fesse dut à l'impacte.

-T'as osé ? Tu vas le regretter, crois moi.

Sur ce, j'essaie de le tirer du lit, mais c'est peine perdu, il fait quasiment deux fois mon poids. C'est vraiment injuste. Il m'aide à me relever. Je le pousse de toutes mes forces sur le lit, sachant que je n'avais pas senti qu'il tenait ma main. Il bascule donc le premier sur le lit, en m'entraînant dans sa chute. Nous nous retrouvons dans une position assez inconfortable. J'ai les jambes écartées autour des siennes et mon corps par-dessus le sien. Cette proximité ne m'est bizarrement pas si gênante, mais comme l'on se connaît encore très peu, je m'écarte rapidement.

Prisonnière de son cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant