Il la regarda et son regard azur sembla transpercer son âme. Son cœur venait de rater un battement, et pourtant, elle se sentait plus vivante que jamais.
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Mercredi 9 Novembre – Sao Paulo
- C'est vraiment parce que j'avais envie de passer du temps avec toi que je suis là, mais plus jamais ! lance Louca, essoufflée, allongée sur le sol de la salle de sport de l'hôtel - Et encore, t'as pas fait la moitié des exercices, se moque Pierre en se passant une serviette dans le cou - Dois-je te rappeler que tu es un athlète professionnel et que je suis une simple mortelle ?
Pierre éclate de rire en entendant Louca puis lui tend une bouteille d'eau. Les deux jeunes avaient convenus de se retrouver ici la veille pour essayer de passer un moment tous les deux, à l'abri des regards scrutateurs des journalistes. Mais Louca commence déjà à le regretter, pas sûre d'avoir fait un choix intelligent en acceptant une séance de sport aux côtés du pilote.
- Je sais pas si je vais être capable de me lever un jour. Je suis condamnée à rester ici à vie. Mon enfer personnel, qui pue la transpiration et doté de miroirs pour me regarder rougir sous tous les angles. - C'était si terrible que ça ? rigole Pierre - Oui. - J'ai hâte de te voir toute courbaturée demain alors, se moque le pilote en lui tendant une main pour l'aider à se relever - Oh merde, j'avais pas pensé à ça. Je suis même pas sûre de pouvoir tenir un stylo pendant les interviews ! dramatise Louca en saisissant la main de Pierre
Enfin debout, Pierre la ramène contre lui, un sourire collé aux lèvres. Les tensions entre eux se sont apaisées depuis leur arrivée au Brésil, et même s'ils se sont peu vus depuis le début de la semaine, ils sont arrivés à se dégager quelques moments pour se retrouver, ce qui rend Louca très heureuse, malgré l'évident calvaire qu'elle vient de vivre.
- Vous êtes vraiment tarés de vous infliger ça quand même, continue Louca - Ouais, c'est pas faux. Mais c'est addictif le sport, tu sais ? - Je te crois, mais ça ne m'arrivera jamais ! rigole Louca en s'écartant un peu de Pierre - Mais si ! Je vais demander à Pyry de te concocter un petit programme sympa, comme ça tu pourras me rejoindre plus souvent à la salle, lance Pierre avec un grand sourire - Merci, mais non merci, rigole Louca en se dirigeant vers les vestiaires
Pierre rit puis regarde autour de lui après avoir ramassé leurs affaires encore au sol. Sans un mot, il rattrape Louca et lui saisit la hanche, décidé à ne pas la lâcher de suite.
- Gasly, je suis dégoûtante, pleine de sueur, tu devrais pas te coller à moi comme ça, ronchonne la journaliste - Je m'en fiche, répond le brun en déposant un baiser dans son cou
Louca, plus inquiète de ne pas être repérée en compagnie du pilote que de sa transpiration, regarde tout autour d'elle.
- Pierre, fais gaffe ... murmure-t-elle - Oui, t'as raison, c'est pas prudent. Viens, répond Pierre sur le même ton, l'entraînant vers les douches en rigolant - Qu'est ce que tu fais ? s'inquiète Louca en fronçant les sourcils - Je vais prendre ma douche. Là où personne ne peut me voir. Avec toi, annonce Pierre avec un sourire en coin
Alors que Louca s'apprête à protester que ce n'est ni le lieu, ni le moment, une porte s'ouvre derrière eux. Pierre lui prend la main et l'entraîne jusqu'à une cabine de douche. Louca tente de retenir un rire, malgré la situation, et se laisse faire par le pilote qui s'engouffre dans la cabine, retenant lui aussi un rire.
- C'était pas très discret je crois, murmure Louca - Pas faux, mais maintenant on est tranquilles ... ajoute Pierre en soulevant un sourcil - C'est vrai, répond Louca avec un petit sourire. - Ce serait dommage de ne pas en profiter non ?
Pierre, toujours avec un large sourire accroché aux lèvres, approche Louca de lui pour l'embrasser. Cette dernière passe ses mains derrière sa nuque, approfondissant leur baiser. Les mains du pilote commencent à se balader sur le corps de la brune avec avidité, et même lorsqu'elle l'eau d'abord froide coule sur eux après qu'elle ai enclenché le jet d'eau qui les surplombe, leurs esprits et leurs corps continuent de se réchauffer, et très vite, Louca oublie que n'importe qui pourrait les surprendre, enivrée par la sensation des lèvres et des mains du pilote sur son corps.
