Il la regarda et son regard azur sembla transpercer son âme. Son cœur venait de rater un battement, et pourtant, elle se sentait plus vivante que jamais.
( Attention, chapitre 15 publié il y a quelques jours ! )
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Dimanche 11 septembre – Monza
Le week-end de course est enfin terminé et malgré tout le travail que cela lui demande, toute l'énergie que lui prend cette chronique, Louca est comblée. Elle se rend compte que ce sport l'intéresse de plus en plus et même si la journaliste se doit de rester impartiale, elle s'est aperçue que ses yeux avaient tendances à suivre le nom de Pierre sur les écrans de contrôle durant la course. Même si ces quelques jours ont été très intenses, Louca est pleine d'énergie. Paul semble ravi du travail qu'elle a fourni en l'assistant sur ce week-end de course, et elle a pu bien avancer dans son article grâce à l'interview accordé par Esteban. Malgré le fait qu'elle ai hâte de rentrer à Paris pour finir de rédiger son article, les idées fusant dans son cerveau, Louca s'accorde un peu de temps libre avant de repartir d'Italie le lendemain matin. Et cette pause, elle la passe en compagnie du pilote AlfaTauri. Aors qu'elle le regarde en train de siroter son verre tout en lui racontant en détail sa course, une pensée amusante lui vient à l'esprit.
- Tu sais, l'autre jour, Paul, mon collègue m'a dit de faire attention de ne pas me rapprocher de toi, l'interrompt Louca - Pardon ? Mais pourquoi ? Et il se prend pour qui ? répond Pierre d'un air choqué - Il avait toutes les bonnes raisons de me dire ça, je ne l'ai pas mal pris. - Bah moi oui, bougonne Pierre - Je me demande juste s'il n'avait pas un peu raison. T'es loin d'avoir une bonne influence sur moi là, répond-elle en buvant une nouvelle gorgée de son verre rempli d'alcool - Me voilà hautement vexé Madame Mercier ! lance Pierre en rigolant - Je dis juste qu'aller en soirée alors que je suis censée finir mon article, c'est pas très sérieux, et que tu y es un peu pour quelque chose ! - Je ne t'ai pas vraiment entendu résister quand je t'ai proposé de te joindre à nous, lâche Pierre en levant les yeux au ciel. - Tu n'as pas tort, rigole Louca. Mais je n'allais pas rater la célébration de cette huitième place quand même !
Pierre lui sourit et lève son verre vers elle pour trinquer. La journaliste fait tinter son verre contre celui du pilote puis jette un coup d'œil autour d'elle. Ils se trouvent dans une grande salle de réception de l'hôtel où la plupart des pilotes sont logés ce week-end. Quelques pilotes sont assis plus loin, d'autres sont accoudés au bar. Certains semblent être accompagnés de leur famille, d'amis ou de leurs petites-amies. Louca tente de s'imprégner de l'ambiance en se disant qu'elle pourrait peut-être parler de cet aspect de la vie des sportifs dans un de ses articles sur la F1. Une ambiance légère flotte dans la pièce, des rires se font entendre. Louca est assez étonnée de voir des pilotes de différentes écuries plaisanter ensemble et prendre le temps de discuter. Même s'il s'agit d'une soirée obligatoire organisée par la FIA, les pilotes sont assez contents de se retrouver. La compétition semble être mise de côté et tout le monde est assez détendu. Louca en est là de ses observations lorsque Pierre l'interrompt à son tour.
- Mais, il t'a dit quoi exactement Paul ? dit-il presque à voix basse
Louca tourne son visage vers lui. Elle se pince les lèvres, regrettant immédiatement d'avoir mentionné les inquiétudes de Paul.
- Rien d'important Pierre, t'inquiètes ! - Dis moi, je vois bien que ça t'a fait réfléchir ... répond Pierre en fronçant les sourcils
