Chapitre 1

2K 48 5
                                    

Vendredi 12 Août 2022 -Florence

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Vendredi 12 Août 2022 -Florence

- Tu te fous de moi, pas vrai ?Demande Louca.

La jeune femme est tellement tendue qu'un simple filet de voix parvient à passer au travers de ses lèvres. Elle n'en revient pas de ce qu'elle entend. Tom, son petit-ami, enfin, c'est ce qu'il était jusqu'à il y a quelques minutes, se tient en face d'elle, le regard désolé.

En revanche, Louca n'est pas désolée.Tom est en train de la quitter, comme une pauvre fille, au milieu de la rue, et si ils n'avaient pas été dans un lieu public, elle ne se serait pas gênée pour lui hurler dessus. La brune n'est pas du genre hystérique, mais ce n'est pas l'envie qui lui manque, surtout lorsqu'on se fout ouvertement de sa tronche. Et c'est clairement ce qui est en train de se passer, car Tom l'avait fait attendre pendant des semaines, sous prétexte qu'il ne savait plus où il en était dans sa vie et dans son couple, alors qu'il était tout simplement entrain de se taper une autre fille. Et Louca lui avait tout bonnement laissé l'espace dont il semblait avoir besoin, en espérant le retrouver. L'éternelle rêveuse qu'elle était venait de se faire piétiner. Son cœur venait de se briser. 5 ans de relation envolés sans la moindre trace de respect. Louca n'était pas idiote. Elle voyait bien que son couple battait de l'aile. Tom et elle s'étaient rencontrés à l'université, avaient connus un amour passionnel,avaient partagés de beaux moments mais elle sentait bien que leur amour s'était estompé au cours de ces derniers mois. Mais elle espérait tout de même qu'il la respecte assez pour mettre fin à leur relation avant d'aller coucher avec une autre fille.Visiblement, ce n'est pas le cas.

- Je ... je suis désolé Lou' ...murmure Tom
- Désolé ? J'espère bien. Je comprends pas, tu pouvais pas attendre qu'on règle ça correctement Tom ? 5 ans,ça voulait rien dire pour toi pour que tu ailles te taper la première traînée venue ?
- Parle pas d'elle comme ça, tu sais pas tout ! Rétorque Tom en élevant un peu la voix.
- J'ai pas besoin d'en savoir plus, vraiment ! Tu te rends compte de l'humiliation ? On est en voyage avec TA famille, et toi tu me balances ça, là, au beau milieu de tous ces touristes ?

Le blond baisse la tête, honteux.Il n'ose même plus regarder Louca. Cette dernière, elle, n'y voit plus grand chose, ses yeux étant maintenant submergés des larmes qu'elle tente de retenir. La voix tremblante, et ravalant ses larmes,la brune peut lâcher ces derniers mots avant de tourner le dos à Tom.

- Je crois qu'on a plus rien à se dire. Jamais.

Elle tourne les talons et part dans la rue qui se présente à elle, sans réfléchir, les larmes coulant enfin le long de ses joues.
L'humiliation lui brûle la peau, ses joues sont cramoisies et son cœur bat à mille à l'heure. Elle ne sait ni vers où elle se dirige, ni ce qu'elle va faire dans les prochaines heures. Il faudrait qu'elle récupère ses affaires à l'hôtel où elle résidait avec ses maintenant ex-beaux-parents. Tom devra se débrouiller pour expliquer à ses parents le départ soudain de Louca car il était hors de question que cette dernière s'en charge.A eux de gérer la pourriture qui leur sert de fils.

Quant à elle, il lui faudrait trouver un vol reliant Florence à Paris rapidement. Elle ne souhaite pas rester plus longtemps dans la ville où se trouve Tom.
Alors que son esprit déroule cruellement ces 5 dernières années passées,lui rappelant toutes les belles choses qu'elle a vécu avec Tom et tous ces moments où il avait été là pour elle, ses larmes continuent de dévaler ses joues. Elle, continue de déambuler dans les rues, sans but. Cependant, au bout de quelques minutes la force lui manque. Son cœur qui continuait de se briser en d'infimes morceaux réclame du repos, et ses poumons lui crient de s'arrêter pour reprendre sa respiration. Louca s'assoit alors sur des marches d'un porche d'immeuble, la tête posée sur ses genoux, ses bras entourant ses côtes pour essayer de s'ancrer à la réalité. Cette technique, elle la connaît par cœur, et elle espère vraiment lavoir fonctionner maintenant. Elle entend les centaines de touristes qui l'entourent, elle sent les odeurs de nourriture, les vibrations des gens qui passent devant elle résonnent dans ses pieds, elle voit la lumière vaciller lorsque quelqu'un passe entre elle et le soleil.Jusqu'à ce que le soleil soit bloqué un peu plus longuement. Entre deux sanglots elle entend la voix d'un homme qui semble s'adresser à elle en italien.

- Tout va bien mademoiselle ?

Louca peine à relever la tête, essuie rapidement une de ses joues du revers de sa main, inspire rapidement et tente de rassembler les quelques mots d'italien qui lui viennent en tête.

-Oui, oui merci, c'est gentil.

Elle ne sait pas si c'est son italien approximatif ou les trémolos dans sa voix qui la trahissent, mais l'homme qui se trouve face à elle ne parait pas convaincu.

- Vous êtes sûre ? Vous voulez pas ...un ... un mouchoir ? Continue-t-il en fouillant dans une sacoche qu'il porte avant de lui tendre un mouchoir en papier.

Louca l'observe alors qu'il trifouille ses affaires. L'homme ne semble pas beaucoup plus vieux qu'elle, malgré sa barbe. Son regard bleu azur se pose de nouveau sur elle. Louca a l'impression de l'avoir déjà vu quelque part, mais son esprit est bien trop chamboulé pour s'arrêter plus longtemps sur cette information. Elle tend la main pour prendre le mouchoir offert par le brun face à elle et tente d'esquisser un petit sourire.

- Merci beaucoup.

Ça au moins, elle est sûre de ne pas s'être trompée. Elle se mouche rapidement, gênée par le regard insistant de son interlocuteur.Mais ce dernier semble inquiet et continue de l'observer. Louca renifle et s'apprête à le rassurer. Malheureusement la pauvresse de son vocabulaire ralentit sa communication et le jeune homme la devance.

- Un deuxième mouchoir peut-être ?Demande-t-il en esquissant une petite grimace gênée.

Louca pince ses lèvres mais accepte le deuxième bout de tissu qu'il lui tend. Et c'est à ce moment là que son cerveau fait le lien entre le regard de l'homme au mouchoir et son impression de le connaître.

-Oh putain, Pierre Gasly ... lâche-t-elle en français





 lâche-t-elle en français

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
Love to survive ~ Pierre GaslyWhere stories live. Discover now