chapitre 42: une journée qui n'en finit pas

805 71 15
                                    

Je suis toujours figée face aux canons des policiers quand le dispositif d'incendie s'arrête enfin. Si je suis soulagée de ne plus recevoir d'eau et de ne plus me faire percer les tympans par l'alarme, mon cœur loupe un battement quand la lumière se coupe. J'atteins un nouveau niveau d'angoisse alors que seulement quelques raies de lumière me montrent une scène fantomatique.

Les souvenirs des jours d'horreurs au manoir me remontent en mémoire, j'en tremble de peur tout en sentant ma respiration s'accélèrer dangereusement.

Que va-t-il m'arriver ? Vais-je être punie avant même de revoir Alex ou Luce?

J'accroche mes mains dans mes cheveux, me crispant dans l'espoir de me calmer. Me rappelant des conseils de respiration de Lucifer, je fais de mon mieux pour essayer de me contrôler. Une expiration après l'autre, j'imagine Alex posant sa grande main sur mon ventre afin de me calmer.

M'accrochant au réminiscence de leur chaleur et de leur voix, je combat comme je peux la crise d'angoisse qui manque de me submerger sans lâcher du regard les gardiens de la paix qui balaient maintenant la zone avec leur lampe torche.

_C'est bon, c'est moi qui ai coupé le courant, retentit une voix masculine que je ne connais pas. Le Pc central dit que la sur tension s'est arrêtée, donc le problème vient bien d'ici, comme l'incendie.

Pendant que je les écoute, je me demande pourquoi ils sont venus armé s'il s'attendait à trouver une sorte d'accident.

Incapable de se poser autant de questions, le labrador se redresse avec difficulté sans me lâcher la queue, se concentrant sur le fait de tousser pour réussir à respirer. Je l'aide comme je peux malgré ma crise de larmes, tout en suivant des yeux les faisceaux lumineux des torches qui finissent par tomber sur la table de toilettage dont les deux vérins ont lâché.

_Comme je vous l'avais dit madame, vous avez subi un dégât électrique, commente un policier en pointant sa lumière sur le transformateur carbonisé de la table. Il n'y a pas besoin de chercher une autre explication.
_Mais le matériel est tout neuf ! S'exclame l'hôtesse. Vous êtes sûr qu'on n'a pas été attaqué ? Vous savez avec les humanimaux qu'on a ici, peut-être que quelqu'un voulait en kidnapper un...

Où est ce qu'elle a pu partir avec ses collègues pendant tout ce temps pour ne pas voir que leur installation lâchai ? Faisant la moue, je me calme toutefois un peu, me disant qu'une fois que tout le monde aura réaliser qu'il n'y a pas de menace mais un simple accident, tout allait revenir à la normale.

_ A priori, l'incendie est maîtrisé, l'interrompt une autre voix masculine plus loin. On peut actionner le générateur électrique, j'ai débranché l'appareil défectueux !
_ Il faut que j'appelle ma mère, dit d'une voix blanche la jeune fille qui a perdu toute son assurance.
_Je pense bien, répond le premier policier avec une pointe de colère dans la voix. Déclenché un incendie dans la galerie de l'hyper centre est passible d'un bannissement de la ville, voir de l'île. Et je pense que vous le savez très bien, puisque vous vouliez nous faire croire que vous aviez été attaqué !
_Bien sûr que non, j'ai juste été choquée d'entendre l'alarme incendie provenir de ma boutique ! Se défend l'hôtesse un peu paniquée. Je n'ai jamais cherché à vous tromper... Et s'il y a vraiment eu un feu, ce ne peut être qu'un accident !

Profitant que personne ne s'occupe de nous, j'utilise le peu de force qui reste dans mes membres tremblant après avoir dominé l'angoisse qui me rongeait pour aider le labrador qui chancelle a s'éloigner de la scène de crimes. Heureusement, il porte un large short marron avec de grands passant sur lequel je tire en même temps que je prends sa main afin de le guider.

Reprenant peu a peu ses esprits, ce dernier me suis tandis qu'à côté de nous la conversation continue.

_Accident ou non, un incendie dans un lieu souterrain pourrait faire des milliers de morts ! Lui répond l'homme froidement. Vous êtes responsable de la qualité et de l'entretien de tout ce que vous amenez ici, c'est dans le contrat de location... De plus, a ce que j'ai compris personne n'était présent dans la boutique alors que vous aviez des pensionnaires et de l'équipement en action ! C'est vraiment du grand n'importe quoi!

Pet girl: Ma nouvelle vie de chatteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant