Chapitre 4: La Fuite

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A mon réveil, j'ai l'impression que mon cerveau frappe douloureusement contre ma boite crânienne pour en sortir. J'ouvre des yeux embués, le cœur battant en me demandant ce qui va encore me tomber dessus.

Toutefois, mon cadre à changé du tout au tout, semblant beaucoup moins dangereux.

Je me redresse, regardant autour de moi, étonnée. Adieu la clinique et sa cage de verre, je suis dans une cuisine moderne et épurée au sol de marbre noir brillant et aux meubles laqués d'un blanc immaculé, qui paraissent tout a fait normale. La taille de la pièce est juste disproportionné car une bonne partie de mon appartement aurai pu tenir ici sans problème.

Un tour visuel rapide des lieux me confirme que je suis seule, ce qui est un véritable soulagement.

Prenant le temps de m'étirer en espérant faire partir la raideur dans ma nuque, je baisse ensuite la tête pour voir si mon corps à encore subit des changements. Heureusement, on ne m'a rien greffé de plus. Je suis même plutôt contente en me regardant car je ne porte plus de sous-vêtement ridiculement court, mais un petit short et une brassière qui me couvrent convenablement les parties intimes. Voyant pendre mes longs cheveux brun que quelqu'un à pris le temps de natter, je les fais passer derrière mon épaule, c'est là que je sens quelque chose qui me gêne autour de mon cou. Fronçant les sourcils, je palpe cette région, découvrant une sorte de collier épais qui m'enserre la gorge. Perplexe, je me tourne sur ma gauche découvrant un réfrigérateur en inox si brillant qu'il reflète un peu les choses autour de lui.

Je m' approche pour me regarder, restant bouche bée en voyant que je porte un collier de chien en cuir noir. Il m'est impossible de l'enlever car la boucle est fermée par un cadenas à code. Passant mes mains tremblante dessus, je découvre une médaille que je tourne pour lire ce qui est inscrit dessus. Sur une face je lit :

« Maître A. Sterne,1098 Mountain Road, Atlantide city »

Je cligne des yeux en me demandant vaguement où cet endroit peut être. La rue a une consonance britannique ou américaine... mais la ville... Elle me fait juste pensé à la mythologie greco-romaine.

Je retourne la médaille en me renfrognant, lisant l'inscription sur l'autre face qui ne fait que me plonger un peu plus dans la stupéfaction:

« Kitty »

Passant une main sur mon front où on m'a mis un petit pansement, certainement à cause de ma chute, j'observe un peu mieux la salle autour de moi en essayant de trouver une confirmation de ce que je crains. A côté du panier en velours rouge dans lequel j'étais allongée jusque là, je vois un portant avec quatre gamelles, par paire de deux, séparées d'un mètre. Sur la paire la plus proche est écrit "Lucifer", sur celle du fond "Kitty".

Horrifiée, je commence à comprendre que mon fichu propriétaire à décider de changer mon prénom pour ce ridicule sobriquet.

Laissant mes yeux dériver sur les lettres noirs des premières gamelles, je me dit avec une pointe d'angoisse qu'au final, je n'aurais probablement pas à le porter longtemps avant de finir en charpie. Je me demande a quoi peut bien ressembler cet homme chien...ce doit être un véritable monstre !

Dans ma tête je vois un fou harnaché comme Hannibal lecter que le brun de la vente aux enchères lâcherait sur moi a la première occasion.

La gorge serrée par la peur, je détourne le regard, tombant sur une énorme porte vitrée derrière l'îlot centrale, au bout de la pièce.

Surprise, je vois un ciel bleu azur avec quelques nuages pour la première fois depuis ce qui me semble une éternité. Sans réfléchir beaucoup, je me précipite pour aller jusqu'à cette lucarne sur un monde de liberté qu'à priori je ne foulerai plus jamais.

Pet girl: Ma nouvelle vie de chatteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant