Chapitre 5: Mise au point

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Une fois arrivée devant la porte fenêtre de la cuisine, le garde le moins agressif pousse un soupire de soulagement, comme s'il venait de corriger une erreur. Il attrape ensuite la poignée avec empressement, l'ouvrant vivement pour permettre à son acolyte de me porter à l'intérieur.

Le seuil franchi, ce dernier me jette contre le carrelage comme une ordure. Je me recroqueville aussitôt en pleurant, sentant mon cœur battre tellement fort que s'en ai douloureux. Mes poumons en flammes semblent avoir bien dû mal à aspirer de l'air.

J'ai l'impression d'étouffée alors que je suis incapable de calmer mes sanglots. Malgré mon état pitoyable, le plus teigneux s'approche de nouveau, pendant que son collègue ferme la porte derrière lui, prêt à me frapper, quand on entend le raclement d'un siège.

_ Puis-je savoir ce qu'il se passe ici ? Demande calmement une voix grave, faisant se figer tout le monde.

Sans me redresser, incapable de me calmer, j'oriente mon regard vers l'intérieur de la cuisine où se trouve le brun de la vente aux enchères. Dans un costume noir sans un faux plis, il observe les deux gardes d'un air impassible tandis qu'ils se décomposent.

_ La nouvelle chatte a forcer la fenêtre, Maître Alex! Se justifie aussitôt l'agressif, tandis que je ne parviens presque plus a respirer.

Baissant les yeux vers moi, le fameux Alex écarquille les yeux, avant de s'avancer rapidement, se glissant à genoux à mes cotés. Avec une douceur des plus étranges, il me redresse, me forçant à me déplier, tandis que je suis à deux doigts de m'évanouir.

_ Tout doux ma belle... respire calmement! Me dit-il avant de poser une main sur mon ventre pour calmer mes spasmes. Tu fais une crise de panique, cela va passer, inspire...

Je fais ce qu'il me demande par réflexe, sans vraiment réfléchir.

_ ...Expire !

Je recommence ainsi cinq ou six fois sur son ordre, et il est vrai que je parviens un peu mieux à respirer. Son ton calme, presque compatissant, m'aide à juguler ma panique, tandis qu'il accompagne ma respiration avec sa main à la peau chaude et douce. Une fois que le gros de la crise semble passer, il se recule un peu, me laissant m'apaiser seule. La fatigue me submergeant comme une déferlante, je me laisse juste glisser sur le sol reposant sur le carrelage en reniflant pitoyablement.

Un silence pesant s'installe, jusqu'à ce que le garde agressif fasse un pas en avant.

_ Maître Alex, elle a déjoué notre surveillance accru, dit-il alors que, voyant qu'il me charge pour se dédouaner, je le regarde en sentant la peur revenir. Elle vient de la lie de la société normal, elle doit savoir forcer les serrures...
_ Vraiment ? Le coupe froidement Alex en se redressant pour lui faire face.

Moins sûr de lui, je vois de la sueur perler sur le front du serviteur, tandis que son collègue derrière lui blêmi a vue d'œil.

_Je ...Oui...Elle s'est échappée, il y a quelques minutes, nous venons tout juste de l'attraper...bredouille l'homme en tremblant, ses yeux bougeant de droite à gauche plus vite qu'une balle de ping-pong en plein match.

Sans signe avant coureur, le brun lui envoie un coup de poing qui l'éjecte contre le mur, une gerbe de sang giclant sur le carrelage. Horrifiée, je vois le garde se relever tant bien que mal à quatre patte, tenant sa mâchoire disloquée, et son nez brisé au point qu'un cartilage en ressorte.

La force de ce Sterne n'a absolument rien de naturel : c'est un monstre.

J'ai les deux mains sur ma bouche, stupéfaite, quand je me tourne vers lui. Ce dernier stoïque, regarde simplement vers le deuxième domestique qui se plaque, pétrifié de terreur, contre la fenêtre.

Pet girl: Ma nouvelle vie de chatteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant