Chapitre 10

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Salut à tous ! On revient au format habituel de chapitres ^_^

Bonne lecture !

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Pendant deux semaines, le monde entier semble retenir son souffle en attendant que Yoongi, cloîtré dans l'appartement de Taehyung, digère le fait que le destin lui a donné une deuxième âme-sœur. Il refuse de voir qui que ce soit, à part Namjoon, qui lui rend visite quasiment tous les jours et qui, en revenant, donne à ses amis des nouvelles du front – et même s'il ne le dit pas devant Jimin, ce ne sont pas des nouvelles très encourageantes. Taehyung tremble de peur à l'idée que Yoongi abandonne Jimin ; il n'est pas sûr que celui-ci pourrait s'en remettre.

Puis, un jour, Yoongi semble soudain réaliser qu'il perdra Jimin de toute façon, qu'il le veuille ou non – mais qu'il peut choisir de le perdre maintenant et les blesser tous les deux, ou il peut choisir de tenter le coup et de voir où ça les mène ; et contre toute attente, il choisit la deuxième solution.

Taehyung est ravi pour eux. Honnêtement. Il a passé la majeure partie de ces deux semaines à réconforter Jimin, qui n'a pas beaucoup dormi, trop occupé à pleurer et à ressasser la situation. C'était son rôle, en tant que meilleur ami, d'être là pour lui, de lui dire ce qu'il voulait entendre, ce qu'il avait besoin d'entendre, et de mettre en veilleuse ses problèmes personnels. C'est un rôle qu'il a assuré aussi longtemps qu'il le fallait, jusqu'au moment précis où Yoongi a sonné à la porte, est entré dans l'appartement, et a dit à Jimin qu'il était désolé d'avoir agi comme un connard et qu'ils devaient discuter ; il l'a assuré jusqu'au moment précis où Jimin l'a appelé au téléphone, deux heures plus tard, toujours en train de pleurer, mais de joie, cette fois, parce que Yoongi avait accepté d'être avec lui malgré sa peur.

Mais ensuite, lorsqu'il rentre dans un appartement vide, lorsqu'il s'assoit dans son fauteuil club en cuir, un verre de vin à la main, le regard tourné vers les lumières de la ville qui tremblotent dans la nuit, après avoir lâché un soupir de soulagement à l'idée d'être enfin chez lui, il est frappé de constater à quel point il se sent seul.

À quel point il est jaloux.

Tout au long de sa vie, la jalousie a été comme un poison pour lui. Pas celle des autres, pas celle de Jungkook, mais la sienne, celle qui lui grignotait les entrailles, qui lui mangeait le cœur. La jalousie d'avoir une petite sœur, après dix ans passés à être un enfant unique, puis deux sœurs ; la jalousie de devoir partager Jungkook avec les amis de celui-ci, avec Jimin, et de partager Jimin avec Jungkook ; la jalousie de croire que Jungkook finirait par trouver son âme-sœur un jour et qu'il l'abandonnerait ; la jalousie de le voir serrer les mains d'inconnus à chaque fête.

Le seul moment où il était parvenu à s'en débarrasser, c'était en France, où il n'y avait personne de qui être jaloux ; certes, c'était aussi particulièrement morne, comme existence, une vie en bleu et en gris, mais c'était le prix à payer pour ne pas ressentir cet horrible sentiment – cette sensation que quelqu'un lui ouvrait le ventre avec un couteau. En montant dans l'avion qui le ramenait en Corée, il était presque convaincu que ces six années à l'étranger lui avaient appris quelque chose, et que la jalousie s'était évanouie pour toujours.

raging oceans, blazing infernos ᵗᵏᵏWhere stories live. Discover now