Friendship to lover

Chapitre 47

[ Ils féliciteront quelqu'un qui fait la même chose que toi, mais pas toi. Parce que c'est toi]

Je suis réveillée par des voix qui chuchotent devant la porte de ma chambre. Je ne me suis pas rendu compte que je m'étais endormie. C'est la preuve même que je me sens beaucoup mieux chez moi qu'à l'hôpital !

Je me redresse difficilement. Avec ma douleur aux côtes, je dors sur le dos et il est en compote à force de rester dans la même position, c'est une horreur !

Je regarde l'heure sur mon réveil qui affiche vingt-deux heures trente. C'est la seule source de lumière dans ma chambre à part le léger filet qui passe sous ma porte et où je vois des ombres bouger. Je me concentre pour écouter les voix.

- Elle a mangé ?

Mon cœur fait un raté en entendant sa voix, j'espère ne pas rêver et qu'il est vraiment là.

- Non, on est rentré, elle a pris une douche et elle n'est plus ressortie depuis !

Il souffle et je peux totalement m'imaginer le voir passer ses mains dans ses cheveux comme il le fait à chaque fois qu'il est contrarié.

- Je vais voir comment elle va.

- Vas-y, en attendant, je vais faire à manger avec les autres essaye de la faire venir manger avec nous, ça pourrait lui faire du bien.

- Ça marche, et merci d'avoir pris soin d'elle pendant mon absence.

- Maria est mon amie avant d'être ta copine, je ferai toujours attention à elle.

Les mots d'Amir me touchent énormément et je lui en suis vraiment reconnaissante d'être resté à mes côtés malgré la misère que je lui fais endurer depuis trois jours.

Je suis quand même contente d'avoir atterri dans ce lycée y a un peu plus de trois mois. Jamais je n'aurais pensé me lier d'amitié avec trois de mes élèves donc un qui m'a complètement retourné le cerveau et pour qui je craque, bien qu'il disparaisse de temps en temps. Mais bon en lui révélant mes sentiments, je savais d'avance dans quoi je m'embarquais.

Je suis coupé dans mes pensées par la porte de ma chambre qui s'ouvre doucement, je tourne mon regard vers celle-ci pour découvrir Soan, qui m'observe hésitant.

- Je pensais que tu dormais... Je suis désolé si je t'ai réveillé.

C'est vrai qu'il m'a réveillé en discutant avec Amir, mais je suis contente qu'il l'ait fait, car je réalise en le voyant devant moi à quel point il m'a manqué !

- Ce n'est pas grave.

Ma voix est encore légèrement endormie.

Il ferme la porte derrière lui et s'approche de moi, ma chambre toujours plongée dans le noir. Heureusement qu'elle n'est pas très grande, ça aurait été marrant de l'écouter marcher dans le noir en se prennent les pieds dans mon bordel.

Il tâtonne ma table de nuit pour attraper l'interrupteur de ma lampe de chevet. Il l'allume, il me faut quelques secondes pour m'habituer à la lumière et quand je vois le spectacle devant moi, j'aurais préféré rester dans le noir !

Il a des points de suture à l'arcade, un coquart à l'œil et un bleu à la joue. Je commence à comprendre son silence de trois jours !

Pourquoi il doit toujours se retrouver dans les problèmes ? Je ne comprends pas, Soan est un aimant à emmerde !

- C'est la raison de ton silence ?

Je lui demande en pointant son visage du doigt. Il baisse les yeux et passe ses mains dans ses cheveux.