Friendship to lover

Chapitre 15

Maria

Après dix minutes de négociation avec Laura, j'ai finalement cédé, pour aller manger avec les garçons et elle, et 15 minutes en plus, pour me convaincre de laisser ma voiture dans leur cité. Alors comment vous dire, que depuis je flippe, de la retrouver en pièce détachée ou pire brûlée! Et si vraiment ça arrive, Soan ne paie rien pour attendre, je vais devenir son pire cauchemar, il va voir flou le petit, je vous le dis !

- Arrête de stresser, il va rien arriver à ta bagnole, aller en route. M'ordonne Soso.

Si seulement c'était que le stress de laisser ma voiture ici, et bien non, pas que, je monte rarement en voiture avec des gens que je n'ai pas vu conduire auparavant ou que je ne connais pas. Je suis la seule fille sur terre qui ne fera jamais d'auto stop de sa vie, je préfère marcher même si ça me prend des jours !

Donc là, je flippe ma race, mes mains deviennent moites, ma bouche produit beaucoup trop de salive. Je suis pas bien du tout.

- J'espère bien car sinon je te fais la peau ! Je prends une grande respiration, j'ouvre la portière passager et je m'installe aux côtés de Soso, Mehdi et Laura sont installés à l'arrière en pleine discussion.

J'attache ma ceinture de sécurité et je tire plusieurs fois dessus pour voir si elle est bien attachée. Mieux vaut prévenir que guérir comme dirait ma grand-mère Paulette, même si elle s'appelle pas du tout comme ça.

À l'instant même où il démarre j'ai envie de le fracasser  et je regrette amèrement d'être monter avec cet abruti fini ! Soso conduit sa voiture comme une formule 1, le mec se croit dans GTA, faut vraiment qu'il se calme s'il veut pas que j'ouvre sa portière pour le jeter sur la route et prendre sa place.

-Ralentis ou je vais quicher sur tes sièges !

Vomir ou faire un malaise, j'ai pas encore fait mon choix, mais je suis bien partie pour faire les deux.

- Fait ça, tu me repayes un intérieur tout neuf . Il sourit et accélère de plus belle.

A cette allure, y'a pas qu'un intérieur qui devra se repayer, mais aussi une portière. Je suis tellement accrochée à la poignée que je me demande comment elle tient encore.

- S'il te plaît, ralentis!

Mon cœur commence à battre trop fort, des gouttes de transpiration commencent à se former sur mon front et je sens la crise de panique s'aventurer en moi, un frisson me parcourt l'échine et ça annonce rien de bon. Je déteste la vitesse depuis la perte de Lorenzo, je n'étais pas avec ce jour là, mais le traumatisme est quand même la . La vitesse peut chambouler une vie en un quart de seconde.

Je sens le regard de soso sur mon profil mais je refuse de tourner la tête, ou plutôt mon cerveau refuse de quitter la route des yeux, je la fixe tellement que je remarque que les lignes discontinues deviennent un longue linge droite à cause de la vitesse. Mes démons font rage, les souvenirs de Lorenzo et moi me reviennent en pleine face ! Soso ralentit et pose sa main sur la mienne qui est crispée sur ma cuisse, il l'a serre légèrement. J'ouvre la fenêtre passager pour reprendre de l'air et refroidir mes esprits.

Quelques minutes plus tard, Soso se gare devant un kebab. J'attrape son paquet de cigarettes qui se trouve dans le porte boisson entre nous deux.

Je sors rapidement de la voiture et je m'appuie sur la portière, j'allume une cigarette et je prend une énorme bouffée, je suis sûre qu'à cet instant, j'ai chopé un cancer des poumons, tellement j'ai tiré fort dessus.

- Ça va ? Me demande Laura, l'air inquiète.

Elle connaît la raison de ma peur bleue de monter en voiture avec les gens.